jeudi 21 mai 2009

Etat policier ? OUI votre majesté !




C'est maintenant un fait acquis : on arrête les militants syndicalistes, on les mets en garde à vue... A quand le retour des pendaisons en place publique pour les militants ?Voici quelques réactions à la mise en garde à vue de Charles Hoareau militant syndicaliste bien connu des travailleurs Marseillais aux côtés de qui il mène sans relâche le combat pour plus de justice sociale.
Mais, en Sarkoland, il ne fait pas bon être syndicaliste... ou simple citoyen un peu trop au fait des nouvelles pratiques de la république !

Sur Bellaciao
Nous avons pu joindre Charles par téléphone toute à l'heure après sa sortie de garde à vue. Voici un petit résumé de ce qu'il nous a confié. Il a passé plus de 24 heures en garde à vue au poste du commissariat de Noailles, à Marseille (Bouches du Rhône), où il avait été convoqué suite aux différents rebondissements de l'affaire ADOMA (ex-SONACOTRA), cette affaire pas très "propre"...

Convoqué au commissariat suite à une plainte déposée par un représentant d'ADOMA, il n'était manifestement pas dans l'intention première de la police de mettre Charles en garde à vue quand celui-ci s'est présenté, de bonne foi, sûr de son bon droit, dans leurs locaux mardi matin.

L'interrogatoire se serait transformé en escalade judiciaire suite, semble-t-il, à quelques appels semblant provenir de certains membres du Parquet, (et même à un "appel de Paris"), qui ont demandé la mise en garde à vue, puis la prolongation de celle-ci, à l'étonnement de certains des policiers en charge du dossier.

Des autorités qui auraient souhaité, manifestement, que notre camarade passe même en comparution immédiate, ce qui lui fut finalement épargné.Pourquoi ces poursuites?Le représentant de la direction , quoi que, à priori, ne pouvant produire à ce jour aucun témoignage sérieux, s'est estimé "menacé" et sans doute, sauvagement attaqué en paroles par Charles en avril dernier à l'issue d'un énième procès dans ce dossier.
Il a produit une ITT de 4 jours. Oh non pas pour coups et blessures. Plutôt pour dépression nerveuse semble-t-il... (oui, oui)

C'est une attaque supplémentaire du patronat contre notre camarade, bien connu pour son caractère incorruptible, sa loyauté et son honnêteté et surtout, tellement apprécié des plus pauvres, des exploités et des sans-papiers, et au-delà, de très nombreux salariés marseillais.

Ce genre de boulot honnête de syndicaliste, ça fait "tâche" dans certain paysage marseillais, et ce type de tâche-là, l'entreprise ADOMA aimerait sans doute bien la nettoyer d'urgence.L'intimidation judiciaire, (comme autrefois contre notre camarade Ferrario, et à travers lui, contre la CGT et Bellaciao, par les Chantiers Navals), est donc de mise dans l'arsenal de la guerre de classe que livre ADOMA aux salariés, et nous espérons que cette affaire-là connaîtra le même dénouement que la notre en son temps.

Le camarade Hoareau a été soutenu par une bonne centaine de manifestants en permanence devant le commissariat depuis hier jusqu'à sa sortie.
La plupart des organisations politiques de la gauche communiste et du mouvement ouvrier (Rouges Vifs Midi, PCF, NPA, Gauche communiste...), ainsi qu'évidemment, l'UD CGT des Bouches du Rhône, le journal La Marseillaise... ont témoigné leur soutien à Charles, qui nous dit avoir été heureux de constater la solidarité qui s'est immédiatement tissée autour de lui "dans la vraie gauche", loin de certains combats partisans.


Charles est donc convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille le 29 juin prochain pour répondre de ce que lui reproche la direction d'ADOMA.Rien de bien méchant selon nous, à priori, "juste" un vrai travail de syndicaliste de la CGT, avec détermination, opiniâtreté, mais sans violence, sans aucune atteinte aux biens ni aux personnes...

COMMUNIQUE DE PRESSE de la FSU - 13
Avec Charles Hoareau, contre la criminalisation de l'action syndicale. Pour le respect des libertés publiques.

Dans la même journée, à Marseille, deux évènements inquiétants du point de vue des libertés publiques se sont produits. Il est temps de mettre un terme à cette dérive répressive.
Il s'agit du procès d'un professeur de philosophie qui a comparu devant le Tribunal de Police pour être intervenu avec humour "Je te vois Sarkozy" lors d'une interpellation policière à la gare Saint Charles, sans entraver celle-ci au dire même de la police. Une amende de 100 euros est requise à son encontre et par delà le côté symbolique de la peine demandée, c'est la question de la liberté d'expression et de la libre critique (de l'omni-président de la République) qui est posée.

Il s'agit aussi du placement en garde à vue de Charles Hoareau, militant syndical de l'Union départementale de la CGT à qui il est reproché d'avoir proféré des menaces contre des employeurs (ADOMA) qui ne respectent pas les décisions d'un tribunal, décisions favorables aux salariés. Le militant défendant les droits et demandant leur application est transformé en agresseur.

Cela fait suite à une série d'interpellations, de mise en garde à vue, de menaces à l'encontre de militants et citoyens revendiquant l'application des droits fondamentaux (syndicalistes d'EDF-GDF, militants de RESF....). Le gouvernement, qui refuse de répondre aux revendications légitimes qui montent un peu de partout dans le pays utilise l'arme du bâton et de l'intimidation.

La FSU des Bouches du Rhône demande la libération immédiate de Charles Hoareau, l'arrêt des poursuites contre les militants syndicaux, le respect de la liberté d'expression et de parole dans notre pays où les droits de l'homme ont vu le jour.


Dans le registre des droits de l'Homme, voici deux liens vers des pétitions :
L'une concerne Mumia Abu Jamal toujours en prison... (Liberté pour Mumia !)
La seconde Mme Aung San Suu Kyi dont le "procès mascarade" se déroule en ce moment (Liberté pour Aung San Suu Kyi).

Ruby, my funny dog

TEMOIGNAGES DE FEMMES

On parle d'égalité

Merci à LeParisien.fr vidéo censurée (Dalymotion et Youtube) ! Significatif !

Enfants du monde

Beautés animales