mercredi 18 juin 2008

De la difficulté de travailler avec des gens qui vous méprisent

Je faisais allusion hier soir à mon moral en berne.
Cet accès de ras-le-bol est le contrecoup direct du mépris répété de certain(e)s de mes camarades de bureau.
On appréciera tout le sel de la situation… sachant que je travaille dans un service "Communication", une équipe dont les membres ne se parlent que par nécessité, et où certains tirent dans les pattes des autres dès qu’ils ont le dos tourné…c’est le top en communication, non ? Il est évident que dans une équipe de travail, il y a des inimitiés, des incompréhensions, des antipathies spontanées qui deviennent parfois des haines larvées…
Il y a surtout des "esprits supérieurs" qui pensent tout savoir sur tout, qui, s’enorgueillissant d’une position professionnelle supérieure à la vôtre, vous traite comme quantité négligeable et, à qui il sera bien difficile de faire comprendre que vous n’êtes pas un ver de terre et eux, des étoiles.
Tout au long de ma vie professionnelle, j’ai été confrontée à ce genre de personnes et de situations. Lorsque, plus jeune, j’avais du mal à trouver un emploi de secrétaire, (malgré un diplôme professionnel) parce que mon physique ingrat ne faisait pas l’unanimité chez les employeurs (les patrons veulent une secrétaire, professionnellement efficace et physiquement agréable)…
J’en étais donc "réduite" à faire des ménages ou à travailler en usine, parce que les factures, il faut les payer, que vous soyez moche ou belle d’ailleurs ! Donc, lorsque je gagnais ma subsistance en faisant des ménages trop de gens avaient tendance à croire que je n’étais pas en capacité de faire autre chose.
Dans la société qui est la nôtre, l’image physique et la position sociale sont devenues les aunes étalons de jugement.
Ainsi, moi qui suis -comme je le dis souvent avec un brin d’auto-dérision "grosse et moche mais, hélas, dotée d’un cerveau"- je prends de plein fouet les regards moqueurs, les quolibets, les moqueries de toutes sortes dans ma vie quotidienne et, je croyais naïvement que dans le domaine professionnel on ne vous estimait que sur votre travail.
Aujourd’hui après un parcours "presque autodidacte" les formations que j’ai suivies, servies par une curiosité quasi boulimique pour toutes ces choses que je n’ai pu apprendre à l’école, m’ont permis d’arriver, à 53 ans, à un minimum d’estime pour mes capacités intellectuelles et professionnelles (que certains me reconnaissent d’ailleurs) mais, avec l'âge, je supporte de plus en plus mal les "mépriseurs".
Lorsque des personnes avec qui je travaille et qui connaissent de moi autre chose que l’apparence font preuve à mon égard d’un mépris sournois qui ne dit pas son nom, cela me révolte et me navre.
Lorsque, des réflexions désobligeantes sont proférées par ceux qui mettent leur intellect au service de la méchanceté… et n’ont aucun mal à faire mouche puisqu’ils connaissent ma vulnérabilité, cela me blesse profondément et ravive mon vieux complexe d’infériorité. Je me souviens que Coluche (eh oui ! Encore lui…) disait : "ce qu’il y a de bien avec l’intelligence c’est que comme chacun juge avec ce qu'il a, on croit toujours en avoir assez". Il n’y a pire humiliation pour moi que d’être considérée comme une inculte que l’on peut snober en faisant étalage d’une science aussi approximative que prétentieuse.
Or, le meilleur exemple s’en trouve dans mon quotidien, auprès de "camarades de travail" persuadés d’être supérieurs simplement parce qu’ils ont un poste plus valorisant que le mien, qu’ils ont été à la fac ou ont fait une école de journalisme (pas tous d'ailleurs)… Cela ne rend pas pour autant leur plume majeure et le contenu de leurs articles ne leur vaudra certainement pas le Pulitzer !
Sans doute ont ils généré leur propre "méthode Coué" se convainquant ainsi d'être des "journalistes" même si les informations mineures qu’ils développent "à outrance" dans un style parfois hermétique, parfois délibérément snob -genre culture nomade qui s‘écoute parler-, sont souvent un parfait crime de lèse majesté commis sur la lisibilité et la syntaxe .

Enfin, les personnes qui motivent ce propos, me font régulièrement sentir combien "elles" sont importantes et cultivées face à moi, petit agent administratif ! C’est pourtant bien moi la "sans-grade" qui relis leurs écrits et en corrige les fautes…

Cela n’ est d’ailleurs pas du goût de ces mêmes personnes qui trouvent moyen de revenir sur mes corrections, de les occulter purement et simplement, voire de ne pas me communiquer les textes (et là, double bénéfice, on se fait plaisir en me snobant et si quelqu’un se rend compte qu’il y a des fautes, on pourra toujours dire que c’est moi qui ne les ai pas corrigées (^_^)

Bref, tout ceci m’amène à me demander : mais que font ces gens ici ?

Ils ont (à leurs yeux tout au moins) une telle supériorité professionnelle, une telle culture, une telle noblesse qu’ils devraient être appelés aux plus hautes fonctions !
Foutaises !
Ne sont-ils pas là, parce qu’ils ne sont pas à même d'être ailleurs ? Pour la plupart ils ont atteint leur propre firmament croyant pourtant qu’ils sont en marche vers l’Olympe !

Personnellement, je connais mes lacunes et ne prétend pas être une autre que celle que je suis : un simple agent municipal qui s’applique à offrir à tous les publics un accueil affable et un service irréprochable pour lequel on me "remercie souvent".

Il n’en demeure pas moins qu’il me serait fort agréable de voir ces "collègues" cesser de me mépriser.

Ce tableau un peu sombre est tout de même éclairé par la présence d'autres membres de l'équipe avec qui je m'entends fort bien ; et, puis je dois reconnaître qu'au sein des autres services, je suis appréciée par bon nombre de personnes qui ont su voir au-delà de mon aspect et de ma voix parfois un peu forte.

Pourtant j'avoue que je ne me sens bien que lorsque je quitte le bureau et que, comme vous pourrez le voir ci-dessous, je pars avec ma Ruby faire de longues balades au cours desquelles je croise plein de gens sympathiques avec qui j'échange des bonjours, quelques mots, des sourires...

Et je peux dire sans forfanterie qu'il y a tout de même des personnes qui m'apprécient.

Disons que ceci permet de supporter cela.

Ruby, my funny dog

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Merci à LeParisien.fr vidéo censurée (Dalymotion et Youtube) ! Significatif !

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