dimanche 31 août 2008

Le Petit "Lauréat" !



W.Bush Rabbin Schneier

Sarkozy lauréat du prix mondial de l'homme d'état.
Ce prix décerné par la Fondation "Appel de la Conscience" présidée par le Rabbin Arthur Schneier et dont l'un des membres du conseil d'administration n'est autre que ce cher Bush... est sensé honorer une personne qui oeuvre pour les Droits de l'Homme (lire/ page appel à la conscience (traduite)

N'est-il pas savoureux, que dis-je, incomparablement "délicieux" de penser à "son altesse" en défenseur des Droits de l'Homme ?
Lui qui envoie nos soldats à une mort certaine en Afghanistan, qui "pactise" avec Khadafi, El Assad, Jin Tao...

Lui qui n'a toujours pas intégré la véritable dimension de la fonction de président, qui continue à nous prendre pour des c*ns en nous resservant en toute occasion les mêmes vannes éculées sur les côtés gauche et droit des champs élysées et la boutique Vuitton où les employés sont contents de travailler le dimanche !

Lui qui voit, soit-disant, remonter les opinions favorables dans les sondages alors même que les 10 soldats tués, restent en travers de la gorge des français ; que le RSA réussit à susciter la colère dans son camp, chez les patrons tout autant que chez les petits et moyens épargnants (lire/lire/lire) ; que la rentrée des classes s'annoncent comme une cacophonie sans précédent ; que son ministère de l'identité nationale continue de donner la chasse aux sans-papiers ; et surtout lui dont AUCUNE promesse n'a été tenue jusqu'à présent !

Alors même que la poste est en voie de privatisation (
lire), que le pouvoir d'achat demeure un graal inaccessible, (lire) que le nombre de demandeurs d'emploi repart à la hausse (lire), que "les salariés, risquent fort de ressentir la rentrée comme une douche froide" (selon M. Chérèque lire), qu ela France vend (toujours) des armes à des dictatures (lire), on veut nous faire croire que les Français sont contents (lire /lire / lire) et approuvent le travail de sa majesté Nicolas !

Avec sa proposition de "taxer le capital" (le choix du mot est tout sauf innocent ou accidentel) Sarko pense faire une "opération séduction" auprès des français les plus mal lotis...

Mais, n'est-ce pas faire insulte à notre intelligence que de croire que nous ne le voyons pas venir avec ses gros sabots ???

Si ce n'est pas nous prendre pour des imbéciles... on me dira ce que c'est !

La société selon Sarko c'est travailler plus pour gagner moins, payer plus pour manger moins, se chauffer moins, etc...
Et, le fait qu'il déshabille les épargnants pour habiller les bénéficiaires du RSA (si j'ose utiliser cette formule) n'est pas "taxer le capital" mais bien dépouiller de petits épargnants qui tente de s'assurer une retraite que la société sarkozyenne ne leur accordera plus d'ici peu (lire) !
Il aurait été bien plus logique de revenir sur le paquet fiscal et les cadeaux faits à ses amis patrons et people ! Là oui, cela aurait été pu être qualifié de "taxer le capital "!



samedi 30 août 2008

ODE A L'ETE



Le regard éperdu dans les gris quotidiens
Je rêve de ciel pur et de bleus océans
Et du sable doré fuyant entre mes mains
De mauve et d'incarnat, de rouges du couchant…


Latitudes lointaines où l'on vit les pieds nus
Les cheveux décoiffés, la peau toujours dorée
Epurée des brouillards qui nous tiennent vêtus
La tête dans l'azur et la mer embrassés


Des vils oripeaux que la décence impose
Je me vois libérée et enfin retournée
A l'éden d'un jardin parfumé de roses
De lys, de giroflées et de bougainvillées


Lorsque le jour s'éteint j'en rêve les senteurs
Créant une alchimie d'effluves odorants
Et au cœur de la nuit, j'en ressens la douceur
Et le suave parfum tellement envoûtant


Je recrée des étés et l'ivresse des jours
Où la lumière semble ne jamais cesser
Ces doux instants de grâce hélas toujours trop courts
Où l'on oublie un peu les carcans journaliers


Eté, plénitude qui me ravit le cœur
Et me semble toujours si grande fortune
J'aime bien mieux les peaux parées par tes couleurs
Ces ors scintillants dont tu revêts les dunes


Egalisant les teints tu crées en peintre humain
Un éventail de bruns qu'il est bon de porter
A la place d'idées qui reviendront demain
Blafardes et glacées dans l'hiver retrouvé


Si chaque saison sait se parer de charmes
Tu es en mon âme la plus enivrante
Même si hélas tu n'empêches aucun drame
Ta douceur estompe les peines errantes


MystiqueAlbatros © P.S. 2000-2006

jeudi 28 août 2008

Trophées de la Négritude


En 2006, l’association "Good Music Diffusion" créait "les Cesaire de la musique" pour récompenser et promouvoir des artistes Afro-Carïbéens.
Du vivant de M. Cesaire, le nom de cette manifestation n’avait visiblement pas posé de problème.


