dimanche 31 mai 2009
Relevé de ses fonctions pour refus de flicage
Un directeur d'école relevé de ses fonctions au seul prétexte qu'il refuse de renseigner la base élèves.
Un article résumant la situation
Base-élèves: "J'ai refusé de me jeter dans le précipice"
Par Annick BERGER , Julie ROCHA SOARES
Mercredi 27 mai, le collectif isérois contre le fichier Base-élèves a organisé une réunion de soutien à Jean-Yves Le Gall.
Le directeur de l'école élémentaire de Notre-Dame-de-Vaulx est sous le coup d'une sanction administrative pour avoir refusé de renseigner ledit fichier.
"Au début je n'y étais pas opposé car pas assez informé. On m'a présenté ça d'une façon "soft".
Mais à force d'écouter les gens je me suis dit que ça n'était pas le cas. C'est comme si j'avais eu un sixième sens, et j'ai finalement refusé de me jeter dans le précipice".
Premier cas médiatisé mais pas unique
Pour le sanctionner, l'administration a décidé de le muter, il perdra son poste de directeur à partir de la rentrée prochaine. Premier cas médiatisé mais pas unique, Jean-Yves Le Gall se veut plutôt comme un cas d'école :
"Je ne veux pas être présenté comme le seul. D'autres collègues subissent des pressions moins visibles. Je veux sensibiliser les gens sur cette question".
La réunion a été l'occasion de lancer une pétition de soutien pour la levée de la sanction à son encontre. Le syndicat SNUIPP (Syndicat national unitaire des instituteurs professeurs des écoles et Pegc) la développe même au niveau national.
Pour signer en ligne
http://38.snuipp.fr/spip.php?article679
"Il y a abus de pouvoir"
Parents d'élèves, syndicats, professeurs et autres représentants d'associations oeuvrant dans le social ont répondu présent ce mercredi.
En tout : plus d'une quarantaine de personnes. Pour Jean-Yves Le Gall, "cette mobilisation est déjà une victoire".
Son avenir se joue le 29 mai, date à laquelle l'académie entérinera ou non sa décision. Mais il n'est pas fataliste pour autant. "Si la sanction est confirmée, je compte poursuivre l'affaire devant le tribunal administratif pour "abus de pouvoir"
Intervention de Marie-George Buffet du 28 mai 2009
Certains reprochent à la gauche de n'avoir ni idées ni programme... Peut-être y-a-t-il là aussi de la désinformation !
Reproduite ci-dessous une intervention de Marie-Georges Buffet, à l'assemblée.
Monsieur le président, Monsieur le ministre, Chers collègues,
Après l'excellente intervention de notre rapporteur Daniel Paul, c'est avec une grande détermination, mais aussi avec esprit de responsabilité, que je vous présente cette proposition de loi.
Chacune et chacun d'entre-nous le sait : notre planète est confrontée à une crise d'une ampleur inégalée. Cette crise est d'abord celle d'un système : le capitalisme. Déjà hier par sa dureté, le capitalisme était à l'origine de vies brisées et d'impasse pour l'humanité.
Déjà hier, il était incapable de comprendre et de répondre au défi écologique.
On nous répondait malgré tout : « il n'y a pas d'alternative ; seul le capitalisme peut créer des richesses. »
Ces richesses, il vient d'en détruire, en quelques mois, par dizaines de milliers de milliards de dollars. Il vient de démontrer, par l'ampleur du pillage qu'il organise sur le travail humain, toute son inefficacité et son incapacité à répondre aux besoins de l'humanité.
Et le résultat est maintenant là devant nous.
Je pense aux grands sites industriels touchés ou menacés de plans sociaux d'envergure, dans l'automobile, la chimie, la sidérurgie et bien d'autres secteurs encore. Je pense à toutes ces petites entreprises, ces sous-traitants qui ferment sans que jamais leurs donneurs d’ordre soient responsabilisés ! Coupables oui, mais inquiétés non !
Je pense à ces 30 000 emplois radiés par le gouvernement dans la fonction publique alors que plus que jamais, respecter les droits de nos concitoyens appelle toujours plus de services publics ! Je pense à la jeunesse des intérimaires contraints dès l'automne à l'inactivité, comme à celle des jeunes diplômés confrontés à la précarité et la déqualification de leurs métiers.
Et au-delà de toute cette colère, notre colère, je pense à notre pays qui s'appauvrit encore et encore à force de laisser mourir des pans entiers de notre industrie ; je pense au savoir-faire de ces ouvriers, ces techniciennes, ingénieurs, hospitaliers et chercheuses gâché par les logiques financières ; je pense à l'incapacité qui sera la nôtre demain, si rien ne devait changer, à produire en France des biens et des services dont nous avons besoin pour vivre, échanger et coopérer avec les peuples de tous les continents, nous préparer au monde de demain. Bien sûr, j'entends la petite musique sur la reprise et le retour rapide à la croissance.
Mais comme tous mes collègues signataires de cette proposition de loi et de nombreux économistes, pas une seconde je n'imagine que le marché puisse effacer, comme par magie, le choc brutal qu'il fait subir à tant de territoires de notre pays.
Et pourtant votre gouvernement laisse faire. Et pourtant l'Union européenne laisse faire. Vous laissez faire comme en témoigne le choix d'abandonner en rase campagne, après bien d'autres, l'usine Celanese à ses vautours texans.
Vous laissez faire mais pire encore vous accélérez les politiques qui nous ont menées au désastre : les exemples sont légion, malheureusement, en France comme en Europe. Je pense au projet de règlement du Conseil relatif au statut de la société privée européenne dont nous discuterons cet après-midi. Mais que dire de la fusion des Caisses d'Epargne et des Banques populaires, sans garantie sur les effectifs, sans mission publique, mais avec un nouvel effacement de leurs valeurs mutualistes ? Cette fusion, c'est 5 milliards d'argent public versés pour entériner encore et encore la soumission du secteur bancaire aux logiques financières pourtant à l'origine du scandale de Natixis !
Nous faisons nous le choix inverse. En discutant avec des milliers de salariés cherchant à sauver leur métier et leur emploi, en dialoguant avec des élu-es mobilisé-es pour développer notre potentiel économique, nous avons élaboré la proposition de loi en discussion ce jour.
Nous prenons juste l'initiative. Bien sûr, cette loi heurte de front votre foi quasi religieuse pour le tout marchand et la concurrence libre et non faussée.
Bien sûr, cette loi est inconciliable avec les dogmes auxquels vous voulez soumettre notre pays et toute l'Europe en imposant le traité de Lisbonne.
Mais regardez-le monde réel ; pas comme vos dogmes vous disent de le regarder. Regardez qui aujourd'hui est du camp du développement économique et donc sur qui nos lois devraient s'appuyer pour favoriser le développement durable de la Nation ! Ce sont ceux et celles qui se battent et se mobilisent pour un bouclier social et de nouvelles avancées démocratiques !
Car, chers collègues, celles et ceux qui ont envoyé des délégations ici à l'Assemblée nationale attendent de la loi de la République qu'elle soit du côté des salariés, pas du côté de la finance !
Oui chers collègues, c'est bien le réel qui nous impose aujourd'hui ce choix politique éminemment moderne : reprendre des mains des banques et des marchés financiers la maîtrise de notre économie et donc le pouvoir de faire face à tous les défis qui sont les nôtres. Oui, il est temps de faire et d'inventer autre chose.
Aussi dans l'urgence, l'article premier de cette proposition de loi propose l'interdiction des licenciements dans les entreprises où rien ne les justifie.
Interdire les licenciements. Frapper les plans sociaux de nullité là où ils ne répondent qu'à l'opportunité financière d'actionnaires intéressés, comme à Arcelor Gandrange, à Molex, comme dans toutes les entreprises ayant réalisé des bénéfices, distribué des dividendes, délocalisé leur production ou reçu des aides publiques !
Cette proposition, vous allez la combattre car vos seuls repères sont les dogmes du libéralisme et non l’intérêt du plus grand nombre.
