Un directeur d'école relevé de ses fonctions au seul prétexte qu'il refuse de renseigner la base élèves.
Un article résumant la situation
Base-élèves: "J'ai refusé de me jeter dans le précipice"
Par Annick BERGER , Julie ROCHA SOARES
Mercredi 27 mai, le collectif isérois contre le fichier Base-élèves a organisé une réunion de soutien à Jean-Yves Le Gall.
Le directeur de l'école élémentaire de Notre-Dame-de-Vaulx est sous le coup d'une sanction administrative pour avoir refusé de renseigner ledit fichier.
"Au début je n'y étais pas opposé car pas assez informé. On m'a présenté ça d'une façon "soft".
Mais à force d'écouter les gens je me suis dit que ça n'était pas le cas. C'est comme si j'avais eu un sixième sens, et j'ai finalement refusé de me jeter dans le précipice".
Premier cas médiatisé mais pas unique
Pour le sanctionner, l'administration a décidé de le muter, il perdra son poste de directeur à partir de la rentrée prochaine. Premier cas médiatisé mais pas unique, Jean-Yves Le Gall se veut plutôt comme un cas d'école :
"Je ne veux pas être présenté comme le seul. D'autres collègues subissent des pressions moins visibles. Je veux sensibiliser les gens sur cette question".
La réunion a été l'occasion de lancer une pétition de soutien pour la levée de la sanction à son encontre. Le syndicat SNUIPP (Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc) la développe même au niveau national.
Pour signer en ligne
http://38.snuipp.fr/spip.php?article679
"Il y a abus de pouvoir"
Parents d'élèves, syndicats, professeurs et autres représentants d'associations oeuvrant dans le social ont répondu présent ce mercredi.
En tout : plus d'une quarantaine de personnes. Pour Jean-Yves Le Gall, "cette mobilisation est déjà une victoire".
Son avenir se joue le 29 mai, date à laquelle l'académie entérinera ou non sa décision. Mais il n'est pas fataliste pour autant. "Si la sanction est confirmée, je compte poursuivre l'affaire devant le tribunal administratif pour "abus de pouvoir"