NOIR -blanc- d’images nostalgie
NOIR d’intemporelle mode,
NOIR de jais éclat de pierres d’obsidienne,
NOIR d’ébène profond de bois précieux …
NOIR de rituel café élixir d’amertume
NOIR bleuté veloutées nuits cloutées d’étoiles…
NOIR de chocolat charmeur de papilles!
NOIR de polars sombres arcanes
NOIR n’est pas NOIRS !
Monochromie mal-aimée : les peaux ??? NOIRES !
Les peaux baptisées… NOIRES !
Nulle peau qui soit NOIRE !
La couleur de Négritude est douleur d’incertitude
Ta peau d’Afrique rouge sang
Sang versé en tricolore protection
Ta peau Créole violentée de blanc
NEGRE Mon frère ta peau te perce l’âme
Pas a-guérie des siècles de souffrance
Des dards de regards noirs piquant cet épiderme
NEGRESSE mon enfant ta douleur me poignarde
Fierté de nos ancêtres souillée par cette haine
Des vies capturées à l’aune d’animal
Millions d’aubes levées maintenant les brûlures
d'Esclaves enchaînés à maillons de rejet
Société affranchie de culpabilité
Lendemains qui déchantent les promesses rompues
Egalillusoire ta peau dans leurs yeux demeure NOIRE!
Racisme ! Combien de ceux qui t'ont combattu sont tombés ?
NOIR d’intemporelle mode,
NOIR de jais éclat de pierres d’obsidienne,
NOIR d’ébène profond de bois précieux …
NOIR de rituel café élixir d’amertume
NOIR bleuté veloutées nuits cloutées d’étoiles…
NOIR de chocolat charmeur de papilles!
NOIR de polars sombres arcanes
NOIR n’est pas NOIRS !
Monochromie mal-aimée : les peaux ??? NOIRES !
Les peaux baptisées… NOIRES !
Nulle peau qui soit NOIRE !
La couleur de Négritude est douleur d’incertitude
Ta peau d’Afrique rouge sang
Sang versé en tricolore protection
Ta peau Créole violentée de blanc
NEGRE Mon frère ta peau te perce l’âme
Pas a-guérie des siècles de souffrance
Des dards de regards noirs piquant cet épiderme
NEGRESSE mon enfant ta douleur me poignarde
Fierté de nos ancêtres souillée par cette haine
Des vies capturées à l’aune d’animal
Millions d’aubes levées maintenant les brûlures
d'Esclaves enchaînés à maillons de rejet
Société affranchie de culpabilité
Lendemains qui déchantent les promesses rompues
Egalillusoire ta peau dans leurs yeux demeure NOIRE!
Racisme ! Combien de ceux qui t'ont combattu sont tombés ?
Mysticpat13© P.S. 2000-2008
Au cours de mon existence, j'ai vécu des situations douloureuses face à cette gangrène, ce racisme à peine voilé qui sévit dans nos rues, nos commerces, nos écoles, nos établissements "branchés" bref partout où les yeux se posent.
Mon Guadeloupéen de père dont la peau était chocolat au lait et mon italienne de mère "puro latte" ont mis au monde la quarteronne que je suis.
Durant les premières années de ma vie, je n'avais, bien évidemment, pas conscience d'être le fruit d'un "amour mixte" et, jusqu'à mon entrée à l'école primaire, je dois avouer que je n'en n'avais cure. Mes parents étaient mes parents et je crois bien que la différence de couleur entre eux ne m'interpellait pas.
La première fois où j'ai découvert que cela faisait une différence, ce fut dans la bouche d'une petite peste qui trouva très amusant de me dire que mon père était un gorille...
Imaginez un peu ! N'ayant jamais été confrontée à cela j'en ai été beaucoup chamboulée et n'ai pas du répondre quelque chose d'assez cinglant puisque cela a duré plusieurs semaines jusqu'au moment où je lui me suis ruée sur elle poing en avant et l'ai rossée copieusement.
Mais, de fait, je me suis retrouvée punie parce que l'agresseur était clairement identifié. Les institutrices m'avaient vu lui taper dessus et ne cherchèrent bien entendu pas à savoir pourquoi j'éprouvais une telle colère.
Ah le bon temps de l'école !
De punitions en mots d'avertissement j'ai continué à rosser toutes mes "camarades" de récréation et j'avais de plus en plus de coups à donner puisque les camps étaient clairement établis les petites filles modèles qui ne se défendaient même pas quand je les rossais et moi.
Bien sûr, au fil des années, j'ai acquis un certain sens de la répartie, privilégiant au fur et à mesure, l'échange verbal à la distribution de coups.
Mais cela m'avait valu d'être promue : ASOCIALE.
Ce "classement" a marqué nombre de mes années de jeunesse car, lorsque vous dites à un enfant qu'il est asocial, il ne sait pas ce que cela veut dire mais, quand vous le punissez systématiquement sans jamais chercher à comprendre le pourquoi de son agressivité, il y a de fortes chances pour qu'il le devienne effectivement.
J'avoue qu'à cette époque, il y avait plusieurs motifs à mon agressivité et que, ce fut souvent un exutoire dont j'ai eu par la suite le plus grand mal à me débarrasser.
