mercredi 29 avril 2009
Quelques jours de vacances... les premières de ma vie !
dimanche 26 avril 2009
samedi 25 avril 2009
L'humanisme selon Besson
Communiqué de RESF - 24 avril 2009
UN CHARTER DE KOSOVARS, UNE RAFLE D’AFGHANS, DEUX ENFANTS ( ) EN PRISON PUIS A L’ASE, LEUR PERE EN RETENTION…, ETC…
L’HUMANISME FRACASSANT SELON ERIC BESSON
Un charter de Kosovars
Eric Besson est un humaniste qui, trop modeste, n’apprécie guère le titre de ministre de la Rafle et du drapeau attaché à sa fonction. Et pourtant…
Et pourtant… La semaine dernière, expulsion de 50 Kosovars et Albanais sur un vol charter organisé en collaboration avec l’Autriche. Spectacle grandiose, propre à combler le ministre : 50 malheureux, certains avec leur baluchon, d’autres sans rien, menottés, entravés, attachés à leur siège, encadrés de deux policiers chacun. Ce devait être beau comme du Besson ! Pourquoi aucune photo n’a-t-elle été publiée dans le but de « dissuader les migrants » ?
Une rafle d’Afghans
Arrestations massives opérées à l’improviste par la police dans un quartier suspect : 200 Afghans arrêtés au petit matin à Calais au milieu d’un énorme déploiement de 500 policiers. Une rafle magnifique qui a sans doute tellement ravi le ministre qu’il s’est rendu à Calais quelques jours plus tard pour annoncer des récidives. 200 interpellations, sous prétexte de lutter contre les trafiquants. 200 personnes libérées le lendemain.
Deux enfants en prison, leur père en rétention…
Si M. Besson fait dans l’acharnement collectif, il fait aussi dans le traitement individuel sordide. Bienvenu Mbelani a 34 ans, père de P. (10 ans) et de J. (8 ans). Il est congolais (RDC), un pays où les morts dus aux guerres civiles et aux violences politiques se comptent par millions. En 2006, il parvient à quitter le pays et demande l’asile en France. Débouté comme de bien entendu. Il se retrouve sans papiers et frappé d’un APRF (Arrêté préfectoral de reconduite à la frontière). Malgré cela, ses deux enfants sont envoyés en France pour le rejoindre. Ils atterrissent à Roissy le 10 avril avec des papiers qui ne sont pas en règle. Selon les procédures maintenues en place par le ministre Besson, les enfants (8 ans et 10 ans !) sont placés en zone d’attente, une prison pour étrangers, adultes mais aussi enfants, à qui on souhaite refuser l’entrée en France.
L’apprenant, Bienvenu Mbelani se précipite en zone d’attente (sur les conseils de son avocat, paraît-il… Si c’est vrai, celui là ferait mieux de s’occuper d’autre chose que du droit des étrangers !) Il est arrêté sur le champ et mis en rétention. Papa en prison à Bobigny, les enfants en prison à Roissy. Le monde selon Besson est merveilleux.
Au quatrième jour de détention, les enfants sont présentés au Juge de libertés et de la détention de Bobigny, comme des grands, sur le banc des accusés, dans une salle bourrée de policiers en uniforme. Ils sont dans la même salle que leur père, lui aussi présenté au JLD, mais ils n’ont le droit ni de communiquer ni de l’embrasser. La classe ! 8 ans et 10 ans, le gibier de potence fourni à la justice par les services de M. Besson a de l’allure ! Heureusement quand même, le JLD ordonne la libération des enfants qui sont placés dans une famille d’accueil par l’ASE. Mais leur père n’a toujours pas pu les contacter.
On en est là.
Notre ministre humaniste a trois solutions. Renvoyer le père et les enfants dans un pays qu’ils ont fui et où il est fort possible que le père soit immédiatement emprisonné… si ce n’est pire car quoi qui ait pu se passer avant son départ, le simple fait d’avoir demandé l’asile en France le désigne comme un opposant. Les enfants seraient ainsi livrés à eux-mêmes, rendus quasi-orphelins au nom de la préservation de l’unité familiale à laquelle on sait que les services de M. Besson sont très attachés quand ça les arrange. La seconde solution serait de garder les enfants confiés à l’ASE en France et de renvoyer le père au Congo. Le coup du chassé-croisé (les enfants arrivent d’Afrique au moment où le père y est réexpédié) est original… Son caractère inédit séduira peut-être le ministre.
Reste enfin la seule solution humainement acceptable : que Bienvenu Mbelani soit libéré et régularisé et qu’il récupère ses enfants afin de leur donner enfin une vie décente.
Trop simple et trop humaniste pour être possible ?
Père d’un enfant français, mari d’une handicapée française, en rétention !
Mohamed Allouche est tunisien, père d’un enfant français (sa femme est française). Il est arrivé en 2005 pour rejoindre sa femme et son fils. Outre le droit élémentaire de vivre en famille, la venue de Mohamed était d’autant plus nécessaire que la mère de son enfant est sourde et muette. Elle travaille dans une maison de retraite et a été la première femme atteinte de ce double handicap à obtenir le permis de conduire mais il n’empêche que la présence de son père est indispensable à Noufel (11 ans). Mohamed avait un récépissé provisoire de titre de séjour… sans autorisation de travail.
Mais, en août 2007, la préfecture de Nanterre faisait mener une enquête pour vérifier la réalité de la vie du couple. Pour un peu le ministère Hortefeux-Besson mériterait de s’appeler celui du trou de serrure ! Mohamed Allouche était contrôlé le 15 avril au métro Chatillon-Montrouge et placé en rétention après avoir reçu un APRF. Motif deux des nombreux documents fournis par le couple pour prouver leur vie commune portaient une adresse différente de leur adresse habituelle. C’est grave, ça, ça mérite de détruire une famille, de placer un individu en prison et sûrement de l’expulser… Sauf que l’adresse « suspecte » est celle des parents de l’épouse qui, pour une raison ou une autre avait jugé plus pratique de se faire expédier tel ou tel courrier chez ses parents. A se demander ce qui est le mieux partagé au ministère de M. Besson, la malveillance ou l’incompétence. Les deux peut-être ?
Il faut, naturellement, que Mohamed Allouche soit libéré, que le titre de séjour auquel il a droit lui soit immédiatement délivré, que les mauvais traitements qu’il a subis soient indemnisés et que le ministre lui présente des excuses.
Ministère de la Rafle et du DrapeauFax: 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00Ministre eric.besson@iminidco.gouv.frSecrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.frDirecteur de cabinet : christian.decharriere@iminidco.gouv.frDirecteur adjoint du Cabinet : frank.supplisson@iminidco.gouv.frConseillère en communication laure.frugier@iminidco.gouv.frConseillère en charge des relations avec le monde associatif, social et culturel laura.kwiatowski@iminidco.gouv.fr
Matignon :http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrireFAUGERE <jean.paul.faugere@premier-ministre.gouv.fr>,GOSSET-GRAINVILLE <antoine.gosset-grainville@premier-ministre.gouv.fr>,KLARSFELD <arno.klarsfeld@premier-ministre.gouv.fr>,LEVY <myriam.levy@premier-ministre.gouv.fr>MITROFANOFF <igor.mitrofanoff@premier-ministre.gouv.fr>
Elysée fax : 01 47 42 24 65http://www.elysee.fr/ecrire/index.htmlGUEANT <claude.gueant@elysee.fr>LOUVRIER <franck.louvrier@elysee.fr>Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr
CI-APRES LA PREUVE QUE LA MOBILISATION PEUT ETRE BENEFIQUE
Lu dans l'Humanité - article de Marie Barbier
« Bienvenue en France, Taoufik ! »
Ce lycéen, expulsé en août, est rentré mardi à Paris. Le résultat d’une intense mobilisation. Le salon d’honneur de l’aéroport d’Orly était, mardi soir, le théâtre d’une manifestation peu commune. Le chef du protocole avait lui-même la berlue devant ces militants armés de banderoles et de drapeaux, venus accueillir, en grande pompe le jeune Taoufik El Madroussi, de retour en France après sept mois d’exil forcé au Maroc. Sept mois de mobilisation qui ont permis d’arracher au ministère de l’Immigration une autorisation provisoire de séjour.
