Susanna ,19 ans, étudiante, jolie, trop confiante, peut-être insouciante ...
Elle n'est plus rien qu'un coprs sans vie dans un tiroir de la morgue parce que sa route a croisé celle d'un tueur qui l'a violée, dépouillée, poignardée et exécutée de trois balles dans la tête, puis a tenté de la réduire en cendres.
Elle est morte parce que, une fois encore, un homme a estimé qu'une vie de femme ne valait pas plus cher que son plaisir de détraqué !
Pourquoi ? Pourquoi des femmes, des enfants sont-ils violés, battus, marqués à vie ou tués par des gens dont on ne sait visiblement pas guérir les perversions ?
Que faut-il faire de cet homme, multi-récidiviste en dérive psychique face à une société qui ne parvient pas à le soigner ou tout au moins l'empêcher de nuire ?
Car, ne nous leurrons pas, la prison ne guérit personne de rien ! Elle n'a que "l'avantage" de retirer de la circulation des personnes que l'on ne sait "punir" autrement...
Quel est le remède à ce type de comportement ?
Personnellement je ne le sais pas et toutes les pistes sur lesquelles je m'interroge, me laissent perplexe !
Je ne pense pas, comme M. Sarkozy que ce soit dans les gènes, mais en l'état de nos connaissances scientifiques, pouvons-nous être catégoriques dans un sens ou l'autre ? Peut-être qu'un jour on isolera effectivement le gène du violeur, du pédophile, comme on nous dit avoir isolé celui de l'alcoolisme. Mais, en attendant ?
La castration chimique ? Il paraît que c'est un leurre et que la simple prise de testostérone invalide le traitement...
La peine de mort ? En tant que farouche opposante à celle-ci, je ne trouve pas dans cette "option" une solution acceptable... mais j'avoue que parfois, devant l'horreur d'actes tels que celui-ci, j'en arrive à douter du bien fondé de ma position !
Je me souviens, à jamais, de ce que j'ai ressenti au tibunal trois mois après...
... me retrouvant face à l'un de mes cinq agresseurs (accompagné d'un avocat qui n'a fait qu'une bouchée de mes 16 ans, mettant ma peur et mes hésitations sur le compte du "mensonge")...
L'envie de voir cet homme mort ! l'idée qu'ainsi il ne pourrait plus faire de mal à personne et surtout plus à moi ! Je pensais à cette époque là que le tuer serait le meilleur moyen et lorsque j'y repense, ma haine est toujours présente... mais malgré elle, je ne suis pas certaine que je pourrais le tuer de sang-froid.
En tant que mère, j'imagine quelle serait ma réaction s'il devait arriver un malheur à ma fille... Chaque fois que je me prends à penser à ce genre de drame, il me revient en mémoire un livre que j'ai lu voici plusieurs années. "La Mère d'Anna" biographie qui racontait comment une jeune femme a "exécuté" son ex petit ami qui avait violé et tué sa fillette... Lorsqu'elle a su où se déroulait le procès, elle a acheté une arme s'est rendue au tribunal ou il comparaissait et a vidé le chargeur de son arme sur lui.
Depuis cette "affaire" je me suis souvent posé la question si c'était moi ? qu'aurais-je fait ?
Et je suis toujours incapable d'y répondre car, il est je pense plus facile d'être opposant à la peine capitale tant que l'on est pas victime ou dans une situation de drame...
A l'époque où j'ai vécu cette horreur, il était encore plus douloureux d'être victime de viol puisque, pour la société baignant dans ses aberration faisait de vous une victime un peu coupable car... vous l'aviez sûrement un peu cherché !
Le viol est la plus indélébile humiliation, la plus abominable horreur que l'Homme inflige à la femme, et pourtant Dieu sait qu'il ne manque pas d'idées pour nous blesser, nous avilir...
C'est une douleur dont on ne guérit pas ! On la surmonte du mieux que l'on peut, on s'applique à l'oublier mais elle est là, à jamais .