Aujourd’hui, après la disparition du chantre de la Négritude, ses ayant-droit, refusent que la manifestation perdure sous ce nom et en souhaite le changement (lire / lire)
Sans vouloir nier la légitimité de leur refus, je m’en étonne toutefois…


Les organisateurs ont donc changé le nom de cette cérémonie et l’ont rebaptisée "trophées de la Négritude". Un nom qui témoigne de l’attachement à M. Cesaire mais qui, en plus, met en avant la culture Nègre (on connaît la noblesse donnée à ce mot par le poète)

En parcourant les réactions à l’article du Bondyblog (lire) sur le sujet on découvre que beaucoup d’esprits chagrins trouvent ces trophées illégitimes, critiquent le fait que l’on parle de trophées "noirs".

A ceux-là j’ai envie de dire : vous insurgez-vous lorsque, dans un film, une série, un artiste à la peau noire n’a d’autre rôle que celui du "racailleux " "dealer", "rappeur" "mauvais garçon de banlieue" ou "de l’immigré en mal de papiers" ?
Vous indignez-vous lorsque, dans des chansons bien françaises, les clichés racistes sont légions ?


L’un des "posteurs" parle de trophées auvergnats ou andalous… Certes la culture auvergnate existe et, comme les autres, réclame sa place dans le patrimoine culturel si cher au cœur des français "de souche" ! Si cher qu’ils demandent l’inscription des patois régionaux aux programmes scolaires.

Le festival inter-celtique de Lorient rassemble des musiciens et danseurs qui par ce biais manifestent leur appartenance à la culture celte et le maintien de traditions qui ne sont pas "françaises" ; pourtant personne ne vient dire que ce n’est pas "normal" ou que c’est faire acte de communautarisme…

Pourquoi critiquer la fierté Nègre qui, par ce biais, se donne les moyens de faire connaître des artistes, dont la carrière demeurerait, sans cela, confidentielle et aux portes du monde culturel français ?

Certains "peoples" ont vanté un jour l’exception culturelle française… Eh bien moi, je dis que cette exception réside dans la pâleur de peau des "lauréats" de prix bien-pensant, que ce soit dans le cinéma, la musique, la littérature, la danse, les arts en général !

Pourquoi n’avons-nous pas en France d’actrices telles Halle Berry, Angela Bassett, Whoopi Goldberg, Nia Long, Jada Pinkett Smith, Queen Latifah, Gabrielle Union, Vanessa Williams, Vivica A. Fox, Garcelle Beauvais ?
D’acteurs tels Denzel Washington, Samuel Jackson, Morgan Freeman, Will Smith, Eddie Murphy, Sidney Poitier, Djimon Hounsou,...?

Qui peut croire que c’est parce qu’il n’y aurait pas "d’équivalence de talent " en France ? Faisons le tour des acteurs français "reconnus" dont la peau est noire : Pascal Légitimus, Mouss Diouf, Firmine Richard, Sonia Rolland, euh ???


Difficile de répondre n’est-ce pas ?

La France qui se dit plurielle n’est en fait qu’un leurre.

La discrimination à l’emploi, au logement, sont des réalités auxquelles il faut ajouter celle-ci : les acteurs noirs n’ont pas la "côte" dans le cinéma français !
Mais, si en France, on ne donne pas un premier rôle à un acteur noir, n’est-ce pas parce que cette situation ne serait pas crédible ?

Non pas parce que l’actrice ou acteur choisi(e) ne serait pas en capacité de jouer le rôle mais, tout simplement, parce que cela ne serait pas en adéquation avec la réalité française !

Imaginez dans le rôle du ministre, du PDG, du directeur de banque, du DRH, un acteur noir… pas crédible n’est-ce pas !

Pourquoi ???

Parce qu’il suffit de regarder le quotidien du pays pour se rendre compte que l’égalité des chances est un mensonge éhonté et que bien trop de personnes à la peau "non-blanche" restent sur le pavé et se retrouvent balayeur ou femme de ménage avec bac plus 6, licence, maîtrise, doctorat, etc…

Malgré cela, les détracteurs de la fierté Nègre persisteront à accuser les noirs de communautarisme et de racisme ordinaire !

N’est-ce pas le summum de l’hypocrisie ???

Pour ma part, je souhaite longue vie aux trophées de la Négritude et aux artistes Afro-Caribéens.





Petite revue de presse sur le sujet…
http://www.20min.ch/ro/sortir/cinema/story/14712241

http://www.madinin-art.net/socio_cul/la_voix_&_la_couleur_de_la_peau.htm

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2258/articles/a366518.html

http://www.collectifprod.fr/groupe/8/1000-visages

http://crdp.ac-paris.fr/piece-demontee/pdf/cagoule_annexes_entretien.pdf

http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN04044lesmtragnas0

mercredi 27 août 2008

Rentrée : un coût, des coups (bas) !