Il est un peu moins de 22 heures quand la voiture - officielle revient des pistes où elle a cueilli Taoufik à la sortie de l’avion. Cris de ses copains, larmes de sa famille d’accueil, applaudissements des militants et flashs des photographes assaillent le jeune lycéen dès qu’il passe la porte. Visiblement très ému, Taoufik n’est pas au bout de ses surprises. La petite troupe prend ensuite la direction du salon d’honneur, réservé aux personnalités, cadeau de Marie-Hélène Amiable, députée communiste des Hauts-de-Seine, pour son retour. Devant tout ce luxe, Richard Moyon, du Réseau Éducation sans frontières (RESF), ironise : « Puisque le mot est à la mode, voici les excuses de la République française à Taoufik El Madroussi ! »
Le jeune lycéen, élève au lycée Louis-Girard de Malakoff (Hauts-de-Seine), avait été expulsé en août dernier. Victime de la double peine, il avait été placé en centre de rétention à l’issue de ses quatre mois de prison pour une soirée trop arrosée (lire l’Humanité du 1er avril). La mobilisation de ses professeurs et
de ses camarades de lycée n’avait pu empêcher son retour forcé vers le Maroc. Une expulsion exceptionnelle par sa violence et l’acharnement des autorités. Le 22 août, une première tentative échoue : les militants du RESF ont convaincu les passagers de ne pas l’accepter sur le vol. Le lendemain, un médecin constatera des traces de strangulation sur Taoufik. Quatre jours plus tard, c’est par avion privé qu’il sera conduit à Montpellier, puis en bateau jusqu’au Maroc. Pendant 48 heures, ses proches n’ont aucune nouvelle de lui.
Dès lors, ses professeurs et amis, réunis dans un comité de soutien, déploient une énergie considérable pour exiger son retour : manifestation, pétition, site Internet. Tout est bon pour sensibiliser l’opinion au cas de ce jeune majeur sans papiers qui doit passer son bac professionnel à la fin de l’année. Les professeurs du lycée Louis— Girard organisent des cours par correspondance et vont même lui rendre visite plusieurs fois au Maroc. Élise Brutley en est à son cinquième voyage et se dit soulagée que ce soit le dernier : « À chaque fois, les au revoir étaient vraiment très durs. » Mais la professeure garde les pieds sur terre : « Dès mardi, ce sont les épreuves de bac blanc, il va falloir bosser dur. » Taoufik en a conscience, après avoir remercié chaleureusement tout le monde, s’être dit « heureux, heureux, vraiment heureux », il a affirmé que la première chose qu’il ferait serait de réviser.
Seule ombre au tableau de cette soirée festive, à sa descente d’avion, deux lieutenants de police ont remis à Taoufik une convocation pour un prélèvement d’empreinte génétique. Un test ADN : voilà donc le seul cadeau auquel aura pensé Eric Besson pour souhaiter la bienvenue à un jeune qui vient de perdre sept mois de sa vie à cause de la politique d’immigration actuelle.
Libellés : besson, clandestins afghans, demandes d'asile, humanisme, Immigration, raffle, réfugiés, RESF
vendredi 24 avril 2009
Désarroi en témoignages...
Continental: «On est là comme des cons à dire "tous ensemble"»
Les salariés de l'usine Continental de Clairoix manifestent à Hanovre avec leurs collègues allemands, le 23 avril 2009. /S. ORTOLA / 20 Minutes - TEMOIGNAGES -
En marge de la manifestation à Hanovre, les salariés de Clairoix se confient...
Propos recueillis par Angeline Benoit
"Faudra que l'Etat français se mouille"
Bruno Decourty, 31 ans. Divorcé, une fille de huit ans.
"Je travaille à Clairoix depuis dix ans. Je fais partie de ceux qui ont été embauchés grâce aux 35 heures. Quand tu rentrais chez Conti, tu pensais aller au bout. C'était une boîte qui paie bien, un travail stable avec de bonnes primes, parfait pour acheter une voiture, une maison. Maintenant, tout le bassin compiégnois va subir les conséquences de la fermeture. Cela sera très difficile de retrouver du travail. Il faudra faire des formations hyper pointues que personne d'autre ne connaît. Plus de 1 000 licenciements à un endroit c'est énorme. On ne s'attendait pas à la décision du tribunal de Sarreguemines de fermer l'usine. C'est politique. Le gouvernement est contre nous. Il est pour les actionnaires. Il a fallu qu'on casse pour obtenir une médiation. Faudra que l'Etat français se mouille, que Fillon vienne devant nous à Clairoix s'expliquer. Vous avez vu ce qui se passe à Molex et Caterpillar, on est en état de révolution. Tant qu'on n'est pas violents, ils prennent les gens pour des cons. Celui qui perd son travail, sa maison, n'a peur de rien. Cela peut tourner à la guerre. S'ils font l'Europe du pognon, on fera celle des syndicats."
"Je ne crois pas au projet de reprise"
Hervé Alexandre, 42 ans, travaille chez Continental depuis 20 ans.
"La reprise de l'usine, je n'y crois pas du tout. J'avais déjà entendu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, parler d'un projet similaire et ce n'était pas convainquant. On connaît la situation : transformer le site à un coût élevé mais rester dans les pneumatiques serait difficile. Le secteur va mal et les stocks sont élevés. Continental ne reviendra pas sur sa décision de fermer l'usine. Ils n'ont pas de coeur et ils ont l'argent et le pouvoir. C'est pour cela que je n'espère pas grand-chose de notre manifestation aujourd'hui. Cela dit, en étant ensemble, on est plus fort. Car ils vont essayer de nous licencier en nous donnant le minimum et c'est là qu'on peut essayer de faire bouger les choses. C'est notre seule défense, le marchandage. Je suis venu comme tout le monde, par solidarité. Seuls quelques cadres ou des personnes qui doivent s'occuper de leurs enfants n'ont pas pris le train avec nous. J'ai commencé comme opérateur de machines, puis je suis devenu chef d'équipe. Aujourd'hui je travaille au service qualité. Ils nous ont coupé la production. Avant la fermeture de l'usine il y a deux jours -- à cause du saccage de la sous-préfecture de Compiègne -- on tournait au ralenti. On fabriquait 1 000 pneus par jours alors que l'usine peut en sortir jusqu'à 25 000 en période de pleine production. Si je perds mon travail, ma situation va être très compliquée. Mon épouse travaille à temps partiel et j'ai trois enfants, de 10, 13 et 14 ans. J'ai encore quatre ans à payer sur ma maison. C'est vrai qu'on a des bons salaires mais le travail est pénible. Il y a vingt ans, c'était plus une difficulté physique -- des charges lourdes à porter, des gestes répétitifs. Aujourd'hui la pression est psychologique parce que les objectifs de rentabilité sont élevés. Cela ne les empêche pas de vouloir toujours plus, c'est pour cela qu'ils partent en Roumanie." "
On est là comme des cons à dire "tous ensemble"
Un ouvrier témoignant sous couvert d'anonymat, 29 ans Marié, un enfant de dix-huit mois. Travaille à Clairoix depuis trois ans.
