(extrait d'un article paru ce jour dans 20 minutes)
Pari perdu pour Leclerc. Le tribunal de grande instance de Colmar a condamné lundi le groupe à retirer ou modifier sa campagne publicitaire sur la vente en grande surface de médicaments non remboursés, sous peine d'astreinte.
Leclerc avait été assigné vendredi par Univers Pharmacie, centrale d'achat et enseigne regroupant 473 pharmaciens, qui lui reprochait de vouloir vendre des médicaments non remboursables en grandes surfaces.
A l’origine de cette guerre ouverte, l’engagement pris par Michel-Edouard Leclerc, président du groupe, de vendre des médicaments à prescription facultative 25% moins cher dans ses parapharmacies par rapport à la moyenne si le gouvernement ouvrait ce marché à la distribution. Une claque pour les pharmaciens qui en appellent aujourd’hui à la justice, soutenus mardi par deux syndicats de pharmaciens, l'USPO et l'UNPF, qui «contestent le bien fondé de cette campagne de communication», jugée «mensongère et outrancière», indiquent-ils dans un communiqué.
La défense du groupe Leclerc avait de son côté plaidé qu'il s'agissait d'une «publicité d'opinion» et s'était fondée sur le droit à la liberté d'expression garanti par la Convention européenne des droits de l'Homme.
Dans les colonnes du journal "20 minutes" on peut lire aujourd’hui un petit article concernant l’action intentée par l’USPO et l’UNPF (syndicats de pharmaciens) contre M. Michel-Edouard Leclerc en réponse à son spot publicitaire diffusé en ce moment sur les chaînes de télévision.
Ce spot met en scène une "ménagère de moins de 50 ans" qui se soigne lorsqu’elle est malade… idée saugrenue mais pas très originale…
La suite l’est d’avantage quand on nous explique que le budget de Mme "Machin", est grevé par les médicaments de moins en moins remboursés et de plus en plus chers. En réponse à quoi M. Leclerc propose au terme de ce spot de vendre dans ses magasins les médicaments non prescrits à un tarif inférieur de 25% par rapport à ceux des pharmacies.
Oula ! Le Monsieur s’attaque là à un gros, gros, gros pot de fer ! D’ailleurs la réaction ne s’est pas faite attendre puisque l’action en justice a déjà eu pour effet une injonction de retrait du spot incriminé.
Un récent sondage (*IDE ¦ Infographie : vente de médicaments dans les supermarchés: le sondage) semble donner la préférence aux pharmacies.
Sauf que je m’étonne un tout petit peu car, si j’en crois les résultats communiqués par ce sondage, les personnes interrogées préfèrent des "espaces libres" en pharmacie ou des espaces parapharmacie en supermarchés…
Alors certes, dans une pharmacie, il y a un pharmacien à même de vous conseiller et cela a très certainement un aspect sécurisant. Mais depuis quelques années, j'ai personnellement constaté que de plus en plus souvent, les pharmaciens ne vérifient même plus les interactions médicamenteuses et il m'est arrivé de découvrir par moi-même que tel médicament ne devait pas être associé avec tel autre présent dans mon traitement...
On me rétorquera sans doute que c'est la faute du médecin... pas faux ; mais les médecins surchargés pensent que le pharmacien vérifiera l'ordonnance ; des pharmaciens qui hélas sont moins présents dans des officines qui fonctionnent plus souvent avec des préparateurs/trices et un constant balai de stagiaires... On peut dire que ça n'est plus tout à fait la pharmacie telle que nous l'avons connue...
Leclerc avait été assigné vendredi par Univers Pharmacie, centrale d'achat et enseigne regroupant 473 pharmaciens, qui lui reprochait de vouloir vendre des médicaments non remboursables en grandes surfaces.
A l’origine de cette guerre ouverte, l’engagement pris par Michel-Edouard Leclerc, président du groupe, de vendre des médicaments à prescription facultative 25% moins cher dans ses parapharmacies par rapport à la moyenne si le gouvernement ouvrait ce marché à la distribution. Une claque pour les pharmaciens qui en appellent aujourd’hui à la justice, soutenus mardi par deux syndicats de pharmaciens, l'USPO et l'UNPF, qui «contestent le bien fondé de cette campagne de communication», jugée «mensongère et outrancière», indiquent-ils dans un communiqué.
La défense du groupe Leclerc avait de son côté plaidé qu'il s'agissait d'une «publicité d'opinion» et s'était fondée sur le droit à la liberté d'expression garanti par la Convention européenne des droits de l'Homme.