Je me souviens des larmes de ma mère lorsqu'en 1962 on annonça la mort de Kennedy. Puis celles versées à la mort de Martin Luther King Junior et, je me souvient également que nos amis et voisins disaient que la lutte pour les droits civiques venait de perdre son âme.
Bien sûr, à ce moment là je n'ai pas compris... A 7 ans on n'a pas encore de conscience politique.
Au début des 70's, mon père, militaire de carrière, fut muté sur la région parisienne et, nous sommes donc venus nous installer à Sarcelles.
C'est là que j'allais vivre mes premières "manifs" et rallier définitivement la "cause".
En effet, un jour comme les autres, on a prononcé devant moi le nom d'Angela Davis. Dès lors, j'ai voulu comprendre, pourquoi le fait d'être Noir pouvait coûter la vie à des hommes, des femmes, des enfants...
Pourquoi on pouvait emprisonner des gens simplement parce qu'ils n'avaient pas la même couleur de peau.
Angela, mon héroïne ! C'est par elle que j'ai découvert le féminisme, la lutte des classes, l'engagement politique et militant.
Je me souviens des manifs pour sa libération, de tous ces gens unis dans les marches et les slogans, de tous ceux pour qui sa couleur n'était pas un alibi pour l'emprisonner, l'exécuter !
Forcément, l'intérêt pour la situation d'Angela m'amena inévitablement à vouloir en savoir plus... (à suivre)
Mon Guadeloupéen de père dont la peau était chocolat au lait et mon italienne de mère "puro latte" ont mis au monde la quarteronne que je suis.
Durant les premières années de ma vie, je n'avais, bien évidemment, pas conscience d'être le fruit d'un "amour mixte" et, jusqu'à mon entrée à l'école primaire, je dois avouer que je n'en n'avais cure. Mes parents étaient mes parents et je crois bien que la différence de couleur entre eux ne m'interpellait pas.
La première fois où j'ai découvert que cela faisait une différence, ce fut dans la bouche d'une petite peste qui trouva très amusant de me dire que mon père était un gorille...
Imaginez un peu ! N'ayant jamais été confrontée à cela j'en ai été beaucoup chamboulée et n'ai pas du répondre quelque chose d'assez cinglant puisque cela a duré plusieurs semaines jusqu'au moment où je lui me suis ruée sur elle poing en avant et l'ai rossée copieusement.
Mais, de fait, je me suis retrouvée punie parce que l'agresseur était clairement identifié. Les institutrices m'avaient vu lui taper dessus et ne cherchèrent bien entendu pas à savoir pourquoi j'éprouvais une telle colère.
Ah le bon temps de l'école !
De punitions en mots d'avertissement j'ai continué à rosser toutes mes "camarades" de récréation et j'avais de plus en plus de coups à donner puisque les camps étaient clairement établis les petites filles modèles qui ne se défendaient même pas quand je les rossais et moi.
Bien sûr, au fil des années, j'ai acquis un certain sens de la répartie, privilégiant au fur et à mesure, l'échange verbal à la distribution de coups.
Mais cela m'avait valu d'être promue : ASOCIALE.
Ce "classement" a marqué nombre de mes années de jeunesse car, lorsque vous dites à un enfant qu'il est asocial, il ne sait pas ce que cela veut dire mais, quand vous le punissez systématiquement sans jamais chercher à comprendre le pourquoi de son agressivité, il y a de fortes chances pour qu'il le devienne effectivement.
J'avoue qu'à cette époque, il y avait plusieurs motifs à mon agressivité et que, ce fut souvent un exutoire dont j'ai eu par la suite le plus grand mal à me débarrasser.
Je me souviens des larmes de ma mère lorsqu'en 1962 on annonça la mort de Kennedy. Puis celles versées à la mort de Martin Luther King Junior et, je me souvient également que nos amis et voisins disaient que la lutte pour les droits civiques venait de perdre son âme.
Bien sûr, à ce moment là je n'ai pas compris... A 7 ans on n'a pas encore de conscience politique.
Au début des 70's, mon père, militaire de carrière, fut muté sur la région parisienne et, nous sommes donc venus nous installer à Sarcelles.
C'est là que j'allais vivre mes premières "manifs" et rallier définitivement la "cause".
En effet, un jour comme les autres, on a prononcé devant moi le nom d'Angela Davis. Dès lors, j'ai voulu comprendre, pourquoi le fait d'être Noir pouvait coûter la vie à des hommes, des femmes, des enfants...
Pourquoi on pouvait emprisonner des gens simplement parce qu'ils n'avaient pas la même couleur de peau.
Angela, mon héroïne ! C'est par elle que j'ai découvert le féminisme, la lutte des classes, l'engagement politique et militant.
Je me souviens des manifs pour sa libération, de tous ces gens unis dans les marches et les slogans, de tous ceux pour qui sa couleur n'était pas un alibi pour l'emprisonner, l'exécuter !
Forcément, l'intérêt pour la situation d'Angela m'amena inévitablement à vouloir en savoir plus... (à suivre)