"Je suis venu par solidarité, comme 99 % des gens qui sont là. Mais je ne pensais pas que cela serait comme cela. Les actionnaires sont passés tranquillement devant nous pour aller à l'assemblée générale. Ils narguent pratiquement les gens. Je peux vous dire qu'en France ils ne seraient pas passés comme cela. On les aurait arrêtés, c'est sûr. Mais ici c'est le système allemand. On est là comme des cons à dire "tous ensemble". On écoute de la musique et des discours et à la fin on va donner une lettre aux actionnaires. Cela ne changera rien, il n'y a pas d'action. Si cela ne tenait qu'à nous, ils ne feraient pas leur AG et on les forcerait à nous écouter. On a bien vu comme cela se passait depuis des mois. Tout le monde s'en fichait puis on a cassé la sous-préfecture de Compiègne et comme par enchantement, le gouvernement a proposé une médiation. On n'est pas des casseurs mais on s'est fait avoir. On a fait des sacrifices, renoncé à des primes et à des repos, et on a été trahis. Ce qu'on fait n'est pas prémédité. Pour la sous préfecture, ce n'était pas prévu. On ne dit pas « on va aller casser ceci ou cela ». On avise au jour le jour. Si la direction ne lâche pas des sous, on ira les chercher. Qu'ils ferment l'usine s'ils le veulent mais pas sans nous retrouver des emplois ou nous donner des vraies indemnités. Aujourd'hui ils proposent 20.000e au maximum. A peine un an de salaire ! Pour des personnes qui sont parfois rentrées à Continental à 16 ans, ont jusqu'à 1 300 e par mois de crédit immobilier à payer et ne retrouveront pas de travail. Avant on trouvait du travail dans la région. Maintenant elle est sinistrée. Chaque jour une usine ferme." "Cela m'a fait pleurer"
Albano Abreu, 52 ans. Travaille chez Continental depuis qu'il a 19 ans.
"J'avais une bonne petite place à Continental. Je gagne 2.000 nets. On nous appelle des voyous mais ce que Continental nous a fait, ce n'est pas bien. Ils nous ont dit de faire des efforts, de revenir aux 40 heures puis ils nous ont mis dehors. Ils vont prendre les machines pour les installer en Roumanie. Cela fait cinq semaines qu'on attend et qu'on tourne en rond dans l'usine. On s'est dit qu'on allait arrêter d'être gentil. Le 11 mars, ils nous ont annoncé la fermeture alors que le site fonctionnait normalement. Moi j'ai fait des travaux chez moi, je n'avais aucune idée qu'il n'y aurait bientôt plus d'usine! J'ai un gamin de 22 ans. Quand je lui ai dit que j'allais perdre mon travail, il m'a dit qu'il arrêterait ses études pour trouver un emploi. Cela m'a fait pleurer. On savait que cela n'allait pas très bien mais on s'attendait à un plan social, une restructuration qui prendrait du temps -- pas qu'ils nous virent d'un coup--."
jeudi 23 avril 2009
Besson : sinistre Tarzan !
M. Besson, le sinistre de l'immigration et de l'identité nationale a complétement disjoncté... le voilà qui se prend pour tarzan et rêve de "régner" en maître sur la jungle du calaisis.
Après son "coup d'éclat" de la descente de police, aujourdh'ui Il promet avec une foi de charbonnier, mais bien peu d'humanité (puisqu'il n'a pas même pas eu la décence de venir voir les gens qu'il compte jeter comme de vieux kleenex), qu'il allait "fermer la jungle" (lire).
Son ami et néanmoins "patron" avait pour sa part fermé le centre de Sangatte sans se soucier le moindre instant de l'évident déplacement du problème. Aujourd'hui à grand renfort de déclarations fracassantes, il nous joue la scène du ministre qui veut régler le problème de l'immigration clandestine à lui tout seul...
Je ne trouve qu'une chose à dire : pauvre fou !
Qui croit-il donc être pour penser venir à bout d'un problème qui est insoluble et perdure depuis que les flux migratoires existent ? Et si tous ces gens pouvaient survivre chez eux, je ne pense pas qu'ils préféreraient venir survivre sous des abris de fortune, dans la gadoue, le froid et le plus total dénuement...
mercredi 22 avril 2009
La France serait-elle devenue une république bananière ?
A la lumière des évènements qui se succèdent depuis un certain 6 mai 2007 (évoqués par Olivier Toscer dans son livre "la France est –elle une république bananière ?") la réponse qui me vient à l’esprit est OUI sans conteste !
Et, chaque jour, en parcourant la presse, je suis confortée dans cette idée.
Prenons un exemple, la récente descente de police dans "la jungle" a généré l’arrestation de 200 personnes (lire/lire), des clandestins, pour la plupart Afghans, parmi lesquels un certain nombre de mineurs.
L’intox qui suis cette "action d’éclat" : M. Besson déclare cela a permis d’arrêter "une dizaine de passeurs" parmi les personnes interpellées (lire)
Mais bien sûr !
Chacun sait que les passeurs restent à demeure dans les parages immédiats des "camps sauvages" où les clandestins se regroupent ! Et, sans doute, que leur "activité de passeur" est clairement détectable à leur faciès ???Parce que soyons clairs, voyez-vous un passeur reconnaître qu’il est un passeur en sachant ce qu’il risque ? Dans l’absurdité, c’est de la même veine que les "jeunes incendiaires de voitures qui n’auront pas le droit de passer leur permis de conduire" !
Ce même Eric Besson qui n’hésite pas à tenter de décrédibiliser les propos du GISTI (lire) qui lui répond du tac au tac (lire)
Bref, il ne faut sans doute voir aucune relation de cause à effets entre cette opération musclée, le prochain déplacement du traître préféré de Sarkozy dans la région où se situe ladite "jungle", les prochaines élections européennes et le surf sécuritaire qui a déjà rapporté gros au candidat Sarkozy.
D’ailleurs, c’est bien sur le registre sécuritaire que le président s’acharne à déplacer l’intérêt de la population (pratique qui a déjà fait ses preuves en temps de crise cf. les différentes guerres qui ensanglantent l’histoire), confère son discours de Nice (lire) et sa surenchère sur une proposition du programme présidentiel de S. Royal (qui tout de même plus crédible sur ce coup là disait… "dans l’heure" -lire) : un avocat dans la minute de l’agression…
Dans la minute hein ?
Pour ce faire, nous nous allons tous dorénavant nous promener bras dessus-bras dessous avec un avocat ou, avant de nous faire agresser nous demanderons poliment à notre/nos agresseurs, "cher-s permettez-moi d’appeler séance tenante un avocat" !
Non mais sérieusement !
Toujours dans le domaine de la surenchère, il se targue de n’être pas "quelqu’un qui laisse faire" et propose encore de légiférer… sur les bandes violentes et la cagoule. Mais la loi est déjà suffisamment explicite et construite dans ce domaine là de plus, il y a déjà apporté des modifications à l’époque où il s’était paré du masque de "premier flic de France" (lire)
Oui, la France que nous avons connue et aimée, n'est plus qu'une moribonde dont lui et sa bande de faquins, s'acharnent à abréger les jours !Tous ont hâte d'en faire une république du profit, à travers leurs lois iniques et leurs réformes injustes.Comme il est facile une fois que l'on s'est appliqué à verser de l'huile sur les plus petites braises, de jouer les pompiers sauveteurs de ce que l'on a soi même incendié...Par exemple, Mme Pécresse qui vient à présent donner des instructions pour que les étudiants les "plus fragiles finanicèrement" puissent demeurer dans leur clapier de cité U pour le cas où les examens seraient reportés au mois de septembre comme il en est question... (lire)
Pour autant le décret portant modification du statut des chercheurs -enseignants est passé comme une lettre à la poste (lire) et même si le mouvement se poursuivait, ils vont, comme l'année dernière pour la LRU, laisser pourrir la situation en comptant sur l'arrivée de l'été pour effacer le tableau !Alors qu'ils se comportent tous comme des bandits de grand chemin, ils viennent nous chanter le couplet sur les valeurs de la république et veulent les "remettre au goût du jour" (lire)
Mais, sincèrement, comment peuvent-ils croire qu'il suffit de distribuer quelques drapeaux et d'apprendre l'hymne français à l'école, quand ce sont EUX qui ne respectent pas la république dans ce qu'elle a de plus sacré : la liberté, l'égalité et la fraternité ???Son altesse Nicolas Ier n'a, quant à lui, pas de temps à perdre ni avec la polémique "Zapatero-Sarkozy-Royal"... (lire) ni, à mon avis, avec le peuple français dont il se fout comme de sa première rolex, trop occupé qu'il est à ré-endosser son costume de super héros de la sécurité.Et sans doute aussi à faire en sorte que les bons suzerains et vassaux qui le servent soient récompensés de leur servilité (lire)
lundi 20 avril 2009
Je t'excuse, vous vous excusez, ils s'excusent... ou pas !