Fidèle aux habitudes du gouvernement sarkozyen, Mme Morano tente une fois de plus de prendre les français pour des sots (lire-voir/ lire) en leur affirmant que la rentré leur coûtera moins cher, après leur avoir dit que les montants d’allocations de rentrée scolaire étaient "augmentés" (lire)…

Comme toujours on multiplie les fausses informations en se disant que tout comme pour la calomnie, "il en restera toujours quelque chose" dans l’esprit des gens peu ou mal informés.

Mais, lorsque vous passez à la caisse, votre porte-monnaie lui ne vous ment pas !

Difficile de faire comprendre aux enfants que la récession, le chômage, les difficultés financières grèvent le budget d’autant que les enfants sont prisonniers des phénomènes d’appartenance et de mode qui suscitent chez eux la peur d’être "rejetés" s’ils n’ont pas comme les autres un cartable à roulettes ou des fournitures un peu tendance.
Apparemment, personne n’a pour l’instant trouvé la "liste Darcos" (
lire) sensée permettre l’achat des fournitures aux prix de l’année dernière !

Donc, les parents devront serrer fort les cordons de la bourse, d’autant plus que de nouvelles augmentations de tarifs EDF se profilent et pas des moindres puisque ERDF la filiale distribution demande une augmentation de 15,1% des tarifs afin dit-elle de moderniser le réseau (
lire/lire). Le président de cette filiale estimant que "Ce n'est pas aux producteurs et aux fournisseurs de prendre sur leur marge pour financer la modernisation et le développement du réseau. Je plaide donc pour que la future hausse soit répercutée dans le tarif réglementé"

Ben voyons !
Comme d’habitude nous devrons donc payer d’avantage afin que les actionnaires ne soient pas privés de bénéfices !

Les prix du pétrole ont baissé et ils ne peuvent être pris de nouveau pour prétexte aux "augmentations perlées" que nous avons connues depuis le début de l’année, Alors, soudain on met en avant la nécessité de rénover le réseau…

Et, comme toujours, quel que soit le motif c’est toujours nous que l’on vampirise ! Combien de personnes vont encore se retrouver dans des situations catastrophiques à cause de ces augmentations et combien d’autres se priveront de chauffage pour ne pas grever d’avantage la facture ?

Pour en revenir aux "actionnaires", ceux, par exemple, du groupe "Casino" propriétaire de l’enseigne Monoprix auront très certainement une rentrée moins difficile que la notre compte tenu des hausses de prix généralement appliquées dans ces magasins (
lire) !

Pas étonnant que les hard-discount soient de plus en plus courus… fusse au détriment de la qualité de nutrition comme le soulignent certains nutritionnistes (
lire)

Les étudiants ne sont pas non plus à l’abri des difficultés car d’après le syndicat étudiant UNEF être étudiant coûte de plus en plus cher (
lire) et je peux dire en en me fiant qu’à ma propre expérience (ma fille est étudiante) qu’il est effectivement très difficile de faire face aux frais d’autant que cette année l’augmentation annoncée frôle les 6 % !

Si l’on ajoute à tout ceci les motifs de colère des enseignants qui appellent dès à présent à une journée d’action (
lire) on peut penser que la rentrée risque de ne pas être aussi "calme et atone" que l’espère le gouvernement (voir billet du 26/08) !

Pendant ce temps, les "patrons" se creusent la tête pour relancer l’économie française… (
lire) si la lecture de l’article n’apporte pas de nouveautés au chapitre du "pauvre patron" les commentaires de lecteurs me semblent assez savoureux !

Les gouvernements successifs ont laissé les patrons délocaliser à outrance toutes nos usines… maintenant que faire ?


Idée : Supprimez la Sécurité Sociale, liquidez tous les services publics au profit du privé, cassez le code du travail, tuez les syndicats, faites nous travailler 62 heures par semaine au tarif horaire appliqué en Chine par exemple !

Voilà une idée qu’elle est bonne ! Ainsi nous coûterons moins cher à ces pauvres patrons qui pourront hausser les montants de leurs parachutes dorés… !


Merci à "Placide" et "TropicalBoy" pour les images

mardi 26 août 2008

Ah ! Mais que voilà une belle rentrée qui se profile !




Mme Parisot joue au président chinois en "mettant en garde" Nicolas Ier contre "l'étatisme" (lire ) "le fantasme de l'entreprise providence" (lire/lire) à propos de la mesure d'aide au transport que M. Fillon promet pour la rentrée ( lire / lire / lire) !

Laquelle aide au transport pourrait être une baudruche supplémentaire pour les salariés car, si elle est "directement" sur la fiche de paie, elle risque fort d'être comptabilisée dans le calcul des revenus et faire changer la tranche d'imposition et, de fait, précipiter un peu plus les difficultés de ceux qu'elle serait sensée aider.