Interdire les licenciements est pourtant le seul moyen dont nous disposons pour stopper net la casse industrielle et casser l'emprise des financiers sur des entreprises d'intérêt national comme Caterpillar, Continental ou Total.
Interdire les licenciements, ce serait la démonstration faite aux financiers que la fête est finie : ils se sont enrichis sur le travail des salariés toutes ces dernières années. Ils ne s'enrichiront pas sur leur licenciement.
Réagir à l'urgence, c'est abroger, avec l'article 4, les exonérations de cotisations sociales et d’impôts sur les heures supplémentaires offertes au patronat dans le cadre de la loi TEPA.
« Travailler plus pour gagner plus » était un slogan de campagne. C'est surtout aujourd'hui un calvaire imposé aux salariés, comme à PSA-Sochaux, ST Microélectronics où le patronat impose l'alternance d'un mois de chômage partiel payé en partie par l'Etat, le mois suivant riche en heures supplémentaires payées aussi par l'Etat.
Abroger la loi TEPA, c'est donc nécessaire pour stopper net cette nouvelle organisation du travail faite uniquement de souffrances sociales et de dividendes supplémentaires payés par les contribuables !
Mais agir en urgence face à la crise, chers collègues, c'est aussi dès maintenant rompre avec les principes de l'économie casino que plusieurs décennies de réformes libérales ont institué en France et dans l'Union européenne.
Aussi nous proposons l'augmentation immédiate du SMIC à 1600 € bruts mensuels avec l'article 5. Et pour tirer l'ensemble de la grille des salaires vers le haut, nous proposons la suppression des allègements de cotisations sociales patronales en l'absence d'accords salariaux à l'entreprise avec l'article 6 et la tenue d'une conférence nationale sur les salaires avec l'article 7 : avec de telles mesures, EDF et GDF Suez auraient enfin commencé à négocier l'augmentation des salaires des électriciens et gaziers !
D'autres mesures, parmi lesquelles la suppression immédiate des franchises médicales proposée à l'article 12, doivent contribuer à soutenir le pouvoir d'achat : dans un pays comme la France, il est intolérable que des hommes et des femmes renoncent à se soigner par manque de ressources.
Et augmenter les salaires, c'est aussi nécessaire, au-delà de la question du pouvoir d'achat, pour arrêter le détournement de toutes ces richesses vers la spéculation et la finance ! Un euro de plus pour les salaires, c'est un euro de moins pour les dividendes.
Enfin, chers collègues, le dernier enseignement de cette crise est bien d'avancer vers une véritable démocratie économique dans notre pays. Si l'on veut le développement de nos territoires ; si l'on veut que ce développement soit écologique ; si l'on veut que ce développement soit avant tout vecteur de qualité de vie, de bien être au travail et hors du travail ; si l'on veut que ce développement soit celui de toute la société par le progrès et le partage des connaissances, des technologies, de la culture ; si l'on veut tout cela, alors il ne peut plus être question de laisser le pouvoir économique à des actionnaires rivés sur leurs cours de bourse et ignorant donc tout de ces enjeux-là !
C'est pourquoi nous vous proposons, avec l'article 3 de cette proposition de loi, que les salariés disposent d'un droit d’opposition aux projets de suppressions d'emplois de leur employeur.
Adopter cet article serait un premier pas vers la reconnaissance de nouveaux pouvoirs aux salariés à l'entreprise et dans les choix de gestion de celle-ci.
Adopter cet article, plus largement, aiderait à reconnaître de nouveaux pouvoirs aux citoyens et citoyennes dans la maîtrise de notre système financier et de tout ce qui contribue aux choix d'investissement de notre pays qui feront la France de demain.
Adopter cet article serait un pas en avant vers l'économie de demain. Après l'absolutisme royal avec la Révolution française, c'est un autre absolutisme, celui des actionnaires et des propriétaires du capital à l'entreprise, qu'il convient désormais d'ébranler.
Chers collègues, nous députés communistes et du parti de gauche vous présentons cette proposition de loi.
Avec celles de mes collègues Roland Muzeau et Marc Dolez dont nous discuterons plus tard dans la journée, c'est un véritable plan de relance porté par les exigences populaires, un plan au niveau nécessaire pour contrer les logiques qui nous ont enfoncé dans la crise, un plan qui porte le changement auquel aspire notre peuple, que je vous invite à voter !
Je vous remercie.
vendredi 29 mai 2009
A Aubagne, il n'y a pas que les transports qui soient gratuits (en effet, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les "bus de l'Agglo" ( voir ici) sont gratuits... depuis le 15 mai 2009 !
Les spectacles le sont également bien souvent, comme, par exemple, ceux que les équipes de la médiathèque municipale et de l'Espace Culturel Comoedia vous proposent voir programmes ci-dessous.
Et cette année, ce sera Michel Fugain qui souhaitera une bonne fête à toutes les mamans, qu'elles soient Aubagnaises ou pas, d'ailleurs...
Là aussi, c'est gratuit ! Alors qu'attendez-vous pour venir goûter à la vie aubagnaise et découvrir la cité de Pagnol ?
mardi 26 mai 2009
France, terre d'asile, patrie des droits de l'Homme !
Lu sur le site Mamanthé
Solange, brésilienne, professeur-chercheur en université,expulsée du territoire français...
Cette histoire qui circule actuellement par mail, n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de cas de personnes expulsées du territoire français.
Après vérification auprès d'un des universitaires expéditeurs de ce mail (nombreuses sont les "intox" qui circulent sur le net), il s'avère que cette histoire est bien réelle, qu'elle n'est pas un cas isolé et que des procédures extrêmement lourdes sont un réel frein pour la venue en France de personnes en provenance de l'étranger.
Cette affaire nous montre aussi que ce phénomène de rejet pour le moins "étrange" dans un pays qui se veut "terre des droits de l'Homme" peut toucher toutes les classes sociales.Après cette mésaventure Solange aura au moins eu la possibilité d'essayer de se faire entendre, et peut-être obtiendra-t-elle des explications en utilisant notamment le réseau universitaire.
Mais que dire des personnes qui n'ont aucune relation, pas de diplômes, et qui ne parlent que leur languenatale ?
Quels recours ont-elles une fois renvoyées de force dans leur pays ?
Solange, brésilienne, professeur-chercheur en université, expulsée du territoire français... Cette histoire se passe en 2009, année de la France au Brésil.
Début du récit de Yves B.
Honte et révolte sont les deux sentiments qui m'animent depuis vendredi dernier.Honte d'être français et révolte contre un pouvoir qui a comme ligne de conduite la répression dans tous ses états !Les faits : Vendredi 10 avril 2009 une amie brésilienne, professeur-chercheur en université, a été retenue par les services de la police française à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle et a passé la journée en rétention parce qu'elle n'avait pas une attestation d'accueil officielle mais seulement une attestation d'hébergement rédigée par Riviane et moi comme nous l'avions toujours fait pourtous nos amis brésiliens que nous avons accueillis depuis de nombreuses années.Malgré nos interventions répétées nous n'avons appris son incarcération que vers 18 h et son expulsion avec 16 autres brésiliens et brésiliennes par le premier avion en partance pour Rio de Janeiro à 21h50 le même jour.Nous avons appris par Solange que dans le groupe expulsé il y avait une jeune fille qui avait payé 5 jours d'hôtel alors que son billet était établi pour 7 jours. Je suis révolté, non seulement par les conditions de détention, mais aussi par la désinvolture et le manque d'humanité qui ressort de cette lamentable affaire et plus encore par la restriction de nos libertés individuelles qui découle des conditions de l'établissement de cette « attestation d'accueil » officielle qui est demandée par l'Etat français aux étrangers venant de l'extérieur de l'espace Schengen.En effet renseignements pris, on demande l'avis d'imposition de la personne qui accueille, trois quittances d'électricité, une quittance de loyer, l'état de salubrité du logement et la photocopie de la pièce d'identité entre autres renseignements et 45 euros de timbres fiscaux. Et la mairie ou la préfecture peuvent ne pas autoriser l¹accueil. La France a vraiment perdu son aura de « terre d'accueil ».N'avons-nous plus le droit de recevoir nos amis étrangers sans en demander l'autorisation ? C'est une restriction de plus de nos libertés individuelles.
