Sculpture d'Amy Borg
Je suis une mère et ma fille est à mes yeux, l'être le plus précieux dans ma vie. Je la chéris plus que tout au monde, pour elle, je pourrais déplacer des montagnes... Je pense avoir été pour elle une mère digne de confiance et si j'en crois la relation qui nous unit alors même qu'elle est à présent une adulte, je me dis que j'ai au moins réussi quelque chose dans ma vie.... Ma vie de "fille indigne" aux yeux de ma mère... Cette personne si importante dans nos jours d’enfant…
Un phare dans la tempête, un refuge contre toutes nos douleurs, la consolatrice de nos chagrins, la complice de nos joies…
Pour certains elle est effectivement tout ceci voire plus.
Pour d’autres, elle se transforme en l’artisan des pires psychoses, des plus sombres complexes, des plus douloureux souvenirs.
J’ai aimé ma mère d’un amour absolu.
Je l’aime sans doute encore d’un amour désabusé qui n’est plus qu’un souvenir d’amour, une dette de vie.
Elle a détruit tant de choses en moi ! M’a fait sentir si veule, si sale, si différente de ce qu’elle aurait voulu que je sois.Mais, précisément, qu’aurait-elle voulu que je sois ?
Certainement pas celle que je suis !
Pourtant, elle est à n’en pas douter, la première pierre de ma "bancale" construction !
Une mère… Ma mère ! Cette femme malheureuse sans doute, dont l’enfance, dans cette France des années de guerre a du être bien difficile. Dont la jeunesse tourmentée par la disparition prématurée de ses parents n’a pas été propice au bonheur.
Une femme meurtrie par la violence de cet homme qu’elle a tant aimé et tant haï ensuite.
Une mère à qui j’ai trop souvent pardonné de me faire sentir si décevante, si incapable, si peu aimable…
Ma mère, cette femme qui m’a si souvent jugée et si peu rarement soutenue…Dans les moments où j’ai eu un besoin vital de sa bienveillance, de sa compréhension de son amour, elle ne m’a donné, le plus souvent, que jugement et dépréciation.
Tant d’années de ma vie durant lesquelles ma vision troublée par le jugement maternel me faisait penser que je n’étais qu’une "fille indigne"
coupable des pires incartades.
Mais, voilà que de récents évènements me prouvent que je ne suis pas celle qu’elle voit en moi mais, par-dessus tout, qu’ELLE n’est pas celle qu’elle prétend être !
Mise à jour sa cruauté envers ma belle-sœur ("trop jeune" mère déstabilisée par le départ d’un mari violent -mon frère, qu’il repose en paix, fut un fort méchant mari tout autant qu’un très, très mauvais fils-), perdue devant la responsabilité de deux bébés.
Sortie de l’ombre son intolérance !
Révélée son incapacité à soutenir une femme brisée par un viol (ça j’en avais fait personnellement l’expérience quand quelques années auparavant j’avais moi-même été victime de cette horreur et qu’elle m’avait reproché de l’avoir un peu cherché…) Découvert son petit stratagème pour séparer une mère de ses enfants… Durant des années elle s’est octroyé le pouvoir suprême de manipuler les uns et les autres selon ses désirs, éloignant celle-ci, jugeant celle-là…
Pour certains elle est effectivement tout ceci voire plus.
Pour d’autres, elle se transforme en l’artisan des pires psychoses, des plus sombres complexes, des plus douloureux souvenirs.
J’ai aimé ma mère d’un amour absolu.
Je l’aime sans doute encore d’un amour désabusé qui n’est plus qu’un souvenir d’amour, une dette de vie.
Elle a détruit tant de choses en moi ! M’a fait sentir si veule, si sale, si différente de ce qu’elle aurait voulu que je sois.Mais, précisément, qu’aurait-elle voulu que je sois ?
Certainement pas celle que je suis !
Pourtant, elle est à n’en pas douter, la première pierre de ma "bancale" construction !
Une mère… Ma mère ! Cette femme malheureuse sans doute, dont l’enfance, dans cette France des années de guerre a du être bien difficile. Dont la jeunesse tourmentée par la disparition prématurée de ses parents n’a pas été propice au bonheur.
Une femme meurtrie par la violence de cet homme qu’elle a tant aimé et tant haï ensuite.
Une mère à qui j’ai trop souvent pardonné de me faire sentir si décevante, si incapable, si peu aimable…
Ma mère, cette femme qui m’a si souvent jugée et si peu rarement soutenue…Dans les moments où j’ai eu un besoin vital de sa bienveillance, de sa compréhension de son amour, elle ne m’a donné, le plus souvent, que jugement et dépréciation.
Tant d’années de ma vie durant lesquelles ma vision troublée par le jugement maternel me faisait penser que je n’étais qu’une "fille indigne"
coupable des pires incartades.
Mais, voilà que de récents évènements me prouvent que je ne suis pas celle qu’elle voit en moi mais, par-dessus tout, qu’ELLE n’est pas celle qu’elle prétend être !
Mise à jour sa cruauté envers ma belle-sœur ("trop jeune" mère déstabilisée par le départ d’un mari violent -mon frère, qu’il repose en paix, fut un fort méchant mari tout autant qu’un très, très mauvais fils-), perdue devant la responsabilité de deux bébés.
Sortie de l’ombre son intolérance !
Révélée son incapacité à soutenir une femme brisée par un viol (ça j’en avais fait personnellement l’expérience quand quelques années auparavant j’avais moi-même été victime de cette horreur et qu’elle m’avait reproché de l’avoir un peu cherché…) Découvert son petit stratagème pour séparer une mère de ses enfants… Durant des années elle s’est octroyé le pouvoir suprême de manipuler les uns et les autres selon ses désirs, éloignant celle-ci, jugeant celle-là…
Mais tôt ou tard, le passé nous rattrape…Aujourd’hui, ma belle-soeur a pu revoir l’un de ses fils et l’étincelle de bonheur que j’ai vu dans leurs yeux sur le quai de la gare où ils se sont revus pour la première fois depuis vingt ans m’a donné plus de joie que je ne saurais le dire.
Et, même si, par sa théâtrale accusation de "lui avoir planté un couteau en plein cœur", je me retrouve encore une fois sur le banc des accusés au tribunal de ma mère, je n’ai aucun regret et je me sens enfin libérée de son emprise.
Car, au vu de sa cruauté est-elle vraiment en position de juger autrui ?
Et, même si, par sa théâtrale accusation de "lui avoir planté un couteau en plein cœur", je me retrouve encore une fois sur le banc des accusés au tribunal de ma mère, je n’ai aucun regret et je me sens enfin libérée de son emprise.
Car, au vu de sa cruauté est-elle vraiment en position de juger autrui ?