Alors que le gouvernement table sur une certaine "atonie syndicale" et pense que la rentrée sociale sera calme (
lire), M. Mailly, (FO) lui, prévient que le "ras-le-bol est sensible" (lire) et qu'il ne faut pas grand-chose pour qu'un mouvement s'enclenche.

D'autant que selon un sondage à paraître dimanche (Ouest-France), nous sommes 82% à ne pas faire confiance au gouvernement (lire) pour résoudre la "crise du pouvoir d'achat".
Crise qui frappe également les producteurs d'huîtres qui réclament des subventions pour faire face aux pertes générées par l'interdiction de vente du début de saison ( lire) ; mais également les producteurs de lait Bretons (lire) qui s'insurgent du faible prix payé par la société fromagère Entremont.

On peut également rajouter le millier d'étudiants handicapés qui voient leur bourse supprimée pour cause de réforme des critères d'attribution (lire/lire) et n'auront même pas la possibilité de chercher un emploi pour financer leurs études comme sont contraints de le faire de plus en plus d'étudiants.

Les salariés sans-papiers pourraient également refaire parler d'eux ne serait-ce que par rapport à l'histoire de cet homme à qui la sécurité sociale réclame le remboursement d'indemnités journalières ... L'affaire est d'autant plus savoureuse que cette procédure pourrait se retourner contre l'organisme ! En effet, les salariés sans-papiers qui ont payé des cotisations mais par perçu d'indemnités pourraient en demander le remboursement...(lire)

A rajouter aux rangs des mécontents, les nombreuses associations qui vont déposer, devant le Conseil d'Etat, un recours contre "edvige" (lire) !

Pendant ce temps, la "nomenklatura" du PS continue à se projeter vers 2012 au lieu de s'opposer au gouvernement en 2008, et le ballet des candidatures à la tête du parti continue sa ronde folle !

Voilà qu'à présent, M. Delanoë, est candidat (lire)! Après qu'il nous ait annoncé il y a peu "qu'il est libéral" (lire) il est permis de craindre que sa vision de la gauche ne soit pas en adéquation avec la vraie gauche !

Il y a longtemps que le parti socialiste nous a prouvé que l'on peut se dire de gauche et en être à des années lumières, de celle "qui ne s'excuse pas d'être à gauche" comme l'a dit si bien Olivier Besancenot lors de la dernière université d'été de la LCR, avant sa mutation en NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste - lire)

La gauche de la gauche en quelque sorte, celle qui bouge et veut réformer une société en dérive libéraliste ! Un regret, quid du Parti Communiste dans la création de cette nouvelle mouvance ?

Rien d'étonnant à ce que l'espoir soit en panne (lire) et que le moral des français ne remonte pas !

Surtout que lorsque l'on se penche sur l'actualité mondiale, on n'a pas vraiment de quoi retrouver le sourire !

La Russie en froid avec les USA (lire), le FMI qui revoit la croissance mondiale à la baisse (lire) et Mrs Roche et Cowen, respectivement ministre des affaires européennes et premier ministre Irlandais qui semblent vouloir accéder à la requête de son altesse Sarkozy et disent envisager la tenue d'un nouveau référendum sur le traité européen (lire) !

Pour finir, un mot de notre hyperprésident qui continue à se prendre pour un pacificateur (sans succès) et un "récupérateur de l'Histoire", n'hésitant pas à stigmatiser la "faute morale" de ses prédécesseurs qui n'ont pas commémoré le massacre de Maillé (lire)

S'il est vrai qu'il est regrettable que personne n'ai jamais fait allusion à ce drame lors des diverses commémorations, je pense très sincèrement que ce n'est pas le seul oubli de l'histoire tant la seconde guerre mondiale a multiplié les tueries...
Et, M. Sarkozy, que diriez-vous de tous les civils sacrifiés tous les jours dans les guerres iniques que mène votre "ami" Bush ?

Vous qui souhaitez maintenir les troupes françaises en Afghanistan uniquement pour ne pas renoncer au "statut de grande puissance" (lire)

Vous qui n'avez pas eu le moindre mot de compassion envers les 90 civils morts durant un bombardement effectué par les troupe de l'ONU en Afghanistan (lire)...

Quelle arrogance et quel cynisme !

Enfin tout ceci n'aidera pas à lutter contre le spleen de fin d'été dont je parlais il y a quelques jours.




Merci à Sarkostique pour les images

lundi 25 août 2008

Passionnel !




Un bébé âgé de quatre mois tué... et sa mère décédée des suites des blessures (lire) infligées par son ex compagnon.
Un fait divers d'une écœurante banalité.
Tous les jours, des femmes meurent parce que l'homme qui partage leur vie croit posséder le droit de vie et de mort sur elles.
Des enfants sont quotidiennement victimes de ces mêmes hommes qui oublient leur rôle de père pour endosser celui de tortionnaire.

