Afrique, terre de toutes les exploitations !
Afrique, décolonisée en paroles mais maintenue sous le joug de la dette !
Afrique, toi à qui l’on demande encore de dire merci pour le passé colonial qui t’a asservie !
Afrique qui tenta, tente et tentera, tant que son sol regorgera de richesses, les charognards aux appétits féroces !
Les richesses enfouies en ton sein, ne profitent qu'à ces affameurs enrichis grâce à elles, ne font le bonheur que des pays prospères et sont détournées par les aigrefins qui te gouverne et te spolie.
A New-York, M. Sarkozy, a pris la parole hier, lors d’un dîner de gala (au cours duquel il était honoré par l’Association Appel à la Conscience -voir billet "le petit lauréat" du 31/08) pour dire qu’il ne fallait pas "préparer la crise de la dette de 2030" (lire/lire) !
Etant donné que l'argent promis n'a toujours pas été donné, il est prévisible que la dette n'a pas fini de produire des intérêts et d'être reconduite !
Quelle arrogance de parler de sujets sur lesquels, là aussi, il ferait mieux de se taire car, on sait que les promesses des G8 successifs depuis 2002 n’ont fait que renouveler promesses sur promesses sans apporter effectivement les sommes qui auraient du êtres versées au titre de l‘aide internationale (lire/lire/lire/lire)
Et, quand on pense que c’est ce même M. Sarkozy qui tenait, l’année dernière au Sénégal, des propos méprisants pour l’Homme Africain (lire/lire), on est autorisé à se demander quels sont l’intérêt et la légitimité des logorrhées présidentielles, fussent-elles prononcées dans les ambiances feutrées parmi les tintements des cristaux et vaisselle de luxe des dîners où l’on s’entre-congratule, se couvre de médailles et de titres honorifiques en sachant que l’on ne fera rien pour enrayer la misère bien au contraire, puisque tout comme son "grand ami Bush", ce "cher président français" se comporte en va-t-en-guerre inconscient.
C’est ainsi qu’au lieu d’œuvrer pour la paix, la solidarité entre les peuples, on sème la mort et la désolation partout où l’on veut s’approprier les richesses d’un peuple.
Bref, ce bon président français s’interroge sur l’Afrique et les opportunités qu’y trouvent "les nouveaux bailleurs" qui, depuis quelques années, semblent avoir découvert l’Afrique… (lire/lire)
En clair, il s’inquiète de ce que la Chine pourra s’approprier en Afrique et craint sans aucun doute de voir les richesses tomber dans l’escarcelle de celle-ci plutôt que dans celle de la France !
Car si aux yeux de M. le président français, "l‘Homme Africain n’est pas assez entré dans l’Histoire" son continent et toutes les richesses dont il regorge y sont de plain pied et depuis l’aube de l’Humanité.
Mais, n’est-il pas vrai, qu’il est plus facile de piller des peuples sous prétexte de les éduquer plutôt que de les soutenir ; qu’il est plus facile d’amener au pouvoir des tyrans sanguinaires à qui l’ont fait semblant de donner les rênes du pays, mais dont la seule aptitude à gouverner est une inamovible soumission à la France (cela vaut aussi pour les autres états européens qui ont participé à la "gloire des colonies" Allemagne, Belgique, Angleterre…)
En "écho" aux discours de M. Sarkozy, je vous invite à lire les discours de M. Thomas Sankara (*), qui me paraissent plus porteurs…d’espoir (
Cela permettra peut-être supporter la lecture des "aventures de M. Hortefeux l'Africain" (lire/lire) -on pourrait d'ailleurs rebaptiser ce voyage : "les bienfaits de la colonisation" bis répétita- !
(*) Biographie de Thomas Sankara
(*) Afrique à fric : titre d’une chanson de Manu Dibango, de l’album "Kamer feeling"
Discours de THOMAS SANKARA a ADDIS ADEBA envoyé par romsiten