Suite du récit de Yves B.Vendredi 10 avril , 14 heures, je suis à l'aéroport Charles de Gaulle venu accueillir notre amie brésilienne Solange França qui vient passer trois semaines avec nous. C'est l'occasion pour elle de fêter son 40ème anniversaire et de prendre aussi des contacts professionnels en vue d'un post-doctorat. Solange est professeur-chercheur à l'Université Santa Cruz de Bahia.L'avion s'est posé à l'heure.15 heures, pas de Solange ! 15h30, j'interpelle un policier et lui demande si tous les passagers sont sortis de la salle de débarquement. "Non, il y en a encore en salle de police !" 16 h, inquiet, je demande à un douanier qui passait s'il veut bien me dire si Solange França a quelque problème. Il revient dix minutes après "la personne est retenue par la police parce qu'elle n'a pas tous ses papiers en règle . Vous devez vous rendre dans la zone de fret 1 à ZAPI 3"Aucune indication dans la zone de fret 1 ne signale la ZAPI 3 ! Je finis par trouver. Là j'expose la situation et on me dit qu'on ne peut me donner aucun renseignement les personnes détenues n'étant pas encore transférées en Zone de détention. Elle me donne un numéro de téléphone à appeler entre 19 h et 20 h et me fait comprendre que je ne peux rester là.Vers 18h nous réussissons à avoir la ZAPI au téléphone "deux problèmes : attestation d'hébergement non officielle et problème d'assurances." Nous arrivons devant la grille de la ZAPI à 19 h 20 Là, "c'est fermé revenez demain matin à 8 h".
Une pancarte signale les horaires de "visite" de 19 h à 20 h.Nous nous rendons à l'aéroport et nous demandons à voir l'officier de police de quart. Nous expliquons à un policier que nous n'étions pas au courant de l'attestation d'accueil délivrée par la mairie ou la préfecture mais que nous avons fourni une attestation d'hébergement sur papier libre. L'officier de quart dit "impossible !"Notre amie a été renvoyée dans son pays à 21 h 50 sans qu'on ait pu la voir !
Yves B. Paris
Le récit de Solange F.
Comme tous mes amis le savaient j'avais programmé d'aller à Paris en vacances, visiter un couple d'amis Yves et Riviane, fêter mon anniversaire, établir des contacts avec des instituts de recherches et d'enseignement et de réaliser mon rêve de connaître la FranceJe suis partie d'Ilhéus le 9/4/09 à 12h32, destination Salvador de Bahia puis de Salvador de Bahia destination Paris, arrivée à l' Aéroport Charles de Gaulle à 14 heures le 10 /04/2009.
Au sortir de l'avion dans l'aéroport CDG, j'ai été retenue pour la vérification des documents. J'ai été conduite sans aucune explication dans une salle de la police française (DPAF de Roissy). Une policière a alors demandé de vérifier mon passeport, mon billet d'avion de retour, l'argent disponible, l'attestation d'hébergement et mes assurances.
Pour prouver mon hébergement j'ai présenté une attestation d'hébergement faite par Yves et Riviane Bellenand, ce couple d'amis qui devaient m'héberger durant tout mon séjour à Paris.
Je lui ai expliqué que je n'avais pas d'assurances spéciales mais j'ai présenté ma carte d'assurance privée brésilienne, un bulletin de salaire émis par le gouvernement de l'état de Bahia datant de mars 2009, montrant que je suis en activité à l'Université de Santa Cruz à Bahia (Brésil) comme enseignante-chercheur.
Sans autres explications, j'ai été conduite avec deux autres personnes vers une autre salle de la police dans laquelle se trouvait déjà un autre brésilien.J'ai demandé des explications au policier à l'accueil mais il m'a dit de m'asseoir avec un ton de voix menaçant et agressif.
A ce moment là, j'ai réalisé que j'allais être expulsée de France et que je ne pourrais pas demander des éclaircissements parce que je craignais d'être considérée comme "agressive" ce qui pourrait aboutir à des événements encore plus graves comme par exemple être mise en prison sur le territoire français.
Plus tard un autre policier a mis des gants et a demandé au brésilien de le suivre dans une autre salle. Dix minutes plus tard un autre brésilien a été aussi emmené. Après deux policières ont demandé à deux autres filles qui nous avaient rejoint d'aller dans une autre salle. Après ça a été mon tour.
Dans cette salle il y avait mon sac à dos et mon sac à main. J'ai dû mettre tout sur une table et m'éloigner de mes affaires et les deux policières ont tout fouillé. Elles ont confisqué mon passeport et mon argent (200 réals, 100 dollars et 1800 euros). A ce moment-là j'ai demandé à nouveau des éclaircissements sur l'expulsion mais une policière m'a dit de "fermer ma gueule" sur un ton menaçant.
L'autre policière s'est alors rendue compte que je ne constituais pas un risque pour la sécurité française et qu'ils avaient commis effectivement un excès de zèle en m'empêchant de rentrer en France.
J'ai de nouveau présenté à cette policière mon bulletin de salaire mes trois cartes de crédit (Visa Ourocard Platinum, Mastercard Ourocard Platinum et Ourocard Gold toutes émises par la Banque du Brésil), l'attestation d'hébergement et des e-mails des professeurs et collègues de travail avec lesquels j'avais l'intention de m'entretenir durant mes vacances.
En effet j'envisageais de faire un post-doctorat en France dans un futur proche. J'ai montré l'e-mail du professeur Henri P. (professeur français à l'UESC - Université de l'Etat de Santa Cruz à Bahia, Brésil) qui est en ce moment en stage post-doctoral au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), de Michel Jean D. (français, biologiste, qui travaille à Intervivos et de Marcelo de P. C., chercheur brésilien, en stage post-doctoral au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales).
J'ai expliqué que je n'avais pas d'invitation officielle pour visiter ces laboratoires parce que j'étais en vacances, mais que, même en tant que touriste, et comme coordinatrice de recherches de l'Université j'allais aussi prendre des contacts professionnels pour envisager un post-doctorat et pour articuler avec des institutions françaises la soumission de projets dans le cadre du 7ème Programme pour l'Investigation et le Développement Technologique de la Communauté Européenne.
Quand j'ai demandé à cette policière comment je pourrais inverser la situation, elle m'a informé que ce serait seulement possible grâce à une intervention de l'ambassade du Brésil en France, et que dans la salle ou j'allais être "détenue" il y avait un téléphone et que je pourrais m'en servir. La même policière m'a donné le numéro de téléphone de l'ambassade (01 43 59 89 30).
J'ai été conduite dans une salle de détention ou il y avait déjà 5 autres personnes détenues. J'avais uniquement les vêtements que j'avais sur moi, un papier avec les numéros de téléphone de Henri et de Riviane et celui de l'ambassade. Mon sac à dos et mon sac à main sont restés par terre dans un couloir d'accès à cette salle et mon passeport et mon argent ont été retenus par la police française.
J'ai appelé le numéro de l'ambassade qui répondait seulement avec un répondeur indiquant un numéro à contacter pour les urgences (06 80 12 32 24). J'ai laissé un message sur un deuxième répondeur pour expliquer ma situation. "Détenue dans un aéroport d'un autre pays, désespérée, espérant une aide officielle du Brésil je n'arrive à parler qu'à un répondeur".
Avec un unique téléphone dans une salle de détention où se trouvaient maintenant quinze autres personnes j'ai enfin réussi à parler avec mon ami Henri qui était à Marseille en lui demandant de me venir en aide et de contacter l'ambassade du Brésil en France et avec mes amis Yves et Riviane qui se trouvaient à l'aéroport Charles de Gaulle, essayant de résoudre le problème.Le temps passait, quelques personnes désespérées, d'autres en larmes dans une salle pas propre et où il y avait seulement dix places assises avec un unique téléphone disputé par tous.
