Aubagne au forum social européen
Le groupe "Femmes en marche" (Aubagne) était représenté par notre première Adjointe, au Forum Social Européen (17 au 21) septembre à Malmö en Suède.
Ci-dessous, vous pouvez lire le discours qu’elle y a prononcé.
…"La place des femmes dans le dépassement du néolibéralisme est un enjeu majeur de la conquête de nouveaux droits pour tous les êtres humains et l’évolution des sociétés.
Ce soir, je me contenterai de parler de l’implication et de l’engagement des femmes dans la vie de la cité, à partir d’une démarche (au sein d’un processus de démocratie participative) déjà enclenchée à Aubagne, une ville du Sud de la France près de Marseille et des résonnances universelles que cet engagement comporte.
Au contact de femmes engagées dans la vie politique, syndicale ou associative et de féministes, des femmes sont devenues de nouvelles militantes :
Des rencontres …
Quartiers, maison du partage, femmes issues de l’immigration :
Syndicalistes / services publics - Caravanières du Sud - FE…MMF (Marche Mondiale des Femmes, mouvements sociaux.
Elles s’opposent aux injustices en général, à celles qui frappent les femmes en particulier. Elles prônent des valeurs qui sont dans le collimateur des politiques néo-libérales et patriarcales = droit à l’avortement, droit des femmes et des hommes à vivre librement leur sexualité, droit au travail …
Le droit d’être des femmes d’aujourd’hui tout simplement.
À Aubagne, une cinquantaine de femmes de tous les horizons socioprofessionnels ont appris à se parler, à échanger des idées, à avancer des propositions.
Elles inventent et investissent de nouveaux espaces d’expression dans lesquels chacune compte pour une, de bout en bout de la réalisation d’un projet ou d’une initiative publique. Associer les femmes les plus fragilisées ou les plus éloignées de la vie sociale reste un défi permanent qu’on réussit d’autant mieux qu’on permet aux femmes d’être créatives !
La nouvelle place qu’occupent les femmes sur la scène politique, même insatisfaisante, qui ne leur a pas été octroyée, qu’elles ont conquise, est une des conditions de leur émancipation, émancipation annonciatrice d’un monde meilleur en route vers l’égalité, l’émancipation humaine.
Les "Femmes en marche" d’Aubagne [ce groupe est né du processus de Démocratie Participative et il est toujours ouvert à tous et à toutes !!!], c’est ainsi qu’elles se nomment, s’intéressent à la vie des femmes, de leur quartier, de leur ville, de leur pays et du Monde.
Leurs préoccupations, leurs aspirations, n’ont pas de frontières.
Elles éprouvent de plus en plus le besoin de débattre des enjeux planétaires (8 mars, eau, bien commun de l’humanité, rencontre avec l’IFE…), de partager des expériences, de rencontrer des citoyennes et des citoyens qui, à des milliers de kilomètres de chez elles, se mobilisent pour s’affranchir de l’ordre dominant.
Ainsi, ils et elles découvrent ou redécouvrent l’espoir qui, à son tour, fait rêver à un autre Monde ici et ailleurs. De nouvelles envies naissent de ces échanges ainsi qu’apparaissent de nouvelles responsabilités = celle d’élargir le cercle des militantes féministes à d’autres pour lesquelles on n’est pas familier ni de franchir la porte d’une salle de réunion, ni de prendre la parole, encore moins de maîtriser un langage et / ou un comportement militant, engagé.
Dans cette salle, nous avons dû au moins une fois dans notre vie, être confrontées à cette réalité.
Trop souvent, les femmes pensent n’avoir rien à dire et s’autocensurent à abandonner la parole, leur parole à celles qui ont plus "l’habitude". Même entre femmes, elles délèguent trop !
À Aubagne, nous avons été quelques unes à veiller à donner confiance aux femmes, à tordre le cou à l’idée selon laquelle il y a celles qui savent et qui parlent et celles qui ne savent pas et qui se taisent… C’est un acte fondateur des "Femmes en Marche" d’Aubagne.
Cette appropriation citoyenne de l’action publique est nouvelle et salutaire pour la vie politique dans des pays où la pensée unique essaie de marginaliser toutes les idées alternatives où les politiques ultra-conservatrices s’évertuent à ramener les femmes à la maison, "à la raison" comme il se dit sournoisement ici et là.
Notre expérience aubagnaise révèle qu’il y a une vraie dialectique entre le quartier et la planète ; plus le monde est saisissable, plus les citoyennes ont envie de s’investir dans leur ville, dans leur pays. Et plus les discussions sont de qualité, plus l’intérêt de s’investir dans la vie politique devient un enjeu démocratique essentiel. De plus en plus de femmes revendiquent d’être ainsi des citoyennes du Monde.
Alors, si on parle de rapports de force en Europe, de pratiques politiques, de démocratie, parlons d’égalité et d’espoir ! Je propose que nous engagions ces questions féministes au sein du FAL et autres réseaux, VILLE
- réseau de villes alter-mondialistes, progressistes qui engagent avec le slogan "un autre monde est possible et ça commence dans les villes".
Entre résistance et alternatives, construire "du neuf", c’est permettre, à travers la création d’un groupe de travail dans ce ou ces réseaux, de parler d’un autre Monde possible "en marche" !"…
Du 7 au 12 octobre prochain ce sera au tour du Forum Social des Amériques (FSA) plus d’infos (ici)
Le bulletin MMF du mois : (cliquer sur l'image pour agrandir)
Le groupe "Femmes en marche" (Aubagne) était représenté par notre première Adjointe, au Forum Social Européen (17 au 21) septembre à Malmö en Suède.