Et, pendant ce temps, les motifs d'inquiétude font comme les polémiques : ils enflent !
La nouvelle lubie du gouvernement Sarkozien est de faire une réforme de la naturalisation et de donner le pouvoir décisionnaire aux préfectures... levée de boucliers des délégués CGT et CFDT de la direction (lire/lire) qui dénoncent une arnaque et une dérive vers des abus de pouvoir.
Eric Besson lui, ne s'excuse toujours pas d'être devenu le "chien de sarkoville" et met semble-t-il un point d'honneur à faire "mieux" que son vomitif prédecesseur.
Décidément, il ne fait pas bon être un "immigré" dans le merveilleux royaume de sarkoland et moins que jamais serais-je tentée de dire.
Notez, la démocratie sarkoz'hyène ne peut que s'enrichir des méthodes du président chinois : musellement de la presse, verrouillage des medias, surveillance du net, assignations à résidence, emprisonnements arbitraires, disparitions, etc...
Pour sûr, en chine l'adoption d'Hadopi n'aurait posé aucun problème et il n'eût pas été nécessaire de mentir puisque la population n'aurait même pas été au courant... mais, chez nous, on se targue d'être en démocratie et donc, on justifie en publiant des listes... (
Chacun sait que promettre ne veut pas dire tenir...
Confère les propos de Mme Letard dans "l'affaire Orelsan".
Il est sans aucun doute plus facile de faire beaucoup de bruit pour rien que de chercher les vrais remèdes à une situation intolérable. Sur ce propos un billet d'Alain Piriou (ici)
J'écris toutes ces horreurs alors même qu'un timbre à l'effigie d'Aimé Cesaire, vient d'être émis à deux millions d'exemplaires et sera disponible à partir du 21 avril (
Bravo ! Ça c'est du beau marketing ! D'autant que , "the cherry on the cake", ils feront de l'argent sur son nom même après sa mort !
dimanche 19 avril 2009
samedi 18 avril 2009
La boîte à bêtises
Souvenez-vous, il disait aimer et vouloir aider "la France qui se lève tôt"...
C'est à dire, vous, moi, eux... Les travailleurs de Caterpillar en sont plus que jamais intimement convaincus je pense...Surtout les 20 d'entre eux qui vont devoir payer 200 euros "d'astreinte" (lire) par jour d'occupation de l'usine dans laquelle ils travaillent !
Pendant que la France qui se lève tôt, a un travail, paie un loyer et des impôts mais n'arrive pas à s'en sortir, continue précisément, à ne pas s'en sortir malgré la pseudo reprise (mensonge éhonté) l'empereur Nicolas Ier, lui, continue son parcours du con-battant en multipliant les phrases stupides (que lui croit spirituellement assassines). La dernière en date concernait M Zapatero dont il mettrait en doute l'intelligence...
A la suite du show qu'il a donné lors d'un récent déjeuner élyséen, la presse internationale fait une "haie d'honneur" à sa vantardise (pour certains), son arrogance (pour d'autres)... mais à mots à peine voilés à sa c.nnerie pour la plupart ! (lire/lire)
Oui, vraiment Sarkoland brille, encore et toujours, aux yeux du monde !
Pendant ce temps, la gauche essaie de ramasser "ses" morceaux et de se refaire une santé par le biais d'alliances plus ou moins contre-nature.
L'ex PS Melenchon et le PCF... Hier opposants, aujourd'hui alliés ? Si c'est pour soigner la France malade de l'a-démocratie sarkoz'hyène je serai tentée de dire pourquoi pas, mais, à quel prix et pour quelles unions à l'horizon de 2012 ?
Quand on garde en mémoire combien d'années de gue-guerre séparent le PCF du PS, peut-on vraiment espérer en cette "union" ? Ou en celle encore plus surprenante du Modem et du PS à travers, les deux François (Hollande/Bayrou).
Tout ceci suscite en moi une vraie inquiétude pour l'avenir de la gauche...
Prolétaires du monde entier unissez-vous disait Marx...
Qu'est-il advenu de cette idéologie, des combats qu'elle portait, des espoirs qu'elle a fait naitre ?
Elle s'est sans doute perdue dans les luttes intestines, les valses-hésitation, les appétits de pouvoir... des un(e)s et des autres
Et, comme toujours ceux qui paient le plus lourd tribu à la vanité des "politiciens", c'est ceux qui continueront à se lever tôt, etc., etc... jusqu'à 70 voire 80 ans ! Qui ne peuvent plus se faire soigner, qui ne partent jamais en vacances, qui choisissent entre la viande et le fromage, le pain ou le dessert...
Alors, elle est pas belle la vie des pauvres en sarkoland ?
Et je ne peux m'empêcher de me dire : qu'est-ce que ce serait si sa majesté ne nous aimait pas !
Au mois de juin, il faudra tout de même, choisir entre nourrir sa mégalomanie ou lui rappeler que le peuple de France n'est pas son vassal.
jeudi 16 avril 2009
Les Employés du mois !
Ah la lecture de la presse !Ça donne à s'informer (parfois) à réfléchir, à s'insurger, mais aussi, à rire...
J'en veux pour preuve, cet article trouvé dans Marianne2 qui tourne en dérision un article de son confrère Le Point (pas du tout sarkozyste) qui titre "et si on s'en sortait" (lire) je paraphraserai le journaliste en disant qui est ce "ON" ? Les employés d'Heuliez ? Ceux de Caterpillar ? Les 3 mille chômeurs/jour supplémentaires ? Les bénéficiaires du RMI sans emploi malgré le "RSA" qui apparemment ne fait pas recette (lire) ?
Notre hyper-président/hyper-nerveux (le pôvre il est en train de se consumer et risque de plus en plus l'implosion de ses 6 cerveaux)
Le voilà qu'il tance ses ministres (lire) et se "paie la tête" de notre aculturelle Mme Albanel (lire) ! On comprend qu'il n'ait pas digéré le camouflet infligé par les députés socialistes qui eux étaient présents (pour une fois ?) et que donc, dans une démarche tout à fait démocratique, il décide de la représentation du projet hadopi le 29 à l'assemblée... (lire)
Voulant à tout prix se défausser de toute responsabilité dans le dilettantisme qui semble les caractériser, les députés UMP, sans faire leur "méa culpa" se disent pour l'un victime d'une kabale montée par le PS -dixit M. Lefèbvre (lire) eh oui ! Encore lui !!!)
M. Copé quant à lui, veut une "refonte totale du travail de député (lire) mais ne veux pas de sanction financières à l'encontre des "absents" (lire)!
Dites-moi Môssieur Copé, cette refonte inclura-t-elle le non-cumul de mandats ? La révision de vos indemnités ? De vos privilèges ?
