Négritude, dis-moi quelle est ta vraie douleur
Réside t'elle seule au cœur de ta couleur
Demeure t'elle ancrée dans le poids des regards
Qui te piquent le cœur comme de cruels dards
Pourras-tu oublier le poids de ce hasard
Lourds comme les chaînes aux pieds de tes ancêtres ?
Et tes femmes meurtries par ces vilains soudards
Pourront-elles un jour pardonner et renaître ?
Et la douleur terrassant tout un village
Près duquel on t'a pris après un long combat
Réduisant ton destin à vil esclavage
T'emportant sur les flots en cargaison de "bois"
L'histoire oublie aisément ses plus grands crimes
Pardon est un mot qu'elle ne sait prononcer
L'ombre englouti le nombre de ses victimes
Et le temps efface les mémoires affligées
De nombreux génocides peuplent notre passé
Certains sont reconnus et gravés sur les murs
Il en demeure tant dont on ne veut parler
Leur infamie altère encore notre futur…
Mysticpat13© P.S. 2000-2008
samedi 26 avril 2008
De Kunta à Aimé
Libellés : Aimé Cesaire, Discours colonialisme, poème