Une maladie héréditaire très répandue sur l’ensemble du continent africain (y compris le Maghreb) avec une nette prédominance en Afrique subsaharienne, mais aussi en Grèce, en Sicile, en Turquie, en Arabie saoudite et même en Inde.
Elle ne touche que dans une bien moindre mesure la diaspora africaine d’Amérique et des Antilles.
La répartition de cette maladie dans le monde est conforme à celle du paludisme, les personnes génétiquement prédisposées à la drépanocytose ayant plus de chances de résister à la malaria.
Certes, la drépanocytose est une grave affection qui concernerait en France environ 11 000 personnes sur les 150 000 estimées porteuses du gêne favorable. Il existe, fort heureusement, des possibilités de traitement, voire de guérison totale.
Spécifiquement antillaise, la drépanocytose ? Outre mer, le dépistage est systématiquement effectué.
Et heureusement, il n’y a pas plus d’enfants qui naissent chaque année aux Antilles avec la drépanocytose que de membres réels du Collectif Dom, du temps où Patrick Karam (Zébulon pour les intimes) en était l’hyperprésident.Pourtant, à cette époque où il n’avait pas encore d’emploi, n’avait-il pas été plusieurs fois été alerté par des associations ?
Sans doute se souciait-il aussi peu de la drépanocytose que de l’homophobie (son nouveau cheval de bataille depuis qu’il ne plaisante plus sur les « makoumés »).
Mais, depuis quelques jours, voici le délégué interministériel (prétendument chargé de lutter contre les inégalités frappant les Français originaires d’Outre-mer) soudainement obsédé par une « calamité » qui serait devenue sa « préoccupation majeure» et de plastronner, la seringue à la main (mais l’entonnoir toujours sur la tête) dans son nouveau costume moulant de : DREPANOMAN !
L’idée lui aurait-elle été soufflée par son ami le corbeau de Necker ?Confondant les malades atteints de la drépanocytose avec les personnes génétiquement exposées, de même qu’il confondait autrefois les 10 adhérents du collectif Dom avec 40 000 mystérieux "sympathisants", DREPANO n’a vu, à travers les enfants qui souffrent de la drépanocytose, que l’occasion d’organiser, avec les moyens de l’État (ce qui toujours mieux que de s’en servir comme il l’a fait jusqu’à présent pour intenter des procédures téméraires aux compatriotes), un gala "antillais" réunissant des artistes de renom, tels que Jacob Desvarieux, Bamboolaz ou Admiral T (aussi engagé désormais contre l’homophobie que le Docteur K) et de faire croire que les personnes venues applaudir les chanteurs se seraient en fait déplacées pour acclamer le clown qui paye.
En réalité, l’ONU, L’UNESCO et l’OMS avaient depuis longtemps prévu que le 19 juin serait une journée mondiale de lutte contre la drépanocytose et personne n’avait attendu le coq de combat français (selon l’expression de la fille de Michaux-Chevry, par ailleurs conseillère de Sarko à l’Outre mer) pour s’en préoccuper.
Il n’empêche que cet emplumé s’est s’efforcé, en bombardant les rédactions de communiqués auto valorisants dont il a le secret, de faire passer la drépanocytose pour une maladie rare et discriminatoire qui affecterait spécialement les Antillais (tous malades ?) mais qui épargnerait les « indésirables » (Africains et Maghrébins) pourtant trois fois plus touchés.
Et surtout un fléau que lui seul, DREPANOMAN, le blanc plus noir que les noirs, pourrait vaincre. N’est-il allé jusqu’à intervenir anonymement les jours passés dans un article sérieux consacré à la drépanocytose sur Wikipedia pour indiquer que la lutte contre la drépanocytose était son pré carré, obligeant Wikipedia a faire disparaître ces vaniteuses extravagances ?
La raison de ce tapage, au moment où il est de notoriété publique qu’un consensus politique est intervenu pour que le volatile qui se disait ministre mais se croyait à l’abri des remaniements, retourne enfin au vestiaire, c’est d’arriver - Banzaï ! - quitte à plomber le voyage, à se glisser dans les bagages de Nicolas Sarkozy lors de son déplacement aux Antilles.
Au mieux dans l’espoir de prendre la place d’Yves Jego (ou tout du moins de s’accrocher à une lucrative sinécure) au pire pour essayer de négocier une compensation qui soit à la hauteur des talents supposés et des ambitions bien connues de celui qui risque de se retrouver délégué interministériel… à la drépanocytose.
Et surtout de s’opposer à la venue aux Antilles d’ "étrangers" selon lui aussi importuns que Yazid Sabeg ou Rama Yade. En 2007, pendant la campagne électorale, la même scène lamentable avait déjà eu lieu et l’imprudent était allé jusqu’à brandir des menaces sous prétexte qu’une "Sénégalaise", dont il n’imaginait pas un instant qu’elle entrerait au gouvernement, était supposée se rendre aux Antilles, ce qui était une manière d’anticiper les propos du Béké Damoiseau conseillant aujourd’hui aux Guadeloupéens "noirs" de retourner au Sénégal, histoire d’aller y faire soigner leur drépanocytose.
En 2007, malgré ses trépignements, DREPANO, débarqué à la dernière minute, était finalement resté sur le tarmac, assez marri comme on s’en doute de voir Sarko décoller sans lui.
Voilà pourquoi Karam, histoire de forcer la main à l’Elysée, a choisi la journée de la drépanocytose pour adresser à l’ AFP un communiqué indiquant, comme une chose acquise, qu’il serait du voyage "dans le cadre des états généraux de l’outre mer" au même titre que le secrétaire d’État et le ministre de l’Intérieur.
Peu importe que les mystérieuses activités du délégué interministériel – dont personne et surtout pas lui-même n’a jamais su exactement en quoi elles consistaient – soient, fort heureusement, limitées à l’hexagone.
Dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, d’aucuns soutiennent que Patrick Karam aurait eu une action "efficace" au moment de la campagne électorale de 2007 en organisant à Paris une "drépaction" réunissant plusieurs milliers de personnes. Cette "efficacité", qui a valu à Karam de vivre deux ans aux frais de la République, n’a cependant pas eu les résultats électoraux escomptés pour l’actuelle majorité, ni aux Antilles, c’est le moins que l’on puisse dire, ni en Métropole.
Compte tenu de la rare unanimité que Patrick Karam a su faire contre lui, puisqu’il a réussi à réconcilier les pires ennemis dans une sorte d’union sacrée contre le Zébulon, la présence d’un pareil animal dans les malles de Nicolas Sarkozy ne pourrait être interprétée par les Antillais que comme une provocation de nature à créer, en Martinique comme en Guadeloupe, une situation critique qui dégénérerait assez facilement en climat insurrectionnel.
On peut espérer que le président de la République, même s’il ne se fait pas d’illusion sur le succès des états généraux de l’outre mer, cherche l’apaisement.
L’idée de faire passer les Antillais pour des malades et DREPANOMAN pour le docteur chargé de venir les guérir n’est peut-être pas la meilleure idée pour y parvenir.
lundi 22 juin 2009
"DREPANOMAN" le 26 juin avec Sarko au chevet des Antillais malades ?
Reçu de : "Veilledom"