Dans les colonnes du journal "20 minutes" on peut lire aujourd’hui un petit article concernant l’action intentée par l’USPO et l’UNPF (syndicats de pharmaciens) contre M. Michel-Edouard Leclerc en réponse à son spot publicitaire diffusé en ce moment sur les chaînes de télévision.
Ce spot met en scène une "ménagère de moins de 50 ans" qui se soigne lorsqu’elle est malade… idée saugrenue mais pas très originale…
La suite l’est d’avantage quand on nous explique que le budget de Mme "Machin", est grevé par les médicaments de moins en moins remboursés et de plus en plus chers. En réponse à quoi M. Leclerc propose au terme de ce spot de vendre dans ses magasins les médicaments non prescrits à un tarif inférieur de 25% par rapport à ceux des pharmacies.
Oula ! Le Monsieur s’attaque là à un gros, gros, gros pot de fer ! D’ailleurs la réaction ne s’est pas faite attendre puisque l’action en justice a déjà eu pour effet une injonction de retrait du spot incriminé.
Un récent sondage (*IDE ¦ Infographie : vente de médicaments dans les supermarchés: le sondage) semble donner la préférence aux pharmacies.
Sauf que je m’étonne un tout petit peu car, si j’en crois les résultats communiqués par ce sondage, les personnes interrogées préfèrent des "espaces libres" en pharmacie ou des espaces parapharmacie en supermarchés…
Alors certes, dans une pharmacie, il y a un pharmacien à même de vous conseiller et cela a très certainement un aspect sécurisant. Mais depuis quelques années, j'ai personnellement constaté que de plus en plus souvent, les pharmaciens ne vérifient même plus les interactions médicamenteuses et il m'est arrivé de découvrir par moi-même que tel médicament ne devait pas être associé avec tel autre présent dans mon traitement...
On me rétorquera sans doute que c'est la faute du médecin... pas faux ; mais les médecins surchargés pensent que le pharmacien vérifiera l'ordonnance ; des pharmaciens qui hélas sont moins présents dans des officines qui fonctionnent plus souvent avec des préparateurs/trices et un constant balai de stagiaires... On peut dire que ça n'est plus tout à fait la pharmacie telle que nous l'avons connue...
Bref, ceci étant, je m’étonne que les gens ne soient pas plus séduits par cette idée (bien entendu uniquement sur des produits d’auto-médication) ; il suffit de voir l’augmentation "affolante" qu’ont subi la plupart des médicaments récemment dé-remboursés pour y réfléchir plus longuement.
Franchement, tant qu’à devoir payer "plein-pot" les médicaments pour un rhume, une rhinite, ou un "petit bobo"autant le faire à moindre coût. Et, par exemple, les gens qui, comme moi, souffrent de problèmes veineux, doivent apprécier que le Dafllon (entre autres (*) ne soit plus remboursé parce que pas efficace mais continue à être vendu à un prix qui a augmenté de plus de 14 % en 6 semaines après son dé-remboursement.
Alors que, n'oublions pas, les arguments utilisés pour dé-rembourser ces remèdes étaient ??? Leur manque d’efficacité ! Alors que depuis des années, tous les médecins avaient recours à eux pour soulager un léger rhume, un petit mal de gorge, des problèmes veineux sans complications...
Franchement qu’on ne nous raconte pas de salades… les pharmacies tiennent à leur monopole et ne veulent pas voir fuir encore d’autres produits vers la grande distribution… qui a déjà développé des espaces parapharmacie.
Bien sûr, pas de leurre, le combat de M. Leclerc est plus certainement un combat de rentabilité pour ses magasins qu'un acte purement charitable envers les citoyens.
Mais, j'avoue que l'idée peut séduire surtout dans cette période où la santé devient une marchandise comme une autre que le gouvernement ne se gène pas de brader !
En effet alors même que ce gouvernement nous ponctionne de plus en plus d’argent et réduit "à peau de chagrin" les aides sociales, les prises en charges médicales, pourquoi ne pas nous laisser la possibilité de nous soigner à moindre coût ?
Mais sans doute que personne ne veut pas se mettre à dos le lobby des pharmaciens qui voient sûrement dans cette éventualité une destruction de leur monopole !
Quoi qu'il en soit et, comme toujours , nous serons les dindons de la farce !
http://www.lesechos.fr/patrimoine/famille/300258868.htm (lien tarifs)
http://www.smppn.fr/smppn/Actualit%C3%A9s/M%C3%A9dicamentsd%C3%A9rembours%C3%A9s/tabid/425/Default.aspx (lien liste médocs déremboursés)