mardi 17 février 2009

Solidarité Gwada/Madinina

AFP - lundi 16 février 2009, 22h03

La Guadeloupe a connu une poussée de tension lundi, avec barrages routiers et gardes à vues qui ont conduit Yves Jégo a appeler à la "trêve", tandis que Nicolas Sarkozy a pris une initiative forte dans ce conflit d'un mois: un rendez-vous jeudi aux élus d'Outre-mer.

En Martinique cependant, les négociations entre patronat et syndicats en lutte contre la vie chère ont repris sans perspective d'aboutissement proche.Alors que la grève générale lancée le 20 janvier en Guadeloupe entre mardi dans sa cinquième semaine, des militants ont coupé au petit matin routes et ponts en neuf points, selon la préfecture, entassant palettes, branchages et cocotiers sur des axes stratégiques.

Des forces de l'ordre ont été immédiatement dépêchées, démantelant les barrages que les manifestants remontaient un peu plus loin.Une cinquantaine de personnes ont été interpellées, selon le procureur de la République Jean-Michel Prêtre.

Elles ont été gardées à vues plusieurs heures avant d'être élargies. Pour une quarantaine, il n'y a eu qu'un contrôle d'identité. Mais dix manifestants ont été convoqués devant la justice en juin, selon la même source, pour notamment "entrave à la circulation" et violences avec armes.

Ces 10 militants avaient été retenus au commissariat central de Pointe-à-Pitre, devant lequel s'étaient massés plusieurs centaines de personnes, scandant leur soutien au son de tambours.Selon la préfecture, il n'y a eu aucun tir de grenades lacrymogènes, mais des grévistes se sont plaint de violences.

Un responsable du LKP, Alex Lollia, a bénéficié d'un arrêt de travail de cinq jours après avoir été blessé sur un barrage routier dégagé par la police. "Les CRS sont arrivés en masse, ils ont commencé à nous frapper et à lancer des gaz lacrymogènes. C'était excessivement violent", a assuré le syndicaliste, affirmant avoir entendu des insultes racistes.

Jeudi, Elie Domota, leader du collectif, avait lancé un avertissement sur une télé locale: "si quelqu'un blesse un membre du LKP ou un manifestant guadeloupéen, il y aura des morts".

En métropole, le Premier ministre François Fillon a jugé que les barrages routiers en Guadeloupe ne constituaient pas des "moyens légaux" d'expression.
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a appelé à une "trêve", assurant que la situation n'"est pas acceptable" et évoquant le spectre d'émeutes sanglantes en mai 1967 à Pointe-à-Pitre.Il a plus tard indiqué que le gouvernement oeuvrait à un "plan B" pour les PPME guadeloupéennes, parlant de "nouvelles baisses de charges".

Victorin Lurel, président (PS) de la région Guadeloupe, a lui aussi appelé "solennellement l'ensemble de la population à garder son calme", dénonçant une "montée aux extrêmes".

Ces appels sont lancés alors qu'un meeting du LKP devait se tenir à 19H00 (23H00 à Paris) et qu'un comité anti-grève a convoqué une grande marche silencieuse mardi matin à Pointe-à-Pitre.

Pour la première fois depuis le début de la crise, le chef de l'Etat s'est impliqué directement: l'Elysée a annoncé qu'il recevra jeudi les élus des départements d'Outre-mer pour "faire un point" sur la situation "dans le contexte de la crise économique". A Paris encore, treize associations et partis de gauche ont défilé pour marquer leur solidarité avec les manifestants d'outre-Atlantique, sous la bannière "Antilles-métropole, Yes we can".

La situation semblait tout aussi bloquée en Martinique voisine, où la grève dure depuis 11 jours et où de 8.000 (préfecture) à 15.000 (organisateurs) personnes ont manifesté à Fort-de-france.




* * *


La situation se dégrade en Guadeloupe...
Le rassemblement de samedi (à Marseille), qui a réuni entre 250 et 300 personnes, a permis de récolter 250 signatures pour la pétition de soutien.
Afin de témoigner leur solidarité avec les Guadeloupéens, Martiniquais, Réunionnais, Guyannais, en grève (ainsi qu'avec nos familles, compatriotes et amis dans les départements d'Outremer), les Antillais, Guyanais, Réunionnais et sympathisants se rassemblent en force :




samedi 21 février 2009 à 14h30
quai d'honneur, devant la mairie de Marseille
pour soutenir les revendications des départements d'Outremer.





M O B I L I S O N S - N O U S !


la situation à ce jour (16-02-09) : lire ici


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