Trop de gens pensent que ce sont des faits isolés et sans grand impact sociétal.
Les faibles condamnations prononcées face à ces actes et la minimisation qui en faite en les qualifiants de crimes passionnels ont fini par donner l'impression que tuer sa femme était excusable du moment que la « passion » en était le mobile.

La première réaction dans ce type d'affaire est désormais de systématiquement soumettre le « présumé » coupable à une consultation psychiatrique comme si, il fallait à tout prix prouver que cet homme a perdu la raison et que l'on ne peut pas lui en tenir rigueur ! ...« il l'aimait tant qu'il l'a tuée »... « elle ne le comprenait pas »... Ce genre de billevesées devenues arguments incontournables, sorte de leitmotiv aberrant que l'on nous sert régulièrement dans ces drames !

Le cas Cantat est (parmi tant d'autres moins connus car n'impliquant pas de « people »), une flagrante démonstration de ce que la société peut accorder à l'assassin d'une femme sous prétexte qu'il a « perdu les pédales » « ne lui a donné qu'une gifle » « ne comprends pas ce qui s'est passé » etc... Il a tué une femme, et sa peine de prison a été brève et « aménagée » (retour en France, permissions, etc) lui permettant de voir sa famille, ses amis... et sa libération survenue après seulement 5 ans d'emprisonnement sur les 8 auxquels il avait été condamné (lire).

Huit ans ! Bien peu face à la vie fauchée... car la famille de Marie elle, s'est vu infliger une peine à perpétuité !Plus jamais il ne pourront la voir ailleurs qu'au cimetière sous la dalle de marbre qui la sépare de ses enfants qui devront grandir sans elle, de ceux qui l'aimaient et ne pourront plus entendre son rire, écouter sa voix, la regarder vivre tout simplement.

Pour revenir à l'affaire de ce jeune homme (26 ans) qui a tué son bébé et la mère de celui-ci, quelle peine lui infliger ?

Que vaut la vie d'un être sans défense et sans parti pris qui aurait dû être protégé et aimé par son père ? Et la vie d'une femme que l'on tue parce que l'on ne parvient pas à s'accorder sur la garde du bébé ? Laquelle garde aurait sans doute été accordée à la mère si la justice s'en était mêlée car, à quatre mois un enfant a besoin avant tout de sa mère.

J'avoue ne pas avoir la réponse à cette question.

En tant que femme et mère je suis révoltée quand je pense à ce que certains hommes (ils ne sont pas tous des assassins en puissance) infligent à leur femme et j'avoue que, malgré mon opposition définitive à la peine de mort, je me surprend parfois à penser que je leur ferai volontiers la peau !

Parce que, pour moi, ces hommes sont la lâcheté incarnée.

En effet, n'est-il pas plus facile d'utiliser sa femme comme punching-ball plutôt que d'affronter la cause de sa mauvaise humeur ?
N'est-ce pas de la pleutrerie que de frapper une personne qui n'a pas la même force physique que soi ?
Et, qui a bien pu décider que l'Homme avait de toute éternité pré-éminence sur la Femme ?

Depuis la nuit des temps, nous sommes les victimes désignées de la vindicte masculine, victimes du machisme des hommes qui croient avoir toute latitude à perpétrer sur nous des viols, des enlèvements ; qu'il leur est permis de nous prostituer, de nous insulter, de nous mépriser et de nous ôter jusqu'au plus élémentaire des droits : celui à la vie !

Le pire crime n'est-il pas précisément l'injustice avérée de ces droits que s'arrogent les hommes au détriment des femmes ?

A mes yeux, une société qui n'est pas capable de protéger ses membres les plus « faibles » est une société perdue. C'est à dessein que je mets le mot faible entre guillemets... Cet adjectif dont on nous a affublées, n'est qu'un moyen pour les hommes de se convaincre que nous sommes en effet le « sexe faible » et rassurer leur virilité dans une époque où les femmes n'ont plus forcément besoin d'eux pour vivre, élever des enfants, diriger une entreprise, etc...

Leur certitudes sont mises à mal par les femmes qui défendent de plus en plus ardemment leurs droits, réclament leur dû de justice et d'égalité et veulent décider de leur avenir.

N'est-il pas temps que la société admette que sans le féminin le masculin n'existerait pas ?


vendredi 22 août 2008

Spleen !


Fin de mois, congés presque terminés et ordinateur planté ! Ouah quelle semaine !
Si l'on y ajoute les propos de Mme Lagarde qui nous dit que nous allons devoir « serrer les dents » (
lire) et le climat général en Sarkoland, on peut se dire : heureusement qu'on retourne au boulot !

Le petit Nicolas persiste à ne pas tirer les leçons de ses bévues précédentes (cf commémoration Glières -
lire ) !

