vendredi 22 février 2008

Journée de la femme ou écran de fumée ?

D'ici quelques jours (8 mars pour celles et ceux qui l'auraient oublié), nous vivrons une nouvelle "journée de la femme"... 24h (et encore, pas vraiment) dans une année qui en compte si je ne me trompe pas 8 765,81277 !

Ces heures, ne verront hélas pas la diminution des inégalités, des traitements barbares infligés aux femmes dans le monde.


Tout au contraire ! Alors même que l'on nous rebat les oreilles avec la parité en politique, de récents sondages (cf. articles ci-dessous) prouvent que l'on est bien loin du compte !





Par Martine VERON AFP PARIS- Jeudi 21 février, 00h23

Malgré des avancées, les femmes sont toujours moins payées que les hommes, sous-représentées aux postes de responsabilité et en première ligne pour les tâches familiales, selon un vaste panorama publié jeudi par l'Insee.

La persistance des inégalités entre hommes et femmes, révélée par la nouvelle édition de "Regards sur la parité" (la précédente remonte à 2004), devrait nourrir les débats de la prochaine Journée internationale des femmes, le 8 mars, traditionnel moment des bilans pour les mouvements féministes.
Cette vue d'ensemble, réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques, montre la persistance des traditions dans l'orientation scolaire, les secteurs d'emploi occupés et le partage des tâches domestiques, avec des conséquences en termes d'inégalités de temps de travail, de responsabilités et de salaire.
Les filles ont globalement de meilleurs résultats scolaires que les garçons et font plus souvent des études supérieures, mais elles continuent à investir les filières les moins porteuses en termes d'emplois (64% de filles en terminale économique et sociale, et 81% en littéraire). Elles vont plus souvent à l'université (59% des inscrits), et forment le gros bataillon des instituts de formation des maîtres (IUFM) et des écoles paramédicales et sociales. Les écoles de commerce connaissent en revanche une situation plus équilibrée. Les secteurs d'activité restent donc "très sexués" : les femmes occupent 75% des emplois dans les secteurs de l'éducation, santé et action sociale, et 61% dans les services aux particuliers, où les salaires sont peu élevés.
Inchangé ou presque, le partage des rôles dans la sphère domestique : la garde des enfants est "une activité généralement prise en charge par les femmes", qui sont aussi vouées à l'aide des personnes âgées, dont le nombre va augmenter fortement dans les années à venir. Lorsqu'un enfant s'occupe de ses parents, c'est la fille dans 70% des cas, selon l'Insee.
Enfin, les femmes consacrent quotidiennement deux fois plus de temps que les hommes aux tâches domestiques.
Pourtant, le taux d'activité des femmes augmente (il est passé de 60% en 1975 à 82% en 2006), alors que celui des hommes baisse légèrement (de 97% à 95%). Mais les femmes sont plus touchées par le chômage, bien qu'elles aient profité plus que les hommes de la baisse actuelle (en 2006, leur taux de chômage est passé de 10% à 8,4%, mais de 7,9% à 7,5% pour les hommes).
Près de 31% des femmes sont à temps partiel, contre 6% des hommes.
Malgré des progrès, l'écart entre salaires horaires nets moyens pour les salariés à temps complet était de 23% en 2005, et même de 27% chez les cadres. Dans le secteur des services, l'écart est proche de 30%, comme dans la fonction publique hospitalière (27%). Les différences de caractéristiques (éducation, expérience, temps de travail, types d'emploi ...) n'expliquent, selon l'Insee, qu'environ 75% des écarts de salaires mensuels. Dans le privé, seul un poste d'encadrement sur quatre est occupé par une femme. Dans la fonction publique d'Etat, seuls 16% des emplois de dirigeants sont occupés par des femmes.
En politique, les femmes ont gagné en parité, mais essentiellement pour les élections où la loi est contraignante, comme les
municipales. Pour les autres scrutins, elles sont, comme ailleurs, encore bien loin de la parité.