L'énervement, le sentiment d'insécurité et le désespoir augmentaient. Je crois vers 17 heures (je n'avais pas de montre) on nous a apporté de la nourriture dans un sac : une boite de salade au thon, un morceau de pain, un paquet de chips, une bouteille d'eau et un dessert crémeux de bananes et pêches qui a servi a écrire les numéros de téléphones que nous obtenions sur le mur de la salle de détention (nous n'avions ni papier ni crayon !).
Vers 18 heures nous étions tous conduits de nouveau dans la salle du département de police où un interprète allait nous signifier notre expulsion. Plusieurs personnes désespérées voulaient des éclaircissements mais en réalité c'était une formalité de plus qui était destinée à nous informer que nous quitterions la France par le premier vol et que la seule solution était de signer les termesdu "refus d'entrée en France" composé de 5 pages toutes écrites naturellement en français.
Puis on est retourné dans la salle de détention ou j'ai réussi à avoir au téléphone un fonctionnaire du consulat du Brésil qui était au courant de ma situation ayant écouté le répondeur et ayant parlé avec mon ami Henri. Il m'a informée qu'il ne pouvait rien faire et que je devais retourner au Brésil. J'ai réussi à parler avec Yves et Riviane qui étaient toujours à l'aéroport et qui avaient déjà fait des tentatives inopérantes pour prouver qu'ils allaient vraiment m'héberger chez eux.Vers 21 heures le 10 avril 2009 la police française m'a rendu mon argent et j'étais conduite avec 16 autres brésiliens escortés par 10 policiers français, à la porte d'embarquement pour prendre le vol Tam JJ 8055 destination Rio de Janeiro.
En arrivant à Rio le personnel de la TAM - inefficace et montrant leurs préjugés - m'ont rendu mon passeport et j'ai été conduite à la police fédérale brésilienne pour ensuite prendre un vol destination Salvador de Bahia, et autre destination Ilhéus. J'aurais dû avoir mes valises à l'aéroport de Rio de Janeiro mais je ne les ai pas encore reçues (le 13 avril) !
Enfin après plus de 75 heures pénibles mon amie Anna Cristina SHILLING m'attendait tendrement et avec solidarité à l'aéroport d'IlhéusJe remercie beaucoup mes amis Henri P., Yves et Riviane B. qui en France ont essayé de résoudre cet énorme problème.Je remercie de leur solidarité mes amis français Yvonnick Le P. et Michel Jean D. et je remercie Anna C. d'être toujours présente dans les moments difficiles. Et maintenant je voudrais formuler quelques remarques et questions :
- L'agence de voyage brésilienne aurait dû m'informer des documents nécessaires pour le voyage. J'ai posé la question au moment de l'achat du billet ;
- La compagnie aérienne pourrait informer ses clients des documents nécessaires pour le voyage en France
- L'ambassade et le consulat brésilien en France n'étaient pas ouverts le vendredi et la personne de garde ce jour là n'a pas montré le moindre intérêt à résoudre la situation
- On ne peut plus visiter ses amis en vacances ? Est-il obligatoire de rester à l'hôtel ?
Cordialement, Solange
Et des nouvelles du LKP
Pointe à Pitre, Guadeloupe, le 14 mai 2009.
Encore une fois l’Etat français, avec la complicité des principaux élus de Guadeloupe, utilise son appareil répressif contre la jeunesse, contre les travailleurs, contre le peuple de Guadeloupe.
N’arrivant pas à faire reculer le mouvement en cours depuis 5 mois contre les pwofitasyon, à l’appel des organisations de Guadeloupe, singulièrement des organisations syndicales, l’Etat français a décidé d’actionner son appareil de répression judiciaire. Rappelons que ce mouvement a déjà permis la signature de l’Accord interprofessionnel, Accord Bino du 26 février 09, de 200 euros d’augmentation des bas salaires, la signature d’un Protocole d’accord le 4 mars 09 suspendant ainsi la grève générale qui avait commencé le 20 janvier 09.
Ainsi assistons-nous à une cascade d’enquêtes judiciaires et de procès :
- Le 8 mars ouverture d’une enquête judiciaire contre Elie DOMOTA, secrétaire général de notre syndicat et porte-parole de LKP ;
- Le 15 mai : procès des jeunes de Gourbeyre ;
- Le 19 mai : Pour avoir dénoncé les écoutes illégales dont ils étaient victimes, Maîtres Sarah ARISTIDE et Patrice TACITA sont convoqués au tribunal de Pointe- à Pitre par un juge du tribunal de grande instance de Paris ; le procureur général de la cour de Basse-Terre ayant demandé le dessaisissement de l’affaire par le juge d’instruction du tribunal de Pointe à Pitre ;
- Le 20 mai : Convocation devant la chambre de l’instruction de Michel MADASSAMY et de Gabriel BOURGUINON, dirigeants de l’UGTG; a noter que maîtres S. Aristide et P. Tacita sont leurs avocats ;
- Le 26 mai : procès de Raymond GAUTHEROT, ancien secrétaire général de l’UGTG; condamné en première instance à trois mois de prison ferme.
- Le 29 mai : procès de Jocelyn LEBORGNE, membre du Conseil syndical de l’UGTG;
- Le 4 juin 2009 : Procès du camarade Max Delourneau, pour sa participation aux mobilisations du LKP.
- Le 9 juin 2009 : Procès du camarade Christophe THEOPHILE, membre du Conseil syndical de l’UGTG.
Parce que les travailleurs avec leurs syndicats ne capitulent pas devant les coups qui leur sont assénés de toutes parts : grèves et manifestation massive des salariés grévistes pour faire appliquer l’Accord Bino intégral, refus de l’amputation par le gouvernement, mobilisations contre les menaces et chantages aux licenciements.
Parce que le 1er mai 09 il y avait plus de 30 000 manifestants à Petit Canal ;
Parce que le LKP continue d’obtenir satisfaction dans les négociations sur la plate-forme de 146 points qui se poursuivent avec le soutien massif de la population. C’est par milliers que les jeunes, les chômeurs, les travailleurs, les retraités, participent aux meetings dans les communes à l’appel de LKP.
Chers camarades, Chers amis, C’est grâce à la détermination des travailleurs et du peuple de Guadeloupe, par la grève générale de 44 jours, par la mobilisation de la population, jusqu’à 100 000 manifestants, que nous avons pu obtenir satisfaction sur les revendications négociées, c’est aussi grâce à votre solidarité.
Au nom du droit des travailleurs et du peuple de Guadeloupe à se battre pour leurs légitimes revendications et barrer la voie à la répression, nous faisons à nouveau appel à la solidarité internationale.
Le secrétaire général, Elie Domota
dimanche 24 mai 2009
le clin d'oeil du dimanche
Michelle Alliot Marie et Xavier Darcos sont heureux de vous faire part de leur nouvelle idée miraculeuse pour rétablir le calme à l'école : la création d'une brigade des cours de récré ! Cette merveilleuse idéee si elle voit le jour permettra des fouilles à corps, des arrestations, voire des gardes à vue dès la maternelle ?
N'est-il pas rassurant de savoir que si la police nationale n'intervient quasiment plus (faute d'effectifs) dans les petites et moyennes villes sauf urgence impérative (genre vous êtes mourant après une agression, faites le 17 et si une brigade est disponible elle viendra chercher votre cadavre), elle pourrait, à terme, effectuer des descentes dans les cours de récréations où de dangereux criminels seront très certainement arrêtés et jetés à la geôle dès l'âge de ... ???
Mais oui, au fait à partir de quel âge ces terribles malfaiteurs seront-ils aptes à aller en prison ?
Pour l'instant c'est la grande question...
Mais ne vous inquiétez pas sa majesté cornichon et ses sbires vont sans aucun doute trouver tant ils ont à coeur votre sécurité !
jeudi 21 mai 2009
Etat policier ? OUI votre majesté !