Il continue à ne pas respecter la fonction de président et pouffe devant les cercueils des soldats tombés en Afghanistan !! (
voir)

Mieux que tout il nous dit que si c'était à refaire il le referait !

Cet homme serait-il atteint de bêtise congénitale ???

Et, pendant que Nicolas Ier multiplie les boulettes, son épouse rencontre le Dalaï Lama en compagnie d e M. Kouchner et Mme Yade !
Carla aurait-elle coiffé une nouvelle casquette ? Celle de ministre des relations publiques de Nicolas ? Parce que sans cela on peut bien se demander à quel titre son mari l'a envoyée rencontrer le Dalaï Lama qu'il n'a lui -même pas eu le courage de recevoir afin de ne pas indisposer ses "amis" chinois !

Enfin, le spleen de fin d'été me frappe de plein fouet et je me demande ce qu'il nous faudra affronter au cours du prochain trimestre.

Voilà, pour clore ce billet je vais devoir vous donner rendez-vous à ??? je ne sais quand puisque mon ordinateur subi en ce moment même une opération à coeur ouvert qui devrait permettre de retirer les chevaux de troie qu'on y a trouvé ainsi que quelques petits problèmes bien cachés.
C'est donc contrainte et forcée que je suspens mes élucubrations pour quelques jours (en espérant que ce ne sera en effet que pour quelques jours) Amitiés et « serrrrrrons les dents » !

jeudi 21 août 2008

Hommage d'hypocrites !

Aujourd'hui, Aubagne ma ville, commémorait sa libération (seconde guerre mondiale) survenue le 21 août 1944.

Le souvenir de la guerre est toujours douloureux et aujourd'hui la cérémonie avait une dimension peut-être encore plus solennelle, car les esprits sont marqués par la disparition des soldats tombés en Afghanistan.

Aujourd'hui, aux Invalides, son altesse Nicolas Ier a eu l'audace de clamer “ l'émotion étreint chaque français ”(lire) au cours de l'hommage rendu aux 10 soldats français morts en Afghanistan.

L'émotion des parents et familles de ces hommes morts dans une guerre où l'a France n'a rien à faire sauf à plaire à M. Bush, est très certainement empreinte d'incompréhension et de colère.

Monsieur Sarkozy, candidat à la mandature suprême avait clairement promis de ne pas envoyer de troupes en Afghanistan et même de faire revenir celles qui y étaient.
Une fois élu sur ses “ promesses creuses ” il n'a de cesse de satisfaire tous les désirs de son grand ami M. Bush.


Résultat ? (dispositif des forces françaises en Afghanistan)

Plusieurs centaines d'hommes, envoyés à la mort : outre ceux qui y étaient déjà, monsieur le président a contingenté une fois mille, une fois 700 soldats... jusqu'à combien de nos militaires devront continuer à mourir pour des guerres qui ne concernent pas la France ?

Depuis quand sommes-nous les gendarmes du monde ? N'est-ce pas, de longue date le rôle que s'est attribué l'Amérique ? Tout au moins les gouvernants américains...

D'ici peu, ne nous dira-ton pas qu'il faut envoyer des troupes en Irak, au Pakistan, en Inde et dans tous les brûlots du monde “ islamiste ” qui peut nous péter à la face à chaque instant... mais, à qui la faute ?

L'instabilité entretenue dans ces pays par les grandes puissances pour nourrir leurs intérêts, les enjeux stratégiques, économiques, sont à l'origine de toutes ces guerres qui ensanglantent le monde arabe et suscite chez de nombreux musulmans un désarroi qui ne demande qu'à se transformer en haine.

Laquelle haine est l'arme idéale entre les mains des extrémistes qui y puisent un argument incontournable : la guerre sainte !

Et, le petit Nicolas, dans son désir de complaire à son “ big brother ”, se moque bien que nos soldats tombent sous des “ tirs amis ” (lire / lire / lire )ou se fassent tirer comme des lapins dans des embuscades (lire) .

Comme toujours, nous ne saurons pas le fin mot de l'histoire contrairement à ce que déclaraient aujourd'hui le président et son laquais Morin.

Aujourd'hui, les familles pleurent leurs morts, et, je ne crois pas que les belles paroles de monsieur le président puissent consoler leur chagrin.

Les Français sont en effet émus par la disparition de ces 10 hommes... Il semble d'après quelques sondages que nous soyons 55 % à souhaiter que les troupes françaises soient retirées d'Afghanistan. Plus que les 53 % de l'électorat Français qui a voté pour lui !


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mercredi 20 août 2008

Mission impossible




Lever l'opprobre sur la ville de Vichy !

M. Hortefeux se prendrait-il pour un prestidigitateur ? Et, croit-il avoir du pouvoir sur l'histoire (comme tous les négationistes qui ont fait les baux jours du FN) ?

