Aujourd'hui la presse fait écho de la décision du gouvernement de ne pas appliquer les mesures proposées par le rapport Attali en ce qui concerne la gratuité pour les licences de taxi.
Cette décision intervient (très rapidement) après que la majorité des chauffeurs de taxis parisiens mais aussi de toutes les régions de France se soient mobilisés et surtout qu'il aient crié haut et fort qu'ils ne se laisseraient pas faire et pouvaient bloquer "toute la France"...
Faut-il voir dans l'empressement mis à répondre aux revendications des "taxis" une prise de conscience de l'impopularité des "réflexions gouvernementales" quant aux réformes, dont les ministres nous mattraquent depuis 7 mois ? Ou plus simplement une manoeuvre teintée de démagogie, pour ne pas mécontenter d'avantage l'électorat français ?
Je ne saurais répondre à cette question mais, j'aurais aimé que ceci intervienne pour d'autres décisions prises "à la lanterne" ! Confère, par exemple, l'assemblée nocturne d'avant-hier qui a décidé hâtivement et sans bruit du futur du traité de Lisbonne.
Mais, au fait ? Le peuple qui réclame un référendum pour décider de l'avenir de l'Europe est-il moins légitime dans sa demande que les chauffeurs de taxis ?
N'est-ce pas, plus simplement, qu'il est moins difficile (dangereux ?) d'accéder à la demande des chauffeurs de taxis en n'instaurant pas une mesure que l'on pourra ressortir du chapeau un peu plus tard... que d'accepter d'organiser un référendum, dont le résultat serait très certainement dans l'esprit d'un certain 29 mai, et ne manquerait pas de confirmer un désaveu de la politique de M. Sarkozy ?
Si l'on en croit les sondages, il semble que de plus en plus de citoyens soient lassés des promesses creuses, dont on nous abreuve depuis des mois et de ce "politic-show" dont nous sommes les spectateurs et les "financeurs" nous, qui devons payer de plus en plus cher, nos déplacements, nos dépenses de santé, nos produits de première nécessité...
Car ne nous leurrons pas, si aux municipales, le peuple ne fait pas ressentir, par son vote, son mécontentement, les augmentations frapperont encore plus cruellement les pauvres car dans une ville gérée par l'incarnation du libéralisme arrogant, le quotidien deviendra encore plus ardu.
Ah la France d'après... tout à fait comme on l'avait imaginée !