Ci-dessous, vous pouvez lire le discours qu’elle y a prononcé.
…"La place des femmes dans le dépassement du néolibéralisme est un enjeu majeur de la conquête de nouveaux droits pour tous les êtres humains et l’évolution des sociétés.
Ce soir, je me contenterai de parler de l’implication et de l’engagement des femmes dans la vie de la cité, à partir d’une démarche (au sein d’un processus de démocratie participative) déjà enclenchée à Aubagne, une ville du Sud de la France près de Marseille et des résonnances universelles que cet engagement comporte.
Au contact de femmes engagées dans la vie politique, syndicale ou associative et de féministes, des femmes sont devenues de nouvelles militantes :
Des rencontres …
Quartiers, maison du partage, femmes issues de l’immigration :
Syndicalistes / services publics - Caravanières du Sud - FE…MMF (Marche Mondiale des Femmes, mouvements sociaux.
Elles s’opposent aux injustices en général, à celles qui frappent les femmes en particulier. Elles prônent des valeurs qui sont dans le collimateur des politiques néo-libérales et patriarcales = droit à l’avortement, droit des femmes et des hommes à vivre librement leur sexualité, droit au travail …
Le droit d’être des femmes d’aujourd’hui tout simplement.
À Aubagne, une cinquantaine de femmes de tous les horizons socioprofessionnels ont appris à se parler, à échanger des idées, à avancer des propositions.
Elles inventent et investissent de nouveaux espaces d’expression dans lesquels chacune compte pour une, de bout en bout de la réalisation d’un projet ou d’une initiative publique. Associer les femmes les plus fragilisées ou les plus éloignées de la vie sociale reste un défi permanent qu’on réussit d’autant mieux qu’on permet aux femmes d’être créatives !
La nouvelle place qu’occupent les femmes sur la scène politique, même insatisfaisante, qui ne leur a pas été octroyée, qu’elles ont conquise, est une des conditions de leur émancipation, émancipation annonciatrice d’un monde meilleur en route vers l’égalité, l’émancipation humaine.
Les "Femmes en marche" d’Aubagne [ce groupe est né du processus de Démocratie Participative et il est toujours ouvert à tous et à toutes !!!], c’est ainsi qu’elles se nomment, s’intéressent à la vie des femmes, de leur quartier, de leur ville, de leur pays et du Monde.
Leurs préoccupations, leurs aspirations, n’ont pas de frontières.
Elles éprouvent de plus en plus le besoin de débattre des enjeux planétaires (8 mars, eau, bien commun de l’humanité, rencontre avec l’IFE…), de partager des expériences, de rencontrer des citoyennes et des citoyens qui, à des milliers de kilomètres de chez elles, se mobilisent pour s’affranchir de l’ordre dominant.
Ainsi, ils et elles découvrent ou redécouvrent l’espoir qui, à son tour, fait rêver à un autre Monde ici et ailleurs. De nouvelles envies naissent de ces échanges ainsi qu’apparaissent de nouvelles responsabilités = celle d’élargir le cercle des militantes féministes à d’autres pour lesquelles on n’est pas familier ni de franchir la porte d’une salle de réunion, ni de prendre la parole, encore moins de maîtriser un langage et / ou un comportement militant, engagé.
Dans cette salle, nous avons dû au moins une fois dans notre vie, être confrontées à cette réalité.
Trop souvent, les femmes pensent n’avoir rien à dire et s’autocensurent à abandonner la parole, leur parole à celles qui ont plus "l’habitude". Même entre femmes, elles délèguent trop !
À Aubagne, nous avons été quelques unes à veiller à donner confiance aux femmes, à tordre le cou à l’idée selon laquelle il y a celles qui savent et qui parlent et celles qui ne savent pas et qui se taisent… C’est un acte fondateur des "Femmes en Marche" d’Aubagne.
Cette appropriation citoyenne de l’action publique est nouvelle et salutaire pour la vie politique dans des pays où la pensée unique essaie de marginaliser toutes les idées alternatives où les politiques ultra-conservatrices s’évertuent à ramener les femmes à la maison, "à la raison" comme il se dit sournoisement ici et là.
Notre expérience aubagnaise révèle qu’il y a une vraie dialectique entre le quartier et la planète ; plus le monde est saisissable, plus les citoyennes ont envie de s’investir dans leur ville, dans leur pays. Et plus les discussions sont de qualité, plus l’intérêt de s’investir dans la vie politique devient un enjeu démocratique essentiel. De plus en plus de femmes revendiquent d’être ainsi des citoyennes du Monde.
Alors, si on parle de rapports de force en Europe, de pratiques politiques, de démocratie, parlons d’égalité et d’espoir ! Je propose que nous engagions ces questions féministes au sein du FAL et autres réseaux, VILLE
- réseau de villes alter-mondialistes, progressistes qui engagent avec le slogan "un autre monde est possible et ça commence dans les villes".
Entre résistance et alternatives, construire "du neuf", c’est permettre, à travers la création d’un groupe de travail dans ce ou ces réseaux, de parler d’un autre Monde possible "en marche" !"…
Du 7 au 12 octobre prochain ce sera au tour du Forum Social des Amériques (FSA) plus d’infos (ici)
Le bulletin MMF du mois : (cliquer sur l'image pour agrandir)