C'est maintenant un fait acquis : on arrête les militants syndicalistes, on les mets en garde à vue... A quand le retour des pendaisons en place publique pour les militants ?Voici quelques réactions à la mise en garde à vue de Charles Hoareau militant syndicaliste bien connu des travailleurs Marseillais aux côtés de qui il mène sans relâche le combat pour plus de justice sociale.
Mais, en Sarkoland, il ne fait pas bon être syndicaliste... ou simple citoyen un peu trop au fait des nouvelles pratiques de la république !
Sur Bellaciao
Nous avons pu joindre Charles par téléphone toute à l'heure après sa sortie de garde à vue. Voici un petit résumé de ce qu'il nous a confié. Il a passé plus de 24 heures en garde à vue au poste du commissariat de Noailles, à Marseille (Bouches du Rhône), où il avait été convoqué suite aux différents rebondissements de l'affaire ADOMA (ex-SONACOTRA), cette affaire pas très "propre"...
Convoqué au commissariat suite à une plainte déposée par un représentant d'ADOMA, il n'était manifestement pas dans l'intention première de la police de mettre Charles en garde à vue quand celui-ci s'est présenté, de bonne foi, sûr de son bon droit, dans leurs locaux mardi matin.
L'interrogatoire se serait transformé en escalade judiciaire suite, semble-t-il, à quelques appels semblant provenir de certains membres du Parquet, (et même à un "appel de Paris"), qui ont demandé la mise en garde à vue, puis la prolongation de celle-ci, à l'étonnement de certains des policiers en charge du dossier.
Des autorités qui auraient souhaité, manifestement, que notre camarade passe même en comparution immédiate, ce qui lui fut finalement épargné.Pourquoi ces poursuites?Le représentant de la direction , quoi que, à priori, ne pouvant produire à ce jour aucun témoignage sérieux, s'est estimé "menacé" et sans doute, sauvagement attaqué en paroles par Charles en avril dernier à l'issue d'un énième procès dans ce dossier.
Il a produit une ITT de 4 jours. Oh non pas pour coups et blessures. Plutôt pour dépression nerveuse semble-t-il... (oui, oui)
C'est une attaque supplémentaire du patronat contre notre camarade, bien connu pour son caractère incorruptible, sa loyauté et son honnêteté et surtout, tellement apprécié des plus pauvres, des exploités et des sans-papiers, et au-delà, de très nombreux salariés marseillais.
Ce genre de boulot honnête de syndicaliste, ça fait "tâche" dans certain paysage marseillais, et ce type de tâche-là, l'entreprise ADOMA aimerait sans doute bien la nettoyer d'urgence.L'intimidation judiciaire, (comme autrefois contre notre camarade Ferrario, et à travers lui, contre la CGT et Bellaciao, par les Chantiers Navals), est donc de mise dans l'arsenal de la guerre de classe que livre ADOMA aux salariés, et nous espérons que cette affaire-là connaîtra le même dénouement que la notre en son temps.
Le camarade Hoareau a été soutenu par une bonne centaine de manifestants en permanence devant le commissariat depuis hier jusqu'à sa sortie.
La plupart des organisations politiques de la gauche communiste et du mouvement ouvrier (Rouges Vifs Midi, PCF, NPA, Gauche communiste...), ainsi qu'évidemment, l'UD CGT des Bouches du Rhône, le journal La Marseillaise... ont témoigné leur soutien à Charles, qui nous dit avoir été heureux de constater la solidarité qui s'est immédiatement tissée autour de lui "dans la vraie gauche", loin de certains combats partisans.
Charles est donc convoqué devant le tribunal correctionnel de Marseille le 29 juin prochain pour répondre de ce que lui reproche la direction d'ADOMA.Rien de bien méchant selon nous, à priori, "juste" un vrai travail de syndicaliste de la CGT, avec détermination, opiniâtreté, mais sans violence, sans aucune atteinte aux biens ni aux personnes...
COMMUNIQUE DE PRESSE de la FSU - 13
Avec Charles Hoareau, contre la criminalisation de l'action syndicale. Pour le respect des libertés publiques.
Dans la même journée, à Marseille, deux évènements inquiétants du point de vue des libertés publiques se sont produits. Il est temps de mettre un terme à cette dérive répressive.
Il s'agit du procès d'un professeur de philosophie qui a comparu devant le Tribunal de Police pour être intervenu avec humour "Je te vois Sarkozy" lors d'une interpellation policière à la gare Saint Charles, sans entraver celle-ci au dire même de la police. Une amende de 100 euros est requise à son encontre et par delà le côté symbolique de la peine demandée, c'est la question de la liberté d'expression et de la libre critique (de l'omni-président de la République) qui est posée.
Il s'agit aussi du placement en garde à vue de Charles Hoareau, militant syndical de l'Union départementale de la CGT à qui il est reproché d'avoir proféré des menaces contre des employeurs (ADOMA) qui ne respectent pas les décisions d'un tribunal, décisions favorables aux salariés. Le militant défendant les droits et demandant leur application est transformé en agresseur.
Cela fait suite à une série d'interpellations, de mise en garde à vue, de menaces à l'encontre de militants et citoyens revendiquant l'application des droits fondamentaux (syndicalistes d'EDF-GDF, militants de RESF....). Le gouvernement, qui refuse de répondre aux revendications légitimes qui montent un peu de partout dans le pays utilise l'arme du bâton et de l'intimidation.
La FSU des Bouches du Rhône demande la libération immédiate de Charles Hoareau, l'arrêt des poursuites contre les militants syndicaux, le respect de la liberté d'expression et de parole dans notre pays où les droits de l'homme ont vu le jour.
Dans le registre des droits de l'Homme, voici deux liens vers des pétitions :
L'une concerne Mumia Abu Jamal toujours en prison... (Liberté pour Mumia !)
La seconde Mme Aung San Suu Kyi dont le "procès mascarade" se déroule en ce moment (Liberté pour Aung San Suu Kyi).
lundi 18 mai 2009
Qu’attendons-nous ?
Viavoice semble vouloir nous faire croire que la côte de popularité de sa majesté reste stable à 40 % (lire) de satisfaits et un autre sondage réalisé pour Le Point (pas étonnant hein) nous dit que ce sont 45% de satisfaits (lire) !
Non mais quel intensif foutage de gueule !
Voyons... Réfléchissons qui peuvent être ces 40 pour cent ???
Ceux à qui SMIC et RSA associés ne permettent que de survivre de plus en plus difficilement ?
Ou encore ceux qui n’ont plus les moyens de se faire soigner parce que les franchises les étranglent ?
Peut-être ceux qui ne peuvent (certes pas) envisager de manger "5 fruits et légumes" par jour parce que les prix de ceux-ci demeurent prohibitifs ?
Ou encore les producteurs de lait ? Les pêcheurs ? Les Agriculteurs ?
Les employés de la DGCCRF (menacée de disparition) ?
Du Trésor Public (34 000 suppressions de postes l’an prochain N.B. : en déclarant vos revenus sur papier vous pouvez peut-être aider à ce que quelques-uns uns de ces postes ne soient pas supprimés) ?
De la Poste dont la privatisation "rampante" ne fait plus parler d’elle mais n’est pas pour autant "oubliée" et ne manquera pas de ressortir bientôt des tiroirs ?
Les fonctionnaires que l’on persiste à stigmatiser mais dont le pouvoir d’achat continue à baisser et qui ne sont plus tout à fait des "privilégiés" (pour autant qu’ils l’aient été un jour) ?
Les agents EDF/GDF qui ont été arrêtés il y a quelques jours alors qu’ils tenaient un piquet de grève ?
Les employés de la SNCF ou ceux des "voitures-bar" (en grève pour autant que je sache) ?
Sans doute aussi les retraités satisfaits des merveilleuses revalorisations de leur pension de retraite ? Peut-être ces journalistes en colère (lire) ?