Autres exemples de la démocratie Sarkoz'hyène, la police a été dépêchée sur le site de Caterpillar et neufs salariés étaient convoqués aujourd'hui au tribunal pour "entrave à la liberté de travailler" (lire) De qui se moque-t-on ??? Qui entrave la liberté de travail de qui ???
Pourra-t-on encore s'étonner que les propositions de "rencontres sociales" ou encore "d'états-généraux" ne rallie pas les suffrages des syndicalistes ? (lire)
Et, pendant ce temps, là (lire) Julien Coupat est toujours en prison... Mais MAM tient à rassurer le citoyen lambda en précisant encore une fois que le tribunal possède des pistes ...
On apprend donc par son propos, que "ce n'est pas la presse qui rend la justice" mais ça nous le savions déjà puisque c'est l'apanage de son altesse et de ses sbires...
Enfin, il y a tout de même encore des citoyens qui veulent lutter : aujourd'hui, en cliquant
ICI prenez connaissance de "l'appel des 25" et signez la pétition contre la destruction de l'hôpital public !
Et, en cliquant
ICI, quelques instants de bonne humeur !
Libellés : Albanel, Caterpillar, Copé, Coupat, envoi de la police à Caterpillar, Etats-généraux, Guadeloupe, Hadopi, Lefebvre, MAM, Sarkozy
mardi 14 avril 2009
Nouvelles solidaires
Cyber-Manifestation : Non à la guerre, Non à l'OTAN
Pour la liberté, la justice et la paix
Le 4 avril à Strasbourg, la manifestation qui devait marquer le point d'orgue du contre-sommet de l'Otan, a été entravée et violemment réprimée.
Nous vous proposons de protester contre les inadmissibles entraves à la liberté de manifester contre l'Otan et de poursuivre ensemble cette manifestation... sur internet, en interpellant directement les autorités.
Pour cela :
Signez la cyber-lettre en ligne qui sera envoyée en votre nom au Président de la République, au Premier Ministre, à la Ministre de l'intérieur, au Ministre de la défense, au Préfet du Bas-Rhin, ainsi qu'aux députés de votre département - cela ne prend que quelques instants;
Faites suivre ce message (en format html) à vos connaissances.
Nous comptons sur vous.
Le collectif OTAN-Afghanistan
http://www.otan-non.org/
INFORMATIONS ET RENDEZ-VOUS DE LA SEMAINE RESEAU EDUCATION SANS FRONTIERES 1306 31 32 48 65 -mailto:-resf13@no-log.org
1) PORT DE BOUC (13) : LA FAMILLE FERA DOIT ETRE REGULARISEE !
2) MARSEILLE 13001 : M. YETKINER TOUJOURS MENACE D'EXPULSION
3) MARSEILLE 13015 : FAMILLE TOKLU, ON CONDAMNE LES ENFANTS...
4) MIRAMAS (13) : PROJECTION - DEBAT 15 avril
5) RASSEMBLEMENTS DU 8 AVRIL : plus de 18 000 prisonniers dans 92 villes
6) CENTRES DE RETENTION : Eric Besson s'attaque aux droits des étrangers en confiant leur défense en CRA à 6 associations différentes.
1) PORT DE BOUC (13) : REGULARISATION POUR LA FAMILLE FERA Burbuqe FERA est kosovare. Elle a 13 ans. Elle est arrivée enFrance en 2007 avec ses parents. Scolarisée en 6ème au collège Paul Eluard à Port-de-Bouc, elle a forcé l'admiration de tous ses professeurs...Malheureusement, la demande d'asile politique de la famille a été rejetée. La famille va être dans l'obligation de quitter le foyer où elle résidait. De plus, le père de famille a des problèmes de santé nécessitant des soins qu'il ne pourra pas recevoir dans son pays d'origine...Merci de signer la pétition en PJ et en ligne et de la faire circuler.http://www.educationsansfrontieres.org/?article19123 Contacts : Anne-Sophie Cayet, enseignante :http://www.blogger.com/Read.15.6/gowrite/annesocayet@yahoo.fr judith.rouan@peyrarey.fr)(RESF
2) MARSEILLE 13001: M. YETKINER TOUJOURS MENACE D'EXPULSION M. Yetkiner, père Kurde sans-papiers de deux enfants, est toujours assigné à résidence. Il aurait dû prendre un avion pour la Turquie le 6 avril. L'école maternelle Parmentier (13001) où est scolarisée sa fille est toujours mobilisée. Continuons à faire signer la pétition de soutien (en PJ et en lignehttp://www.educationsansfrontieres.org/?article18660)Contact :http://www.blogger.com/Read.15.6/gowrite/anselme.sylvie@wanadoo.fr école)
3) MARSEILLE 13015 : FAMILLE TOKLU, ON CONDAMNE LES ENFANTS... Réfugiés Kurdes, Abdullah et Hanze croyaient trouver asile en France; l'OFPRA en a décidé autrement.Deux enfants (8 ans, 4 ans) scolarisés aux écoles élémentaire et maternelleLa Maurelette (13015). Le petit dernier (1 an) a une maladie génétique dontles traitements sont en cours de recherche, et est suivi par le réseauHANDIMOMES. M. et Mme Toklu veulent que leurs enfants puissent faire des études et surtout faire marcher un jour leur fils grâce la prise en charge qu'il a en France et qu'il n'aura jamais en Turquie.Est-ce un délit ? Le groupe scolaire La Maurelette se mobilise en vue d'un recours de la famille au tribunal administratif contre un refus de séjour accompagné d'une OQTF (obligation à quitter le territoire français)Contact : bernadette.matrat@wanadoo.fr)
4) MIRAMAS (13) : Mercredi 15 avril au cinéma Comoedia à 18h30"Pour un instant la liberté" film de Arash T. RihahiPROJECTION - DEBAT - POT DE L'AMITIEprésenté par RESF Miramas et la Ligue des Droits de l'HommeEn collaboration avec la Médiathèque Intercommunale et la FCPE(RESFhttp://www.educationsansfrontieres.org/?article19122
5) RASSEMBLEMENTS DU 8 AVRIL : plus de 18 000 prisonniers dans 92 villes en France CONTRE LE DELIT DE SOLIDARITERetrouver ici http://www.educationsansfrontieres.org/?rubrique189 les articles de La Provence, La Marseillaise, 20 minutes sur les rassemblement d'Aix et Marseille Photos du rassemblement à Marseille http://www.educationsansfrontieres.org/?article19052 Vidéo du rassemblement à Aix-en-Provencehttp://www.o2zone.tv/rassemblement-contre-le-delit-de-solidarite-aix-en-provence%20Après la mobilisation dans la rue :- la pétition continue Après http://www.delinquants-solidaires.org/,- le combat législatif commene : le 30 avril le texte sera débattu àl'Assemblée nationale
6) CENTRES DE RETENTION : Eric Besson s'attaque aux droits des étrangers. Communiqué de la Cimadehttp://www.educationsansfrontieres.org/article19108.html
Le ministère de l'Immigration vient de rendre publique la liste des«prestataires» qui seront à compter du 2 juin chargés de défendre lesétrangers dans les centres de rétention.La décision confirme le démantèlement de la mission d'accompagnement et de défense des droits des étrangers en la confiant à 6 associationsdifférentes, éclatées en 8 lots :. Lot 1 (Bordeaux, Nantes, Rennes, Toulouse et Hendaye) : Cimade. Lot 2 (Lille 1 et 2, Metz, Geispolsheim) : Ordre de Malte. Lot 3 (Lyon, Marseille et Nice) : Forum Réfugiés. Lot 4 (Nîmes, Perpignan et Sète) : Cimade. Lot 5 (Outre-Mer) : Collectif Respect. Lot 6 (Mesnil-Amelot 1, 2 et 3) : Cimade. Lot 7 (Palaiseau, Plaisir, Coquelles et Rouen-Oissel) : France Terre d'Asile. Lot 8 (Bobigny et Paris) : ASSFAMhttp://www.blogger.com/Read.15.6/gowrite/Resf13-info@rezo.net-http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf13-info
Burbuqe FERA est une jeune kosovare de 13 ans.
