Comme chaque année, des membres du réseau "Encore féministes !" se rassemblent à Paris pour commémorer le massacre anti-féministe qui eut lieu le 6 décembre 1989 à la Polytechnique de Montréal. voir
La cérémonie aura lieu, place du Québec, le lundi 6 décembre 2010 à 19h. Dans le monde, les deux tiers des analphabètes sont des femmes et des filles. Cette discrimination dans l’accès au savoir s’ajoute aux injustices et aux violences visant spécifiquement les femmes parce qu’elles sont des femmes. Les empêcher d’apprendre à penser, c’est-à-dire à se concevoir comme des sujets et donc à prendre leur vie en main, est un crime contre la dignité humaine.
Partout dans le monde, l’instruction des filles, l’ouverture de leur esprit par l’accession au savoir, la connaissance de leurs droits, leurs possibilités accrues d’exercer des métiers prestigieux que la tradition réserve aux hommes sont perçues comme une menace pour la domination masculine. Le 6 décembre 2010, à Montréal, à Paris et ailleurs, des féministes se réunissent publiquement pour dire ensemble NON à la haine et à la violence machistes. Si vous ne pouvez pas vous joindre à l’une de ces commémorations, parlez-en autour de vous ! L’oubli est une deuxième mise à mort des Québécoises massacrées le 6 décembre 1989 parce qu’elles étaient des femmes dans une école d’ingénieurs.
Si vous pouvez venir à Paris, rendez-vous le lundi 6 décembre, à 18h45, au café le Québec, 45 rue Bonaparte, tout près de la place du Québec, à Saint-Germain-des-Prés (au coin de la rue de Rennes et du bd St-Germain). Nous préparerons nos banderoles " LE FEMINISME N’A JAMAIS TUE PERSONNE - LE MACHISME TUE TOUS LES JOURS " (phrase de Benoîte Groult).
La commémoration commencera à 19h précises.
Nous déposerons des fleurs tandis que seront appelés à haute voix les noms des quatorze femmes assassinées.Avec la chorale féministe des Voix rebelles, nous chanterons des chants féministes. Si vous pouvez vous joindre à nous, indiquez-le en réponse !Prière de vous habiller de couleurs sombres !
Après la cérémonie, qui durera environ vingt minutes, nous nous retrouverons dans un petit restaurant voisin. Si vous voulez participer à ce dîner, indiquez-le en réponse sans tarder, car il faut réserver pour un nombre précis.
Adelphiquement*,
Florence Montreynaud
*Adelphiquement dérive de adelphité, notion groupant fraternité et sororité. En français, soeur et frère proviennent de deux mots différents. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant soeur et frère.
"Encore féministes !", réseau mixte et international, réunit 4 326 membres (personnes et associations) dans 55 pays. Il y a sûrement dans votre entourage des féministes prêt(e)s à se déclarer comme tel-les, pour peu qu’on le leur demande. Prière de leur proposer de signer le manifeste ICI ! L’union fait la force !
Pour travailler entre féministes à un monde sans publicité sexiste, joignez-vous à La Meute des Chiennes de garde en signant le Manifeste "NON à la pub sexiste !" ICI
Rejoignez les Chiennes de garde en adhérant à l’association, ICI
SOCIETE -
Une soixantaine d'associations se mobilisent dans toute la France...
L'interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit acquis depuis la loi Veil (1975), mais son application demeure fragile. Pour dénoncer les difficultés d'accès à l'IVG aujourd'hui en France, une soixantaine d'associations appellent à manifester samedi.Au coeur des revendications, la revalorisation de l'acte, fixé à 300 EUR quand il revient en fait à 900 EUR. Promise par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot lire, en mars 2010, elle n'est toujours pas entrée en application. "Ce sera fait dans les prochaines semaines", promettait-on jeudi encore au ministère. "Cette sous-évaluation de l'activité a conduit à la fermeture, entre 2001 et 2006, d'une centaine de services", explique Maya Surdut, secrétaire générale de la Coordination des associations pour le droit à la contraception et à l'avortement (Cadac)."On a une loi de papier"
Perpétuellement déficitaires, quand la réforme Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) demande aux établissements d'équilibrer leurs comptes, les centres d'orthogénie passent par pertes et profits. Conséquence: les quelque 200.000 femmes qui, chaque année, ont recours à une IVG, peinent à être prises en charge. Surtout dans les grands centres urbains ou les départements d'outre-mer. Et plus encore pour celles proches des quatorze semaines d'aménorrhée, refoulées par certains services, ou pour les mineures à qui on réclame illégalement une autorisation parentale.
Car au problème de l'accès aux soins se superpose celui d'une application aléatoire des textes. "On a une loi de papier", dénonce Marie-Laure Brival, médecin à la maternité des Lilas. Ces femmes, au nombre de 5.000 chaque année selon le Planning familial, n'auraient d'autres solutions que se rendre au Royaume-Uni ou au Pays-Bas, qui interviennent jusqu'à 24 semaines.
L'IVG est pourtant un événement fréquent de la vie d'une femme, estime Nathalie Bajos, chercheuse à l'Inserm et auteur de nombreuses études sur le sujet: "35% y auront recours un jour ou l'autre". Pour Caroline de Haas, porte-parole d'Osez le féminisme, "Elles doivent continuer à pouvoir avoir le choix".Armelle Le GoffLégislation : Dépénalisée en 1975 jusqu'à douze semaines d'aménorrhée, l'IVG est remboursée par l'assurance-maladie depuis 1982. En 2001, la loi a fait passer le délai légal à 14 semaines.
http://www.ewlcentreonviolence.org/
http://www.osezlefeminisme.fr/
http://encorefeministes.free.fr/index.php3
Le 25 novembre est la date de la journée internationale de refus des violences faites aux femmes. lire - voir
Pour connaître le programme à Aubagne http://www.aubagne.fr