Les étudiants et enseignants-chercheurs qui poursuivent le mouvement de rejet de la LRU ? (plusieurs facs sont toujours bloquées dont la prestigieuse Sorbonne et, aujourd’hui 11 étudiants ainsi qu’un enseignant-chercheur entament une grève de la faim dans le but d’obtenir le retrait de la LRU -lire/lire)
Les salariés de Caterpillar (lire) ceux de Continental qui continuent à lutter (lire/lire) alors même que leurs emplois ont déjà, si j’ose dire, un pied dans la tombe.
Les médecins hospitaliers, les infirmiers, les aides-soignant satisfait de la loi HPST ?
Tous ceux dont on ne parle pas qui tremblent pour leur quotidien, leur emploi, leur famille, leurs économies…
Faites un petit test : demandez aux gens de votre entourage social, familial combien sont satisfaits du gouvernement de sa majesté cornichon ! Je ne pense pas que vous atteigniez le chiffre de 40 % loin s’en faut ni même celui de 22 %
Alors me direz-vous ?
Alors il est clair que de plus en plus de médias (certains font tout pour agréer sa majesté et sa cour) sont inféodés au pouvoir et donc nombre d’entre eux chantent les louanges de l’UMP, vante les vertus d’un non-président people, arrogant, irrévérencieux, agité de tics, préoccupé par son périnée, son jogging et son bling-bling mais dont le peuple a soupé…
Essayons de compter : 22 % d’intentions de vote de 40% de la population ça fait combien de satisfaits de la France telle qu’elle est devenue ? De l’Europe telle qu’ils veulent nous l’imposer ?
Pendant ce temps, de l’autre côté de la planète, une femme risque d’être condamnée à demeurer emprisonnée cinq années de plus.
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, assignée à résidence depuis presque 20 ans, voit s’ouvrir aujourd’hui son procès pour avoir "accueilli" un américain dans sa résidence surveillée…(lire/lire)
Une bouffonnerie montée de toute pièce et un procès farce intenté par un gouvernement illégitime qui compte ainsi se débarrasser d’une concurrente de poids au simulacre d’élections qui devrait se tenir en 2010 !
Mais soyons rassuré(e)s : le monde se "mobilise" pour sa libération (lire) Personnellement cela me rappelle un sketch de Coluche : "en riposte, le gouvernement a émis une vive protestation" !
Euh c’est quoi une vive protestation ?
Et depuis quand "élever une protestation" vide de toute action pourrait suffire à faire respecter les droits de l’Homme (et de la Femme) ?
D’après certains "grands esprits" il n’y a pas de risque révolutionnaire en France…
Souvenons-nous, si eux l’ont oublié : c’est quand le peuple n’a plus rien à perdre que vient le moment où il a tout à gagner !
dimanche 17 mai 2009
Vingt-deux pour cent !
En effet comment comprendre que 22% (lire)de mes concitoyens puissent envisager de voter encore pour un parti qui, depuis deux ans, nous dévoile quotidiennement dévoile sa face la plus sombre la plus libérale (lire), la plus injuste et antisociale ?D'autant plus incroyable qu'un autre sondage nous livre que 70% des français sont contre la loi HPST de Mme Bachelot (lire) et que Môssieur le président perd deux points de satisfaction (lire).
Qu'une bonne majorité de non-sondés soutiennent la lutte universitaire (lire/lire), la cause des sans-papiers, que d'autres encore plus nombreux sont contre la loi hadopi, contre le flicage des citoyens (lire), contre l'envoi systématique de forces de police pour déloger les "tentes des Enfants de Don Quichotte" des bords de seine (lire) ou d'ailleurs et dénoncent le manque criant de forces de police pour la sécurité du quotidien !
Petite anecdote : sur ma ville, Aubagne (43 000 habitants), les forces de police "promises" par Sarkzoy promesses relayées par la voix de Mme la candidate UMP du cru (qui se souvient encore de ses promesses aujourd'hui ?) se font toujours attendre !La preuve, quand vous appelez police secours désormais, (tout au moins la nuit pour la journée je ne sais pas) vous aboutissez sur un standard marseillais puisque c'est Marseille qui gère les appels pour Marseille, La Penne sur Huveaune, Aubagne et sans doute d'autres communes !
Alors ?
D'après vous que se passe-t-il quand vous appelez en pleine nuit parce que vous avez sous vos fenêtres une antépénultième violente bagarre entre dealers ???
Devinerez-vous ? C'est facile : et ça tient en un mot : RIEN !
En effet l'appel reste sans suite et vous continuez à espérer que la bataille prendra fin et que vers deux ou trois heures du matin vous pourrez enfin dormir puisque les combattants eux-mêmes regagneront leur lit avec la satisfaction du devoir accompli !Et alors même que "sa majesté cornichon" nous rebat les oreilles avec une loi anti-bandes, des promesses de sécurité toujours aussi fallacieuses, le quotidien du citoyen lambda est sans recours face à une minorité de personnages en dérive agressive !
Comment s'étonner ensuite que la haine monte ? Que l'incompréhension s'installe ?Eh bien je vous le dit sans fards, la conclusion est encore et toujours que tout est fait pour que la France demeure un brûlot où les simples quidams que nous sommes demeurent sous pression, avec l'impression d'une insécurité grandissante je dis bien l'impression.Moi qui ne suis pas une adepte du "tout sécuritaire" et qui pense que l'éducation, la discussion, l'ouverture d'esprit, demeurent les moyens idéaux de changer les mentalités, lorsque je vois ces jeunes investir mon "escalier" en faire une cache à shit et un fumoir clandestin, je ne peux m'empêcher d'être excédée et d'avoir envie de les prendre à coup de pieds au c.l...
Alors imaginez ce que pensent les bons citoyens qui ont voté pour Sarko simple flic et attendaient de lui une "purge" bien sentie des "bandes de jeunes" !
Et voilà sans doute pourquoi, à quelques semaines d'un scrutin que Sarkozy veut voir comme une confirmation de l'acceptation de sa politique inique, les forces de police n'interviennent que pour expulser des pères de famille, ou déloger des sans domicile fixe des bords de seine...
Enfin il y a tout de même en ce dimanche motif à se réjouir (un tout petit peu) et à rire (un peu plus)
Premièrement : les femmes sont entrées au parlement Koweïtien/ Quatre femmes ont été élues députées (lire/lire) ! Espérons que ce sera le début d'un changement pour les femmes du pays !
photo msn/Afp
Deuxièmement : Sarko voudrait faire d'Allègre (lire) un sinistre membre de son gouvernement de traitres !
Quand on repense aux c.nneries proférées par Claude Allègre à l'époque où il fut un détesté ministre de l'éducation, on se dit que nous n'avons vraiment pas fini de rire et/ou de grincer des dents avec les traitres de sa majesté !
Et cerise sur le gâteau, cela jetterait un peu plus le discrédit sur le PS dont Allègre est issu...
Du grand art !
N.B. : je vous invite à signer la pétition contre la suppression de la taxe professionnelle et vais de mon côté suggérer à ma municipalité de créer ce type de pétition et, j'espère que toutes les mairies qui ne sont pas des vassales du "triste petit sire" feront de même !
Signer la pétition
vendredi 15 mai 2009
AH ! AH ! AH ! VERY, VERY FUNNY !
Info : Les notes du petit Nicolas
Voilà peut-être pourquoi notre petit Nicolas 1er n'aime pas les enseignants ...Voilà à quoi ça mène le jugement trop sévère d'un jeune élève "talentueux" !
Mais pourquoi tant de haine envers le corps enseignant en général, chercheurs en particulier ? Tout simplement parce que Notre Majesté souffre du complexe du cancre parvenu.
Président médiocre, il fut par le passé élève médiocre, bachelier médiocre et étudiant médiocre.
Mais aucune trace de cette médiocrité dans son curriculum vitae. Et pour cause, il l'a customisé, l'animal.
Officiellement Notre Souverain Eclairé serait titulaire d'une maîtrise de droit privé, d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat, d'un DEA de sciences politiques obtenu avec mention et aurait fait des études à l'Institut d'Etudes politiques de Paris.