Croit-il vraiment qu'en tenant les assises européennes “ pour l'immigration jetable ” il va laver l'honneur d'une ville qui fut le refuge d'une catégorie de gens dont il aurait pu faire partie ?
En effet, ne l'oublions pas, Brice Hortefeux, “ l'ami de 30 ans ” (c'est marrant ça, ça ne vous rappelle rien ???) de son altesse fut, membre du FhaiNe.


Quoi d'étonnant ainsi de le retrouver à la tête du très décrié ministère de l'identité nationale qui sans conteste semble parfumé d'un “ relent ” de ce pour quoi Vichy est marquée du sceau de l'infamie ! La boucle est bouclée, Vichy retrouvera ses anciennes amours mais certainement pas sa “ virginité ”grâce à M. Hortefeux (lire/ lire ) !

Entendons-nous bien, je n'ai rien contre les Vichyssois.

Et, je pense que le plus grand nombre de ces citoyens sont, tout comme moi, préoccupés par l'image que va donner de leur ville la venue de M. Hortefeux et de son “ train raciste ” !
J'espère très sincèrement que les associations de défense des Droits de l'Homme du cru (et d'ailleurs) réserveront à cette clique, l'accueil qu'elle mérite.


Ces mêmes associations que M. Hortefeux toujours lui, accuse d'être les instigatrices des incidents et incendies qu'ont connu les centres de rétention administrative (CRA de Vincennes, du Menil-Amelot pour ne citer que ces deux là) !

Ah monsieur Hortefeux, non seulement vous nous prenez pour des sots en donnant des chiffres d'une immigration “ jugulée ” ( cf. billet : “ 80% d'expulsions en plus ”) lesquels chiffres sont d'autant plus soumis à caution que par définition, l'on ne saurait quantifier "les clandestins" pour la simple et bonne raison qu'ils sont précisément clandestins !

Mais il est vrai qu'en Sarkozie, certains éléments de la population sont enclins à croire vos chiffres...

Ceux-là même qui commettent le genre de détournement contre lequel G. Lenorman vient de déposer plainte (lire), et ceux qui “ aiment bien casser du bougnoule ” qu'il soit noir ou basané, car, c'est bien connu : l'immigré est la source de tous les malheurs de Sarkoland !
Ce sont certainement les immigrés qui causent la récession qui approche (
lire /lire /lire) , le pouvoir d'achat qui halète, et des maux que l'on a pas encore découverts mais qui seront sans exclusive, la faute de l'immigré !

Gouvernement de fantoches incapables de réaliser qu'ils vont droit dans le mur et de fait nous y entraînent avec lui. M. Fillon disait lundi dans une réunion de “ crise ” qui ne dit pas son nom qu'il n'y a pas besoin de plan de relance.

Personne donc ne s'étonnera quand nous serons dans la mouise jusqu'au front (on y est déjà jusqu'au cou mais personne ne veut l'admettre) que l'on nous sorte encore une “ petite réforme ” qui nous plongera encore plus profond dans cette crise que beaucoup d'économistes annoncent depuis déjà un bon moment.

Mais on se tue à vous dire que tout va bien en sarkozye !

Notre bien -aimé monarque tient toutes ses promesses...
La preuve, les troupes qu'il ne devait pas envoyer Afghanistan viennent encore de faire les frais de ses mensonges... 10 morts. 10 hommes qui n'avaient rien à faire là-bas et qui y sont morts.POURQUOI ?
Enfin, qu'ils reposent en paix ! Même si je crains qu'ils ne soient pas les derniers que nous ayons à perdre.





lundi 18 août 2008

Bulletin féministe : sexisme et racisme à l'affiche

DES NOUVELLES DE LA MEUTE n° 128 - 15 août 2008

Le Prix Nobel est-il un concours de beauté ?
sexisme et racisme à l’affiche !

Une affiche des éditions 10/18 est diffusée dans des librairies françaises.

En haut, une photo en noir et blanc d’un buste de femme d’une soixantaine d’années, aux cheveux gris crépus. Elle porte un vêtement noir orné d’une broche. Elle a le regard vif, et elle sourit.

Au milieu, son nom : Toni Morrison, et un slogan (cité plus loin).

En bas, la couverture de six livres, Beloved, Le Chant de Salomon, Jazz, Paradis, Tar Baby, et Sula. Au milieu, à gauche, quatre fois plus grande que les autres couvertures, celle de Love, avec la mention "Nouveauté".

Love étant sorti chez cet éditeur en mai 2008, il s’agit d’une affiche présentant l’ensemble des romans de Toni Morrison publiés par les éditions 10/18.

Toni Morrison, née en 1931, a reçu le prix Nobel de littérature en 1993. Elle fut la huitième femme lauréate ; c’est la seule écrivaine noire des États-Unis et la seule noire à avoir reçu ce prix. Son œuvre a pour thème principal les séquelles de l’esclavage des noirs aux États-Unis, ses horreurs, ses violences, y compris sexuelles.

