Adieu lumières ardentes et soleil chaleureux
Un arbre inconsolable pleure au vent et s’émeut,
Tout son si beau feuillage à ses pieds agonise
Ors et roux flamboyants de faux espoirs le grise
Mais la mort est blottie dans ces couleurs divines
Naître, vivre et mourir, c’est ainsi que chemine
Et la nature et l’homme en mille voies inconnues !
L’hiver se dissimule dans les ombres du soir
Horreur de ces nuits glacées où le froid s’insinue
Impitoyablement jusqu’au cœur de nos trottoirs
Voici venir le temps des mornes sarabandes
Egrenées par les jours dont la lumière pâle
Rayonne faiblement sur quelques plates-bandes
Pauvres jardins urbains où nulle fleur n’exhale
Rabougries et frileuses elles tombent en sommeil
Incapables d’attendre les jours qui grandissent
Navrées de ne plus sentir le chaud et doux soleil
Toutes ces aubes grises, c’est l’hiver qui glisse
En mois glacés et mornes où nous errerons hagards
Noël nous reviendra avant que dans mon âme
Périsse la souffrance d’un si triste départ
Souvenir du zéphyr dont la douceur nous arme
En attendant qu’enfin Phœbus se remémore
Toutes raisons qu’il a de nous revenir encore
Et faire resplendir l’azur dans nos pupilles !
Mysticpat13©P.S.2000-2008