Éditorial du LEF
(Lobby Européen des Femmes)
Le Forum de Vienne sur la traite des êtres humains reste sourd aux voix des victimes de la traite
Le LEF a participé au Forum de Vienne contre la traite des êtes humains, qui s’est déroulé du 13 au 15 février 2008, dans le cadre de l’initiative mondiale de l’ONU pour combattre la traite des êtres humains (UN.GIFT). L’UN.GIFT vise à conjuguer les forces et à coordonner la lutte mondiale contre la traite des êtres humains, sur la base des accords internationaux conclus aux Nations unies. À cette date, plus de 110 pays ont signé le Protocole des Nations unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes. Le Forum de Vienne a réuni plus de 1000 délégué-e-s de gouvernements, d’organisations internationales, du secteur privé et de quelques ONG pour définir des stratégies de lutte contre la traite et faciliter l’échange de bonne pratiques au niveau mondial.
À cette occasion, le LEF a publié une déclaration commune avec la Coalition contre la traite des femmes (CATW) et Equality Now, dans laquelle nous faisons part de notre inquiétude : en effet, le Forum n’abordera pas la question des causes et des dimensions spécifiques de la traite des personnes dans un but d’exploitation sexuelle, ni de l’industrie commerciale du sexe et de sa dépendance par rapport à la traite des êtres humains.Partout dans le monde, les organisations de femmes locales ont été à la pointe de la lutte contre la traite avec très peu de soutien financier. Bien que des rapports estiment à 4 millions de dollars le coût du Forum de Vienne, les victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et les groupes qui travaillent sur le terrain pour soutenir et sauver les victimes, tels que le
Projet pilote Nordique-Baltique, n’ont pas fait l’objet d’une grande attention pendant le forum.
Pour combattre la traite des femmes, la déclaration commune préconise que les gouvernements et l’ONU s’attaquent au problème de la discrimination femmes-hommes, mettent en place et financent correctement des mesures permettant d’améliorer les conditions socio-économiques, politiques et juridiques des femmes et des petites filles. En outre, les États doivent faire montre de la volonté politique de développer des outils efficaces pour poursuivre les trafiquants, protéger les victimes de la traite et remédier de façon radicale au problème de la demande de femmes et d’enfants dans un but d’exploitation sexuelle. Comme le stipule le Protocole de Palerme, les gouvernements sont obligés d’adopter ou de renforcer les mesures législatives et autres afin de décourager la demande, qui alimente toutes les formes d’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et est à l’origine de la traite. Dans notre déclaration, nous soulignons également que la criminalisation de la demande de prostitution, comme on l’a fait en Suède, en Corée du Sud et au Népal, est le remède le plus efficace contre ce fléau. Pour en savoir plus, contactez
centre-violence@womenlobby.org

Editorial
The Vienna Forum on Trafficking in Human Beings: unheard voices of women’s survivors
EWL participated in the Vienna Forum to Fight Human Trafficking on 13 - 15 February 2008, which is part of the United Nations Global Initiative to Fight Human Trafficking (UN.GIFT). The UN.GIFT was conceived to join forces and coordinate the global fight on human trafficking, on the basis of international agreements reached at the United Nations. To date over 110 countries have signed the UN Protocol to Prevent, Suppress and Punish Trafficking in Persons. The Vienna Forum brought together more than 1000 delegates from governments, international organisations, private sector (business & corporations) and few NGOs to strategize on ways to end human trafficking and facilitate a global exchange of strategies and best practices.
EWL issued a joint statement with the Coalition against Trafficking in Women (CATW), Equality Now to express concern that the Forum was not fully addressing the causes and specific dimensions of trafficking in women for sexual exploitation and shying away from addressing the commercial sex industry and its dependence on human trafficking. Grassroots women’s groups around the world have been at the forefront of the fight against trafficking in women, with very little financial support. While reports indicate that the Vienna Forum costs over $4million, very little consideration was given to survivors of sex trafficking or to the groups on the frontline who advocate for, rescue and assist these women.
While reports indicate that the Vienna Forum costs over $4million, very little consideration was given to survivors of sex trafficking or to the groups on the frontline who advocate for, rescue and assist these women,
like the Nordic Baltic pilot project.
The Statement stresses that in order to combat the trafficking in women, governments and the United Nations must address sex discrimination and put into place and adequately fund measures that ameliorate the socio-economic, political and legal conditions of women and girls. States must also exhibit the political will to develop effective tools to prosecute traffickers, protect trafficking victims, and fully address the demand for women and children for sexual exploitation. As is set out in the UN Palermo Protocol, governments are obliged to adopt or strengthen legislative or other measures to discourage the demand that fosters all forms of exploitation of persons, especially women and children, which leads to trafficking. The Statement also underlines that criminalizing the demand for prostitution, as has been done in Sweden, South Korea, and Nepal, is, the most effective way to address the problem of sex trafficking. For more information, please contact
centre-violence@womenlobby.org











Ruby, my funny dog

TEMOIGNAGES DE FEMMES

On parle d'égalité

Merci à LeParisien.fr vidéo censurée (Dalymotion et Youtube) ! Significatif !

Enfants du monde

Beautés animales