On peut douter que les responsables de cette affiche aient jamais lu aucun de ses livres, puisque le slogan retenu est :

La Vénus noire de la littérature américaine.

Certes, les couvertures les plus visibles sur l’affiche sont celles de Love et Beloved. "Amour", “Aimée” : ces mots suffisent-ils à justifier le lien avec Vénus, déesse de l’amour ? Faut-il voir une allusion à la “ Vénus hottentote ”, exhibée en 1815 comme une bête curieuse pour ses fesses énormes ? Veut-on nous faire croire que Toni Morrison est une “bête de sexe”, dont la gaudriole est le fonds de commerce ?

“La Vénus noire” : la presse française des années vingt et trente abusait de ce sobriquet à propos de la danseuse Joséphine Baker ; des journalistes l’ont aussi employé pour la cantatrice Grace Bumbry.

Imaginez-vous une affiche vantant l’œuvre du Nigérian Wole Soyinka, seul noir africain lauréat du prix Nobel, avec ce slogan “L’Apollon noir de la littérature africaine” ?


Associer les mots “Vénus” et “noire”, c’est renvoyer à des désirs et des fantasmes d’homme blanc. Les accoler à une femme réelle, Toni Morrison, c’est faire de cette écrivaine l'incarnation de la femme exotique et sensuelle, en un cliché répandu au temps des colonies, mais dont le contenu raciste et sexiste est inadmissible.

La Meute contre la publicité sexiste demande aux éditions 10/18 de cesser d’utiliser ce slogan sexiste et raciste.

Florence Montreynaud

Auteur de ce texte ...vous invite à écrire, vous aussi, une lettre, moyen plus efficace que le courriel, à
Jean-Claude Dubost,
Président-Directeur Général de
UGE
12 avenue d’Italie
75013 Paris France


Biographie de Toni Morrison
Biographie Toni Morrison


Qui est Grace Bumbry ?


Qui est Wole Soyinka ?


Qui est la "Vénus Hottentot" ?

dimanche 17 août 2008

Opération Sarkozy

Voici un article fort intéressant sur le pourquoi du comment des choses...

Il n'est pas de ma plume mais extrait de "Brazza Hebdo" un journal en line consultable sur brazzahebdo.com

La lecture de cet article éclaire soudain les choses d'un jour tout à fait "éblouissant" A méditer...


Date 16/8/2008 16:24:00 Thème : POLITIQUE

Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de ...

Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.
Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime
de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances
qui l’ont conduit au pouvoir.

Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité surles origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet "hyper-président", se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.
Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

Secrets de famille
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le "parrain" est libéré et s’exile en Italie, par son "ambassadeur" corse, Étienne Léandri.

En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA -théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.- et par l’OTAN.

Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir à la force.

Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance. Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir.
La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.
Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri ("l’ambassadeur" de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti -un Corse lui aussi-.
Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.
Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à l'étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.
Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second. Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer "la perfide Albion" dans le Marché commun européen.

La fabrication de Nicolas Sarkozy
Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.
Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée. Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale. Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause.
Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète "l’Union corse" qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse "French connexion" qu’Hollywood devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient "l’Union corse", dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un "suicide".

En 1977, Pal Sarközy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr, fils du précédent.
Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il "bénéficie" des programmes de formation du département d’État.

À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de "corsiser" son nom en remplaçant le "y" par un "i" : Sarkozi. L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.
Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son "ami de trente ans", Edouard Balladur.
Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français. C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.
À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

La traversée du désert
Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert.
Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers. En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

Dernier acte Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle ; enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo.
Pour une raison encore plus obscure, la "cassette" échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse. Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations. Il s’occupe aussi des affaires corses.
Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longuetraque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin.
C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux. Bien qu'Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n'a été trouvée contre lui. Étrangement, l'homme s'est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu'il sait.

Nous révélons ici que le préfet Érignac n'a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l'Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d'Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c'est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur.

Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy. Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste "lambertiste" (du nom de son fondateur Pierre Lambert)

Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néo-conservateurs aux USA [6]).
Ce n’est pas la première fois que les "lambertistes" infiltrent le parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants "lambertistes" infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le "payroll" des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice.
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

Premiers jours à l’Élysée
Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de "l’Union corse" est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti "gaulliste"). Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

-Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.

-François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.

-Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.

-Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.

Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques.

On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo. Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).
Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault.

Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé "d’Oliver", il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden). Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e "noueur de deals" dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles "people stories".

L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale.
Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?

Les informations contenues dans cet article ont été présentées par Thierry Meyssan lors de la table ronde de clôture de l’Eurasian Media Forum (Kazakhstan, 25 avril 2008 ) consacrée à la peopolisation et au glamour en politique.
(Tiré de Wordpress)

Ruby, my funny dog

TEMOIGNAGES DE FEMMES

On parle d'égalité

Merci à LeParisien.fr vidéo censurée (Dalymotion et Youtube) ! Significatif !

Enfants du monde

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