Je pense à cet homme (s'il est vraiment le coupable ou à celui qui l'est) et je me demande comment on peut arriver à ce stade de cruauté... qu'est-ce qui fait que l'on bascule ainsi ???
Je pense surtout aux parents de la jeune fille, qui l'ont envoyée faire des études à l'étranger avec l'espoir, pour elle, d'un avenir meilleur...
Les voici aujourd'hui frappés par une horreur sans nom qui les privent de leur fille et remplace les rires et les baisers par des Pourquoi ? si seulement ? pourquoi elle ?
Je pense à eux et la tristesse métreint. Je leur souhaite tout le courage nécessaire et la force d'accepter que lui soit vivant et plus elle...
Qu'elle repose en paix.
Un poème que je lui dédie ainsi qu'à toutes les victimes : les connues, les inconnues, celles dont la douleur est muette, celles qui ont su parler, celles qui ne le peuvent pas ou plus !
Je pense à toutes ces femmes, mes soeurs de souffrance dont la vie ne vaut pas grand-chose dans trop de cas...
Fragile
Esprit inapaisé et paupières humides
Pourquoi survivent-ils ces souvenirs putrides ?
Souffrances in-oubliées broyant toujours mon cœur
Vous demeurez en moi pour mon plus grand malheur !
Rien ne vous efface malgré tous mes efforts
Pour gommer toute trace en mon âme et mon corps
Car le temps est passé mais la souillure est toujours
Profonde et brûlante en moi, vivace au fil des jours…
Et les nuits me ramènent encore ces cauchemars
Où je dois affronter les plus infâmes soudards !
J’ai beau chercher de l’aide, encore, vous persistez
A me laisser si seule devant l’iniquité !
Ma douleur a encore tant de larmes à couler
Que le flot pourrait bien n’être jamais endigué
Si j’omettais un instant de renforcer le mur
Geôle du souvenir de tous ces actes impurs
Force et fragilité telle est ma survivance
Ces efforts déployés pour masquer ma souffrance
Dissimuler encore mes pleurs et ma faiblesse
Oter de mon regard ce voile de tristesse…
Bien éprouvant combat qu’il me faudra poursuivre
Jusqu’à la fin du temps qu’il me reste à survivre
J’aurais aimé, pourtant, vivre dans l’insouciance
Mais, un destin funeste a tué cette chance
Fillettes prenez garde, l’Homme peut être vil
Et saccager une vie comme l’on coupe un fil !
Alors prenez bien garde ! Demeurez en éveil !
Afin que dans vos yeux, luise à jamais le soleil.
Mysticpat13 © P.S. 2000-2008
Esprit inapaisé et paupières humides
Pourquoi survivent-ils ces souvenirs putrides ?
Souffrances in-oubliées broyant toujours mon cœur
Vous demeurez en moi pour mon plus grand malheur !
Rien ne vous efface malgré tous mes efforts
Pour gommer toute trace en mon âme et mon corps
Car le temps est passé mais la souillure est toujours
Profonde et brûlante en moi, vivace au fil des jours…
Et les nuits me ramènent encore ces cauchemars
Où je dois affronter les plus infâmes soudards !
J’ai beau chercher de l’aide, encore, vous persistez
A me laisser si seule devant l’iniquité !
Ma douleur a encore tant de larmes à couler
Que le flot pourrait bien n’être jamais endigué
Si j’omettais un instant de renforcer le mur
Geôle du souvenir de tous ces actes impurs
Force et fragilité telle est ma survivance
Ces efforts déployés pour masquer ma souffrance
Dissimuler encore mes pleurs et ma faiblesse
Oter de mon regard ce voile de tristesse…
Bien éprouvant combat qu’il me faudra poursuivre
Jusqu’à la fin du temps qu’il me reste à survivre
J’aurais aimé, pourtant, vivre dans l’insouciance
Mais, un destin funeste a tué cette chance
Fillettes prenez garde, l’Homme peut être vil
Et saccager une vie comme l’on coupe un fil !
Alors prenez bien garde ! Demeurez en éveil !
Afin que dans vos yeux, luise à jamais le soleil.
Mysticpat13 © P.S. 2000-2008
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