Elle est arrivée en France en 2007 avec ses parents. Scolarisée en 6ème au collège Paul Eluard à Port-de-Bouc, elle a forcé l’admiration de tous ses professeurs. Elle ne parlait pas du tout français et pourtant, enquelques mois, elle était capable de suivre les cours comme les autresélèves. Son énergie, sa bonne humeur, son travail acharné lui ontrapidement permis de faire partie des élèves les plus brillants de saclasse. Pour preuve, elle a obtenu les félicitations ces deux derniers trimestres. Elle n’a cessé de nous démontrer sa volonté de réussirscolairement et de s’intégrer socialement.Malheureusement, la demande d’asile politique de la famille a étérejetée. La famille va être dans l’obligation de quitter le foyer où elle résidait. De plus, le père de famille a des problèmes de santénécessitant des soins qu’il ne pourra pas recevoir dans son pays d’origine. Expulser cette famille reviendrait à les condamner à un dénuement financier, affectif et sanitaire. Quant à Burbuqe, ce serait lui couper les ailes : une catastrophe pour cette enfant qui a tout misé sur sa réussite scolaire en France, dont, aujourd’hui, nous ne doutons plus.Merci de signer la pétition en ligne et de la faire circuler.
http://www.educationsansfrontieres.org/?article19123
Contacts : Anne-Sophie Cayet, enseignante : http://www.blogger.com/Read.14.2/gowrite/annesocayet@yahoo.fr Ensemble, nous avons obtenu que l'Etat rétablisse son engagement et sa responsabilité nationale pour l'information, l'éducation à la sexualité pour toutes et tous.
L'Etat s’est engagé à rétablir les crédits sur au moins trois ans permettant le financement de l'ensemble des EICCF.Très vite, le travail avec les services de l'Etat devrait débuter sur une clarification mais aussi rendre visibles aux yeux de l’opinion, des partenaires sociaux et des décideurs, ces missions d'accueil, d'information, d'éducation à la sexualité et à la vie de couple que réalisent les EICCF sur le terrain.
L'Etat devrait ainsi assurer la promotion de ces missions auprès del'opinion publique. Ce travail devra prendre en compte les besoins de la population dans ces domaines pour que les futurs moyens des EICCF soient en adéquation avec ces besoins dés 2010 et 2011 Merci aux plus de 141.000 signataires de la pétition en ligne et sur papier dont la présence à nos cotés a été déterminante. Nous avons fermé le 13 mars cette pétition lancée le 29 janvier mais l'aide et le soutien de toutes et tous dans la phase qui s'ouvre sont tout aussi déterminants. Nos associations départementales du Planning Familial en ont besoin, n'hésitez pas à prendre contact avec elles et à nous soutenir. Merci encore à toutes et tous et à très bientôt.
Le Planning Familial
Sujet : ils veulent la tuer Objet : L'ASSURANCE MALADIE
Depuis le temps que ça se dit... Il vaut mieux être beau, riche et en bonne santé que laid, pauvre et malade...
L'ASSURANCE MALADIE 50 secondes de lecture à couper le souffle Pour combler le déficit de la sécu, nos chers gouvernants ont trouvé que le mieux, c'était encore de nous faire payer...
a.. Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 euro,
b.. Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ...
c Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste ...
d Pour tout traitement de plus de 91 euro, nous en sommes de 18 euro de notre poche,e Taxe de 0,50c sur les boites
f etc.......
Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de 11 milliards. Or, savez-vous que :
a Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 7.8 milliards
b Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu, n'est pas reversée. 3.5 milliards
c Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1. 6 milliards
d La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu, n'est pas reversée 1.2 milliards
e La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée. 2.0 milliards
f Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés 2.1 milliards
g Retard de paiement par les entreprises 1.9 milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.
Conclusion, si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent. Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu.
Faites circuler ce message. A force de tourner, il arrivera peut-être un jour sur le bureau d'une tête pensante censée passer son temps à gérer l'argent des contribuables.
Si les pouvoirs publics étaient vraiment convaincus qu'il nous faut consommer 5 fruits et légumes par jour pour sauver notre santé et donc l'assurance maladie, ils supprimeraient la TVA sur ces produits ! Cordialement. Evelyne DUBIN Secrétaire Générale -Adjointe au Directeur Général INDL
dimanche 12 avril 2009
"Zetas an d'lo ?" (les etats à l'eau ?)
Extrait de l'Humanité Dimanche
vendredi 10 avril 2009
Manipulateurs !
Sarko-intox Mauritanie
Besson-intox expulsions
MAM-intox délinquance
Media-intox : Le point/Hadopi
Libellés : besson, délinquance, désinformation, gouvernement, Hadopi, intox, MAM, manipulations, medias, rejet de la loi Hadopi, Srkozy
mardi 7 avril 2009
Liberté et justice pour Mumia Abu Jamal !
Deux nouvelles concernant Mumia Abu Jamal :
- - la condamnation à mort qui le visait est annulée (lire) et l’on ne peut que s’en féliciter…
- - il n’y aura pas de nouveau procès et là, on ne peut que s’en indigner car cela veut dire qu’il va rester en prison (lire) !
Une injustice qui ne veut pas se reconnaître.
Mumia n’est plus "condamné à mourir" mais il meurt à petit feu au fil des jours qu’il passe en prison pour un crime qu’il n’a pas commis.Tous ceux qui se sont intéressés à son histoire savent bien que son vrai crime est d’avoir été membre des Blacks Panthers et surtout d’être un journaliste d’opinion.
L’Amérique des années sombres, cette Amérique au passé criminel envers une partie de ses citoyens n’a pas fini de faire des victimes et, même si aujourd’hui nous vivons ce que personne n’aurait cru possible un jour : une présidence "Noire", il reste bien des plaies ouvertes causées par le racisme ordinaire que cela ne suffira pas à cautériser.
Dans une société où trop de gens se pensent encore supérieurs aux autres parce que leur peau est blanche, comment espérer que la justice puisse être appliquée ?
Il suffit de "fouiller" un peu sur le net pour trouver à foison des sites racistes, appelant à la haine de "l’autre".
Une idéologie qui ne peut que se renforcer lorsque l’on sait que beaucoup de ceux qui la véhicule savent trouver dans chaque événement une raison de hair !
Allons le KKK et ses semblables de par le monde ont encore de beaux jours devant eux !
lundi 6 avril 2009
LKP : tchimbè solid pa moli !
Monsieur Domota a pris la décision de ne pas se rendre aux "états-généraux de l'outre-mer" (lire).
Il n'est d'ailleurs pas le seul puisque les principales centrales syndicales ne s'y rendront pas non plus (lire).
Pourtant, dans le but, inavoué mais évident, de le discréditer et de faire de lui un bouc-émissaire, M. Karam a estimé que "M. Domota conduit SON peuple dans le mur".
Cette "juste et saine" vision du combat de M. Domota au sein du syndicat LKP, montre l'estime en laquelle M. Karam, tient les DOM (dont il a pourtant la charge dans son rôle de secrétaire d'Etat).
Cela montre également combien il respecte les opinions des Guadeloupéens puisqu'il en fait "le peuple de M. Domota".
Pas des citoyens français, entités à part entière qui, excédés par la cherté de la vie, ont adhéré à un mouvement syndical dans le but d'obtenir un peu de justice...
NON, NON pour lui ils sont "le peuple de M. Domota".
Celui-ci se retrouve donc promu au rang de mauvais Moïse, qui à des fins, sans aucun doute personnelles, guide son peuple dans le mur !