Mais alors pourquoi est-il aussi nul ?Tout simplement parce que la plupart de ses titres universitaires sont faux !
Lire l'enquête menée par Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Nanterre
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article219
En parcourant l'annuaire des anciens élèves de Sciences Po, il a pu constater que Sarkozy de Nagy Bosca n'y figure pas, ce qui signifie qu'il n'a pas mené ses études à leur terme et ne peut donc se parer du titre d'ancien élève réservé aux seuls diplômés.
Et son DEA ? Pourquoi n'en trouve-t-on aucune trace dans les archives de Paris X Nanterre ? Tout simplement parce que si le candidat Sarkozy apparaît bien dans le procès verbal de la première session, il est ajourné pour ne pas s'être présenté à l'épreuve écrite terminale et n'avoir pas rendu son mémoire.
Et son certificat d'aptitude à la profession d'avocat ? Obtenu sur le fil avec la note médiocre de 20 /40 (7/20 à lapremière épreuve et 13/20 à la seconde).Mais rappelons aussi, pour compléter le tableau, les notes obtenues au bac par le candidat 18917 en 1973 (Jury 80, lycée Molière) : 7/20 à l'épreuve écrite de français et 12 à l'oral (voilà pourquoi il s'exprime dans un idiome approximatif), 9/20 en philo, 8/20 en maths (il a néanmoins su s'augmenter de 200 % !!!), 10/20 en anglais ("magnifical" s'exclama-t-il un jour en présence de la reine d'Angleterre) et 11/20 en économie (on n'est pas sorti de la crise!!!).
Avec 142 points sur 300, le médiocre candidat fut recalé et fut obligé de se présenter au repêchage. Ne nous étonnons donc pas des propos méprisants qui sortent donc de la bouche de ce petit personnage médiocre et rancunier qui a tant souffert de ne jamais avoir été reconnu à sa juste valeur par ses professeurs.
Libellés : CV du président, notes et diplomes de nicolas sarkozy, Sarkozy
jeudi 14 mai 2009
Diafoirus and co...
Alors que notre atrabilaire président continue à se prendre pour le roi des prusses et à pilonner la France sous des mesures toujours plus iniques, (Hadopi, loi PHST, atteintes aux droits les plus fondamentaux) nous découvrons avec stupeur (lire /lire) que François Fillon n’est pas muet (muselé oui, muet non du moment qu’il dit ce qu’il "doit "dire)
N’êtes-vous pas rassuré(e)s de savoir que la crise va passer, que le chômage cessera d’augmenter après l’été (sans doute a-t-on, pour ce faire, prévu quelques coupes sombres dans les dossiers, durant les vacances d’été tant l’été est propice aux trahisons dans ce gouvernement)…
Que M. Besson, M. Kouchner, M. Lang soient décidés à voter pour le parti de leur "seigneur et maître" gonflant ainsi les résultats des européennes que les sondages annoncent déjà majoritaires pour l’UMP (ridicule vu le taux record d’abstention auquel on peut s’attendre)
Je voudrais bien savoir comment on peut proférer de telles c.nneries quand on sait combien les citoyens français dans une grande majorité se battent l’œil et le flanc gauche du scrutin européen.
Dans une logique implacable une amie (pourtant "engagée") me disait récemment, j’ai voté contre "leur" Europe, contre la monnaie unique, contre le traité de Lisbonne… donc je ne vois aucune raison d’aller voter pour élire les députés d’une Europe dont je ne veux pas.
Et, quand on y réfléchit, ce serait le meilleur comportement à adopter tant cette Europe "qu’ils se font" n’est pas pour les peuples mais pour le capital et tant les candidats de tous poils sont peu crédibles et leur programme peu passionnant.
Seulement voilà bien le dilemme : voter or not voter ?
Voter et appeler à voter massivement à gauche pour rabaisser le caquet des roquets de la droite qui font déjà des gorges chaudes des chiffres qui qu’ils obtiendront ?
Ou ne pas voter pour qu’ils comprennent bien que nous ne voulons pas de "leur" Europe mais d’une autre, humaniste, sortie des carcans du profit à outrance et de tous les travers qui la caractérise ?
Eh bien très sincèrement : je ne sais pas.
Ma tentation est plus que grande de voter NPA car finalement c’est dans leur vision que je retrouve le plus des idées que je défends… et qu’il est tout à fait hors de question que mon scrutin vienne grossir les chiffres du PS même pour faire "pencher la balance" et, j’ai déjà dit combien j’ai du mal à croire à ce "front de gauche"
Donc, j’avoue que je suis dans l’expectative et que même si le 7 juin j’irais "accomplir mon devoir citoyen" en votant, je ne sais pas à l’heure actuelle quel sera mon choix définitif. Je pense ne pas être la seule dans ce cas…
Enfin quoi qu’il en soit notre président Diaforus trouvera toujours dans les chiffres du scrutin un encouragement à "accélérer ses réformes" ; il persistera à nous prendre pour des C.ns avec l’arrogance qui le caractérise (lire)
De même, continuera-t-il à s’agiter dans tous les sens en dépensant l’argent qui n’est sensément pas dans les caisses (lire) à puiser on ne sait où de l’argent pour soutenir les banques même si c’est pour qu’elles continuent à perdre des sommes colossales (lire), achèvera d’ici peu la transformation du pays en état policier (lire) et continuera à tenir des propos décousus en faisant usage d’un langage qu’il croit sans doute très élégant alors qu’il ne fait que mettre à jours nombre de ses lacunes (lire)
Pendant ce temps, les mouvements continuent contre la loi HPST (lire), les réformes du statut des enseignants (lire/lire), et le fait que M. Bertrand ait récemment dit (lire) qu’il n’y aurait pas de licence ès blocage (non mais quel abruti celui là !) n’y semble rien changer !
M. Fillon (décidément qu’est-ce qu’il parle ces jours-ci) a dit quant à lui qu’il envisage un report des examens en septembre… Tout d’abord pourquoi le premier ministre s’occupe-t-il des examens en lieu et place de M. le sinistre de l’éducation ? Et ensuite que l’on ne me fasse pas rire, c’est encore une fois le "diviser pour mieux régner" le seul moyen qu’ils ont trouvé de casser le mouvement : monter étudiants contre enseignants !
Car force leur est de constater que les menaces de sanctions disciplinaires et financières ne semblent pas décourager les enseignants il leur faut donc avoir recours à la manipulation des esprits encore une fois et mettre la pression sur les étudiants en agitant le spectre du semestre raté !
C’est vraiment petit, tout petit... comme le président en somme !
Libellés : besson, chômage, crise, élections européennes, Fillon, gouvernement, Jack Lang, Kouchner, loi HPST, Sarkozy banques
mardi 12 mai 2009
"Petites" infos féministes
Un billet du Collectif 13 Droits des Femmes
La politique du "Deux poids, deux mesures"
Le 16 avril 2009, le Préfet de l’Indre a pris un arrêté pour interdire le concert de "quatre groupes de musique de la mouvance rock anti-communiste" qui devaient se produire deux jours plus tard, au motif que leur répertoire musical comportait "des paroles et titres de chansons qui constituent des incitations à la haine raciale, l’apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité."
Qui s’en est ému ? Qui a crié à la censure ? Qui a soutenu ces groupes ?
Personne ou presque, et c’est tant mieux.
En revanche, depuis février 2009, OrelSan continue à se produire sur diverses scènes, très souvent financées par l’argent public, malgré le fort mouvement de protestation qui dénonce sa complaisance vis-à-vis du sexisme, de l’homophobie, des violences physiques et sexuelles, de la transmission volontaire des MST (dont le sida), de la pédocriminalité et du meurtre des femmes qui ne répondent pas aux exigences de certains hommes dont le chanteur se fait le porte-parole.
Contrairement aux affirmations d’OrelSan et à l’information tronquée d’une partie de la presse, cette affaire dépasse largement le cadre de la chanson "Sale P.te".
