Disparue depuis le 2 février, Katoucha Niane, la Princesse Peuhl a été retrouvée.
Morte. Sa disparition émeut le monde des "peoples" et la presse en fait ses colonnes…
Trop d’articles réduisent sa vie à sa carrière de top-model, à ses addictions supposées, et à son caractère fantasque.
Il y a toutefois beaucoup de personnes qui se souviendront d’elle comme d’une femme meurtrie, dont la chair portait la marque d’une souffrance que l’on inflige encore et toujours aux fillettes : l’excision.
Cette horreur qui est perpétrée au nom de la tradition et dont elle avait été la victime, elle voulait lutter pour l’abroger. Permettre aux femmes de lever le tabou de leur souffrance, mais surtout œuvrer pour que ces pratiques cessent un jour.
Comment au nom d’une coutume religieuse peut-on décider de mutiler ainsi une fillette ? Parce que le poids de la tradition fait que l’on ne peut s’y soustraire sous peine d’être mis à l’index…
Certains disent qu’elle avait réussi à exorciser ses fantômes… Je crois pour ma part qu’elle vivait avec au cœur les blessures inguérissables que cette mutilation et les viols répétés qu’elle avait subi lors de son "exil" avaient générées.
Je voulais lui rendre hommage car elle a non seulement fait briller la femme africaine au firmament de la mode mais elle a tenté d’œuvrer sur des mentalités rétrogrades qui nuisent tant à la liberté et à la vie de ses "sœurs"…
De plus en plus de femmes africaines se lèvent pour lutter contre cette barbarie. Une de plus que l’on commet contre elle et leur féminité ! Espérons que quelqu’un aura à cœur de faire vivre son association et de reprendre le flambeau car la lutte doit continuer… même sans elle.
Plaisir mutilé & Beauté en Souffrance : Katoucha NIANE
envoyé par alizoh8