Les Guadeloupéens apprécieront à sa juste valeur cette phrase assassine !
Monsieur Jégo quant à lui "déplore la voie choisie par le LKP" (lire) Pourtant la simple logique est que ces états-généraux soient boycottés par le plus grand nombre. Parce qu'ils sont une mascarade et qu'alors même que les accords signés ne sont toujours pas appliqués et que les prix continuent à valser le gouvernement est en passe de les vider du peu de substance qui les constituaient.
La preuve que dans cette crise, le gouvernement est malhonnête c'est qu'au lieu de tenter de désarmocer la situation par des actes et des propositions sociales fortes, ses sbires ne font, comme d'habitude que du travail de sape dans l'espoir de stigmatiser le LKP et surtout de diviser pour mieux régner.
Seulement, ils devraient faire très attention... La Guadeloupe est resté "bloquée" durant 44 jours et est tout à fait capable de réactiver ce blocage si le besoin s'en faisait sentir.
Parce que ce ne sont pas des paroles que les Guadeloupéens (Martiniquais, Réunionnais, Guyannais) attendent mais de la justice sociale et de l'égalité !
Et ça, ce n'est pas M. Domota qui les en prive bien au contraire !
Enfin c'est surement moi qui délire puisque M. Sarkozy voit paraît-il (sondage pour le Point) sa côté de popularité monter à 46 % de satisfaits ! Je voudrais vraiment rencontrer ces sondés !
Comme le disait le regretté Coluche, ce doit être une race élevée exprès , des genres de troglodytes...
Ah douce France ! jusqu'où iras-tu donc dans l'absurde ???
dimanche 5 avril 2009
Le clin d'oeil du dimanche
LE G20 est une MASCARADE et c'est nous que l'on prend pour
Libellés : FMI, G20, humour, londres, mensonges sur la crise, Sommet du G20, vampires
samedi 4 avril 2009
Un peu de sémantique...
Social, Santé : les mots sont importants !
Notes sur quelques dépossessions sémantiques Par Jacques Richaud
* Introduction *
Nous savons les mots -porteurs de sens- lorsqu'ils traduisent au mieux le contenu que nous souhaitons leur donner ; mais nous ignorons parfois que les mots sont aussi -producteurs de sens- et que leur usage dévoyé peut viser à désarmer la pensée, ou à la contraindre vers une interprétation erronée. Le vocabulaire du social et de la santé est un lieu privilégié de ces manipulations qui imposent l'usage d'expressions devenues si banales que l'idée même d'un décryptage critique disparaît. Nous allons tenter de démontrer que certains glissements sémantiques ne doivent rien à une évolution naturelle de la langue, mais révèlent une stratégie en soutien d'une idéologie, inavouée mais identifiable [1].
Le texte qui suit analyse quatre exemples, qui ont trait au sujet du social, à la -protection sociale-, à la notion de responsabilité et aux dépenses de santé.
*Article *
L'ère industrielle a vu s'identifier plus clairement qu'auparavant la classe des "travailleurs". Leur appellation au contenu positif signifiait le caractère actif par nature de celui dont la fonction sociale était de vendre sa force de travail, physique ou intellectuelle. Et, comme "tout travail mérite salaire", nul ne contestait la légitimité d'une rémunération. Tous les économistes, même les plus libéraux savent que seul le travail produit de la richesse, et la question de la répartition de celle-ci est au centre de la question sociale.
* Quand le "travailleur" devient le "salarié" *
Cette simple évidence que le travailleur était le -créateur- de la richesse était déjà dérangeante pour ceux qui tirent leur profit du travail d'autrui et nous savons que la part reversée en salaire ne cesse de diminuer au profit des revenus du capital et des actionnaires...
À cette appellation trop révélatrice d'évidences, les théoriciens de la pensée libérale ont su opposer une mutation sémantique en stigmatisant un mot que la lutte des classes avait selon eux trop popularisé : le travailleur est devenu "salarié"...
Le "salarié" est donc né, à la fois le même et complètement différent, car on a changé le regard porté sur lui en changeant le nom qui le désignait. Il -reçoit- un salaire, il est donc un -bénéficiaire- recevant un -avantage- !
Lui qui était actif devient passif, et le contenu valorisant de son ancienne nomination a été gommé : plus rien n'indique qu'il est -producteur de richesse- !
Il reçoit de son employeur, au travers d'un salaire dont le taux comme la légitimité peuvent être interrogés ce salaire qui était un -dû- pour le travailleur est devenu une -charge- pour l'employeur dont l'augmentation serait un obstacle à la productivité. Cette -charge- est la première variable d'ajustement des décisions dictées par des intérêts autres que ceux des travailleurs eux-mêmes !
Pour atténuer l'évidence de la dépossession les mots "travail" et "capital" sont bannis du vocabulaire des rapports sociaux, maintenus seulement dans le vocabulaire du discours économique. L'employeur lui-même a lissé son appellation et le Centre National du Patronat Français (CNPF), qui désignait clairement sa nature, est devenu le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), activant l'illusion d'une grande famille dans laquelle rien ne distingue plus les acteurs selon leur rôle ou leur pouvoir.
Dans l'effacement du "travailleur", c'est l'homme qui était alors désigné par sa fonction (le travail) qui est désigné désormais par sa valeur marchande (le salaire). Ce qui était humain, et pour cela respectable et irréductible, devient une quantité évaluable, dépréciable, éliminable... Le mot signifiant et valorisant du -social- ("travailleur") a été remplacé par celui, anonymisant et dépréciatif, du comptable ("salarié"). Lorsque les prétendus défenseurs du "monde du travail" renoncent ainsi eux-mêmes à l'appellation première pour adopter la seconde, mesurent-ils combien ce choix est déjà une capitulation ?
Nul ne conteste la sincérité de ceux qui défendent "les salariés" ; pourtant la langue utilisée est inféodée à un mode de pensée englobant la marchandisation de l'homme, lui-même réduit à sa valeur marchande, son salaire. Dans les luttes sociales, les "travailleurs" se revendiquant comme tels peuvent militer pour l'amélioration de leurs conditions de travail, de sécurité, de reconnaissance et de dignité -- et -aussi- parfois pour l'augmentation de leur salaire...
Mais ils se dévalorisent eux-mêmes en acceptant d'être réduits à cette seule dimension comptable, qui contribue à la négation des autres dimensions de leur humanité. Tous ceux qui, en leur nom parfois, usent de ce langage "contaminé" peuvent le faire si leur action est celle d'un syndicalisme d'accompagnement renonçant à la transformation sociale ; mais ceux qui ont pour objectif l'émancipation et la dignité préservée des travailleurs devraient se l'interdire.
L'adoption du mot est déjà un pas vers la servitude volontaire, décrite par La Boétie (lire)et décryptée par Alain Accardo [2], (lire)qui est au centre de l'idéologie de la gestion des "ressources humaines" réduites à leur coût.
* Qu'avons nous fait de la "Sécurité sociale" ? *
Institution emblématique de notre Contrat Social, la Sécurité sociale fut une conquête exemplaire inspirée du programme du Conseil National de la Résistance. La santé y est inscrite comme un -droit- accessible à chacun "selon ses besoins".
La gestion de l'assurance maladie devient une prérogative des représentants des travailleurs eux-mêmes, légitimés par le fait qu'ils sont à l'origine de son financement par la cotisation sociale (directe, ou indirecte pour la part plus faible venue de l'impôt). La solidarité entre tous les citoyens est fondatrice du système à vocation universelle. Mais les pires adversaires de cet idéal ont inventé la plus grande mystification sémantique du siècle social en tentant imposer l'expression "État-Providence". La vertueuse "providence" invoquée est une imposture car la création de la "sécu" ne doit rien à la providence.
