samedi 17 mai 2008

En "roue libre"




Aucune inspiration ce soir... une grande lassitude m'étreint et j'ai l'impression que tout va de mal en pis. Je ne sais pas ce qui retient le peuple d'exprimer tout son rejet de M. Sarkozy, "de ses pompes et de ses oeuvres" !
Tous les jours les motifs sont plus nombreux de se mobiliser de ne pas lâcher prise. Pourtant les dissensions demeurent entre les syndicats qui avancent en ordre dispersé et j'espère de moins en moins l'action tous syndicats, tous secteurs confondus....
Aujourd'hui, à Melun où le président était attendu pour "parler" de l'avenir commun ANPE/Assedic, la police a, avant l'arrivée du cortège présidentiel, "saisi" du matériel syndical : badges, casquettes, tee-shirts, etc... et les syndicalistes ont été purement et simplement "dépouillés" puis, identifiés par la police qui a pris force clichés des gens présents...http://www.liberation.fr/actualite/politiques/326783.FR.php
Cela ne vous inspire -t-il pas une saine crainte de voir que les atteintes au droit de grève se multiplient et prennent une tournure "légale"??? Qu'est-ce qui empêchera M. Sarkozy de promulguer encore d'autres lois jusqu'à celle dont il rêve : interdiction du droit de grève ! Déjà, lorsqu'il était ministre de l'intérieur il voulait que l'on dénonce les immigrés, les jeunes, etc... Puis , il remet en cause la laïcité, il veut le retour de la morale à l'école, il considère qu'il faut travailler plus.
Bref ! On pourrait résumer sa vision en trois mots : "travail, famille, patrie."
Vive la France et la nouvelle république vichyssoise !
L'article dont j'ai mis ici le lien a été complètement ré-écrit entre cet après-midi où j'ai lu toute l'affaire avec les détails de l'intervention policière et ce soir où celle-ci n'occupe plus que quelques lignes diluées dans le "bon moral du président"et son numéro de séducteur de bas étage ! Cela veut-il dire que la presse se laisse dicter ce qu'elle peut publier ?Chaque jour je me dis que nous touchons le fond... et chaque jour voit naître une nouvelle atteinte à nos droits fondamentaux.Le pire c'est que tout est orchestré pour diviser les français en deux camps : les grévistes et les autres. Les grévistes sont mis au ban par les non-grévistes : il suffit pour s'en rendre compte de lire les commentaires des lecteurs après l'article !Les profs seraient aussi fainéants que les fonctionnaires dont M. Darcos dit qu'actuellement il y en a deux sur trois qui travaillent !
D'après ces gens, les profs sont trop bien payés, ont un maximum de vacances, pas assez d'heures de travail, sont responsables de l'échec scolaire de leurs enfants... et puis quoi encore ???Les grévistes, empêchent les "bons citoyens" de se rendre à leur travail, "25 000 grévistes prennent en otage le peuple français" (sic) et youpie le président va faire voter une loi pour obliger les grévistes à garder leurs enfants pendant les jours de grève, etc...
Mais tous ces "braves citoyens" n'oublient-ils pas dans tout ça combien tous les jours ils profitent de ce que les grévistes et toutes les grandes luttes populaires ont gagné au prix de sacrifices importants et parfois même au prix de leur vie ?Lorsqu'ils applaudissent aux billevesées qui sortent de la bouche de "Saint-Nicolas le pourfendeur de gréviculteurs", n'oublient-ils pas que leur tour viendra ???Car, pour favoriser ses amis grands patrons il s'attaquera à tout ce qui peut être un semblant de droit pour les salariés.
Alors bien sûr, je ne nie pas que les grèves entrainent des difficultés de circulation, de garde d'enfants et que cela est souvent épineux pour les parents qui travaillent. Mais, si les gens faisaient acte de solidarité ? Ils pourraient s'organiser entre parents qui ne travaillent pas pour garder les enfants à tour de rôle. Pratiquer le co-voiturage, faire marcher leur cerveau pour le bon motif au lieu de décrier le mouvement social qui ne fait pas que le "bonheur" des grévistes, car lorsque grâce à cela des avancées salariales, statutaires ou autres, sont gagnées, tout le monde en profite...
Ces bons citoyens ne devraient pas prendre le parti du président pour qu'il promulgue une loi qui servira à faire de l'école une garderie ! Tout d'abord parce que ce n'est pas le rôle de l'école, puis pour des raisons de sécurité par exemple. Et surtout parce que ce sera la porte ouverte à d'autres dérives... D'autant qu'il a déjà trahi plus d'une fois ses promesses (dont il n'en est pas avare) et qu'il n'en a réalisé aucune...
Souvenez-vous : si en 36 les grévistes n'avaient pas été là, nous n'aurions aujourd'hui, ni congés payés, ni sécurité sociale et certainement pas les rythmes de travail actuel.Si 68 n'avait pas existé, beaucoup d'entre nous seraient sans défense face au patronat car, si les syndicats n'existaient pas vos patrons pourraient vous traiter encore plus mal sans que vous n'ayez le moyen de vous défendre.
Personnellement je connais bien des gens qui passent leur temps à critiquer les syndicats mais qui, lorsqu'il leur advient un problème dans leur travail, sont les premiers à demander aide et soutien à ces mêmes syndicats.
En tout cas je suis persuadée qu'il faut se préparer à un clash car les motifs de mécontentement sont nombreux : nous faisons grève pour que cesse cette politique du fric, cette arrogance des grandes fortunes, pour que nos salaires nous permettent à nouveau de nourrir nos familles, de payer nos factures sans pour cela devoir faire un choix entre payer ses factures ou manger, payer ses factures ou se soigner, payer ses factures ou se vêtir, ainsi de suite.
Le pire c'est que parmi ces détracteurs de la grève la plupart ont tous motifs d'y participer !




Sarkozy prend une leçon de communication
envoyé par sarkophage

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