Il s’agit aussi de la chanson "Suce ma b.te pour la Saint-Valentin" qui certes ne fait pas partie de l’album "Perdu d’avance", mais qui est toujours chantée sur scène (notamment le 17 avril 2009 à Mulhouse), et de plusieurs autres des chansons de son album :
Suce ma b.te pour la Saint-Valentin : (Mais ferme ta gueule) ou tu vas t’faire marie-trintigner / (…) Vis le sexe comme un conte de fées, depuis qu’j’ai mon BAFA / J’respecte les shneks avec un QI en déficit / Celles qui encaissent jusqu’à finir handicapées physiques (...) / Viens bébé on va tester mes nouvelles MST !
Différent : J’finirais par acheter ma femme en Malaisie / (…) Renseigne toi sur les pansements et les poussettes / J’peux t’faire un enfant et te casser l’nez sur un coup de tête
Courez courez : Petite, essaie pas de me fréquenter / Ou tu va perdre ton pucelage avant d’avoir perdu tes dents de lait (...) / Les féministes me persécutent, me prennent pour Belzebuth / Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes / Elles ont qu’à arrêter de d’se faire péter l’uc / Et m’dire merci parce que j’les éduque, j’leur apprend des vrais trucs / Des fois j’sais plus si j’suis misogyne ou si c’est ironique / j’serai peut-être fixé quand j’arrêterais d’écrire des textes où j’frappe ma p’tite copine
Si la pensée est libre, son expression doit être limitée pour préserver les règles élémentaires de respect et de liberté qui permettent de vivre ensemble dans une société. L’incitation à la haine et au meurtre constitue la limite à ne pas franchir. Les artistes ne sont pas au-dessus des autres citoyen/nes : ils n’ont pas tous les droits.
Les lourdes conséquences du sexisme
La complaisance envers des propos aussi violents que ceux chantés par OrelSan est dangereuse. Car, qui consent aux mots finit par consentir aux choses. Et les choses en France, ce sont :
Dans le couple Chaque année
· 4,3% de femmes menacées ou injuriées, soit 776 000 femmes.
· 3% de femmes violentées physiquement, soit 541 000 femmes.
· 0,7% de femmes violées, soit 126 000 femmes = 1 viol toutes les 5 minutes.
Au total, 10% de femmes sont victimes de violences conjugales, soit 1 800 000 femmes.
· Une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.
En dehors du couple Chaque année
· 16,9% de femmes injuriées, soit 3 049 774 femmes.
· 5,5% de femmes menacées, soit 992 000 femmes.
· 2,5% de femmes violentées physiquement, soit 451 000 femmes.
· 5,9% de femmes sexuellement agressées, soit 1 065 000 femmes = 1 agression sexuelle toutes les 30 secondes.
· 1,5% de femmes violées, soit 270 000 femmes = 1 viol toutes les deux minutes.
Ces chiffres ne concernent que les femmes âgées de 18 à 59 ans. S’il fallait y ajouter les mineures de moins de 18 ans et les femmes âgées de plus de 59 ans, l’estimation de ces violences serait considérablement plus importante.
Pourquoi mettre en avant ces chiffres, alors qu’il ne s’agit que de quelques chansons ?
Parce qu’il existe un continuum entre les violences les plus légères, comme les violences verbales, et les violences les plus graves : violences physiques, agressions sexuelles, viols, meurtres. Les premières préparent l’acceptation des autres en sapant la résistance des individus : victimes ou témoins potentiellement en mesure d’intervenir. Elles confortent aussi les agresseurs dans leur violence.
Faire connaître la réalité des violences sexistes et sexuelles, dénoncer la culture machiste qui les renforce, relèvent de l’évidence pour celles et ceux qui souhaitent vivre ensemble dans une société égalitaire et respectueuse des différences. Pourtant, OrelSan qui use et abuse de la liberté d’expression, nous dénie le droit de nous exprimer. En effet, jeudi 30 avril 2009, Pulsart, association nationale d’actions artistiques auprès des jeunes en difficulté, et d’autres associations agissant pour les droits et l’autonomie des femmes, ont reçu une lettre de son avocat, datée du 22 avril, qui les met « en demeure d’interrompre immédiatement toutes [leurs] actions de nature à porter atteinte au bon déroulement de la carrière d’Orelsan ».
L’avocat du champion de la liberté d’expression intime donc aux associations qui osent s’élever contre sa violente propagande sexiste, de se taire sous menace de poursuites. Cette menace concerne toutes nos associations : c’est notre liberté de manifestation et d’expression qui est mise en question.
Nous refusons le chantage et le silence qu’OrelSan veut nous imposer. La liberté d’expression n’appartient pas qu’aux « artistes » : la liberté d’expression appartient à chacun/e d’entre nous.
Nous ne nous tairons pas ! Et ce d’autant plus que, derrière la liberté artistique revendiquée, se cachent probablement des stratégies qui s’intéressent davantage au fric qu’à l’art et qui, au mépris de la dignité humaine, misent sur ces chansons trash supposées être financièrement rentables.
Nous voulons une prise de conscience politique
de la dangerosité du sexisme et de la culture machiste.
Nous voulons l’assurance d’une réelle volonté politique de combattre les violences sexistes, qu’elles soient symboliques, physiques ou sexuelles.
Nous voulons des politiques culturelles menées en cohérence
avec l’action publique pour l’égalité entre les femmes et les hommes et le vivre-ensemble.
(article sur NOUVELOBS.COM)
"Si une femme dépense trop pour un vêtement à la mode, elle mérite une gifle de son mari en réaction à cette action", a dit le juge provoquant un tollé dans un séminaire.
Un juge saoudien a déclaré devant un séminaire sur la violence conjugale qu'un homme pouvait battre sa femme si elle se rendait coupable d'une dépense superflue, a rapporté le quotidien Arab News dimanche 10 mai.
INCROYABLE MAIS VRAI ! ! !
Voici un témoignage qui fait froid dans le dos : de toute évidence, sous l'égide de notre omniprésident, ex ministre de l'intérieur, c'est un état non seulement néo-libéral mais un état policier qui se met lentement en place dans notre pays.
*Claude-Marie Vadrot,**journaliste à Politis et chargé de cours à Paris 8, souhaite diffuser largement ce message.
**DEMISSIONNAIRE AU 9 MARS 09 EN SIGNE DE REFUS DE LA LOI LRU ET DE SES MULTIPLES ET NEFASTES IMPLICATIONS*
**Je suis inquiet, très, très inquiet..**
Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l'Université de Paris 8 engagés en tant que titulaires et chercheurs de l'Education Nationale dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j'ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l'origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j'enseigne depuis 20 ans), dans l'espace du Jardin des Plantes (Muséum National d'Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature.
Une façon, avec ce "cours hors les murs", de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d'être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels. Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j'ai eu la surprise de me voir interpeller, dès l'entrée franchie, par le chef du service de sécurité, tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...
" - Monsieur Vadrot ?
- Euh...oui
- Je suis chargé de vous signifier que l'accès du Jardin des Plantes vous est interdit.
- Pourquoi ?
- Je n'ai pas à vous donner d'explication...
- Pouvez-vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum.
- Il ne s'agit pas d'une manifestation, mais d'un cours en plein air, sans la moindre pancarte.
- C'est non ! "
Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l'entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l'entrée du Muséum.
Un cours qui porte sur l'histoire du Muséum, l'histoire de la protection de la nature, sur Buffon.A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant.
Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m'interdisent à nouveau l'entrée.Evidemment, je finis par me fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver.
D'abord parfaitement méprisant, il finit par me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commence à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D'autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d'un scandale.
Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j'ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique : "Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants"
Je promets et, évidemment, ne tiendrai pas cette promesse, tant le propos est absurde.J'entre donc avec l’horrible certitude que, d'ordre du directeur et probablement du ministère de l'Education Nationale, je viens de faire l'objet d'une "interdiction politique". Pour la première fois de mon existence, en France. Je n'ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extraordinaire et révélateur d'un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j'ai eu peur, très peur...
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