Cette expression est à la fois révisionniste et outrageante pour tous ceux qui ont mené les luttes débouchant sur ce -droit nouveau-, conquis et non octroyé par l'État !
Par cette seule appellation "État providence", l'État s'approprie symboliquement une conquête sociale et s'investit d'une légitimité à décider de son devenir ! En invoquant la providence, il introduit aussi l'idée qu'il pourrait mettre fin à cette "générosité" consentie un temps et qui relèverait de son seul pouvoir...
Par ce glissement sémantique, "l'assuré social" est désigné non pas comme le contributeur et bénéficiaire occasionnel légitime d'un système voulu et construit par lui, mais comme un "assisté" profitant d'une "générosité" peut-être excessive.
Il est possible désormais lui imposer de subvenir seul (au moins partiellement) à ses besoins, de gérer lui-même son "capital santé". Concrètement, cela représente le ticket modérateur, les dé-remboursements croissants, franchises et autres "reste à charge", avec l'incitation forte à l'assurance privée qui, par nature, pénalise les plus précaires.
En somme, lorsque l'État s'approprie la fausse vertu de "l'État providence", il rend plus difficile pour tous de dire "la sécu est à nous", et il prépare en réalité la remise entre les mains du marché de la plus belle conquête sociale altruiste du siècle écoulé...
Ici encore les "défenseurs de la sécu" devraient s'interdire d'user des mots de l'imposture, qui sont ceux des fossoyeurs de notre protection sociale. Mesurent-ils tous combien user du même langage vaut déjà reconnaissance du détournement et capitulation devant la dépossession des conquêtes de nos aînés ?
* Sommes-nous tous "irresponsables" ? *
Nous subissons partout, y compris dans le domaine de la santé, cette injonction culpabilisante : nous devons devenir plus "responsables" ! Cet appel à la responsabilisation produit deux conséquences redoutables : déconstruire la solidarité, et camoufler les responsabilités véritables :
- déconstruire la solidarité, c'est désigner, en le culpabilisant, chaque "consommateur de soin" comme une "charge" pour la collectivité ou un fraudeur potentiel. C'est déjà remettre en cause le principe fondateur de la sécurité sociale, et oublier qui la finance. L'effet attendu est d'inviter ceux qui le peuvent à recourir aux assurances individuelles, et légitimer la rupture de la solidarité universelle, s'accommodant désormais d'une inégalité d'accès au soin. La santé n'est alors plus un -droit- mais tend à devenir un "bien de consommation" comme les autres, ouvrant un vaste "marché" dont l'État (qui se prétend "providence" ! ) va se désengager.
- Seconde conséquence : cette injonction à la responsabilité dissimule en réalité -l'irresponsabilité d'autres acteurs- : D'abord ceux qui osent, eux, réclamer et obtenir la baisse ou suppression de leur contribution sociale, qu'ils qualifient de "charges" au nom de la protection de la productivité et de l'intérêt de leurs actionnaires. Ensuite ceux qui élaborent un ordre juridique meilleur protecteur des entreprises que des travailleurs qui parfois risquent "perdre leur vie à tenter de la gagner" du fait des conditions de travail ou des périls environnementaux responsables de pathologies multiples.Mais les citoyens se veulent -responsables- : ils souhaitent trouver leur place dans la gestion des organismes sociaux, dans les choix de politique environnementale, dans la défense de leurs conditions de travail.
La -responsabilisation- pourrait débuter très tôt par l'éducation sanitaire primaire ; et se poursuivre par l'apprentissage du refus des risques inacceptables, en particulier au travail ! La même exigence de -responsabilité- ferait refuser le modèle de la concurrence entre individus auxquels on demande de consentir et contribuer parfois à l'exclusion des plus faibles. Nous pouvons refuser la culpabilisation pour des responsabilités que nous serions réputés ne pas assumer, quand d'autres se comportent en authentiques prédateurs de la santé et de la protection sociale.
*Un seul horizon : la "réduction des dépenses"*
Cette autre exigence qui semble fille du bon sens appelle chacun de nous à devenir un bon économe, en prolongement de la responsabilité évoquée plus haut. Nous retrouvons ici la suspicion d'abus des "privilèges" que nous fournirait "l'État Providence"...
Ce qui se joue ici, c'est de faire accepter l'idée d'un "panier de soins" au contenu restrictif et aussi un "reste à charge" pour chaque patient, correspondant à un désengagement croissant de l'État, qui s'est approprié le budget prévisionnel des dépenses sociales, voté chaque année au Parlement.
On qualifie ici de vertueux (réduire les dépenses) un objectif qui est en fait l'organisation programmée d'inégalités dans l'accès au soin, assorti de la stigmatisation des malades eux-mêmes. Pourtant personne ne défend le gaspillage. Cette injonction nous détourne en réalité de la perception du caractère inacceptable "d'autres dépenses", bien plus massives et financées par nos cotisations sociales : la clairvoyance nous permettrait d'exiger :
- que la santé soit exclue de la sphère marchande, et le service public protégé de toute exigence de rentabilité ! - que l'industrie biomédicale et pharmaceutique soit privée de la liberté de fixer ses coûts en fonction des exigences de ses actionnaires et soit nationalisée !
- que le marché captif de la maladie et même de la mort cesse d'être l'investissement le plus sûrement rentable de prédateurs qui y voient "un marché comme les autres" !
- que la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) qui possède les chiffres publie le taux extrêmement faible des fraudes authentiques qui doivent être sanctionnées, mais publie aussi les bénéfices exorbitants des vrais prédateurs du système de santé et de soin ! On découvrirait alors qu'oeuvrer à la réduction des coûts serait possible et bien plus socialement utile que restreindre les moyens de la santé.
*Conclusion*
D'autres exemples pourraient montrer ce que dissimule le "partage" des charges, ou la "couverture" complémentaire, ouvrant de nouvelles inégalités qui n'ont rien à voir avec le partage ou la protection que les mots utilisés semblent évoquer. L'important est de retenir que le langage manipulé peut servir à faire accepter l'inavouable et peut désarmer la pensée critique. Ceux qui chaque jour tentent défendre notre "contrat social", politiques, syndicalistes ou associatifs, ou chacun de nous dans nos conversations avec d'autres citoyens, usons sans nous en rendre compte souvent de cette langue "contaminée" dont la perversion du sens représente déjà une victoire de nos adversaires. Nous oublions que celui qui contrôle le discours contrôle le pouvoir, pourtant nos défaites en témoignent !
Peut-être conviendrait-il de nous réapproprier un "juste langage", en refusant celui de l'euphémisation, de la déshumanisation et de l'imposture. Cela supposerait une vigilance sémantique pour l'analyse et la déconstruction des mots du social et de la santé. Si nous pensons que la langue est la meilleure arme de nos résistances à l'inacceptable et le meilleur support de nos projets, nous sommes dans un état de nécessité. C'est bien le sens vrai des mots qui fait la clarté et la crédibilité de nos idées.
"Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit : qu'on la fusille
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes, vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais, celle des travailleurs
"Jean Ferrat ("Ma France")
Post-scriptum
Jacques Richaud est praticien hospitalier. Ce texte a été publié dans le numéro 44 de la revue "Pratiques, les Cahiers de la Médecine Utopique", en février 2009. Reproduit avec l'amicale autorisation de son auteur.
Notes
[1] Le philosophe Louis Althusser disait que "l’idéologie, c’est quand les réponses précédent les questions".
[2] Alain Accardo, De notre servitude involontaire, Editions Contre feux, Agone 2001. L’auteur nous montre que la servitude est moins ‘volontaire’ que ‘conditionnée’, avec "l’influence ultra-modératrice…voire la complicité… de représentants du peuple, tant syndicaux que politiques"